La pratique de la spéléologie
Aujourd’hui la spéléologie se pratique comme un loisir de nature, démocratisé, où certaines cavités deviennent des «classiques», topographiées par les spéléologues lors d’explorations en première.
A côté de cette pratique de loisirs, les spéléologues sont porteurs d’une éthique , formulée notamment par la Fédération Française de Spéléologie (FFS). Ils contribuent ainsi à la connaissance et à la protection du patrimoine souterrain.
Pour des raisons évidentes de sécurité mais aussi de respect du milieu karstique, il est fortement recommandé de pratiquer cette activité au sein d’un club ou au minimum d’être accompagné d’un cadre de la Fédération française de spéléologie (initiateur, moniteur, instructeur).
La spéléo sportive
C’est une facette de l’activité qui consiste à visiter des cavités étendues horizontalement ou verticalement. La visite demande souvent un engagement physique important. La progression s’effectue sur corde, à pieds, en rampant, à la nage, ou encore en opposition dans les passages en hauteur.
La durée de la sortie peut être très variable et va dépendre du niveau technique et physique de l’équipe, de la profondeur de la cavité, du nombre d’obstacles (verticales, étroitures, …). Une sortie spéléo peut durer 5 heures comme 25 heures.
En spéléo sportive, on est parfois ammené à effectuer des traversées. Il s’agit d’entrer dans la cavité par un point A, et d’en ressortir par un point B. Les techniques employées sont alors très différentes et l’engagement s’accroît car il devient impossible de faire demi-tour et de revenir sur ses pas.
La spéléo scientifique
Le spéléologue scientifique va sous terre afin d’accroître ses connaissances. La corde ne devient alors qu’un moyen de transport.
L’activité présente plusieurs pôles :
- La découverte de nouvelles cavités
- La compréhension de la géologie du massif
- L’étude du biotope de la cavité
- L’archéologie souterraine
La découverte de nouvelles cavités implique la prospection en surface sur le massif, afin de dénicher une entrée de cavité. Une fois trouvée, cette cavité est explorée de fond en comble. Si on soupçonne certains passages étroits de mener à la suite, on les élargit à l’aide de techniques de désobstruction. Enfin, on établit une topographie de la cavité et on la répertorie dans un inventaire.
La topographie en spéléo
Lorsqu’on pénètre pour la première fois dans une cavité, il est vital de bien mémoriser les lieux pour ne pas s’égarer. Dans ce monde hostile et sombre, le risque de se perdre est, en effet, loin d’être négligeable.
La pose de repères (cairns, rubalise, scotch light, …) et la tenue d’un carnet d’expédition sont des moyens bien plus efficaces et sûrs de retrouver son chemin dans un réseau souterrain. Se repérer sous terre, voilà donc le réel fondement de la topographie souterraine…
D’autres motivations ont, bien sûr, élargi ce concept. Le relevé précis des plans d’une grotte permet de mieux comprendre le milieu, la formation du réseau, sa logique hydrographique, les interactions profondes entre le monde souterrain et la surface, et bien d’autres choses encore…
La topographie nécessite un matériel spécifique (compas, clinomètre, décamètre, carnet, …). Cette discipline peut s’apprendre dans les clubs ou lors de stages de la Fédération Française de Spéléologie.
La photographie souterraine
Réussir une photographie souterraine requiert l’emploi de techniques très différentes de celles utilisées en extérieur ou en studio. L’obscurité totale du milieu environnant et la configuration particulière oblige à dominer parfaitement l’art de l’éclairage.
Ainsi, une légère variation de l’angle d’incidence de la lumière peut produire des jeux d’ombre spectaculaires sur les formes et les reliefs qui façonnent le sous-sol.
Le matériel indispensable au photographe est d’abord un appareil protégé contre l’humidité ambiante, et des flashes avec cellule de déclenchement photosensible. Un pied photo peut être très utile dans de nombreuses situations.