Nous avons vu qu’est-ce que sont les fichiers de données, de compilation et de configuration. Il nous reste à comprendre maintenant comment nous pouvons les utiliser pour dessiner notre topographie.
Nous avons tous nos propres façons d’aborder un dessin topographique :
- Certains ont besoin de dessiner à la main sur du papier sur lequel le squelette topographique a été imprimé.
- D’autres dessinent directement sur l’ordinateur, à la souris, en utilisant le format vectoriel du squelette topographique (pour les utilisateurs de Visual Topo + DAO, ce squelette vectoriel est le fichier .dxf exporté depuis Visual Topo puis importé dans le logiciel de DAO dans le premier calque)
Sous XTherion, ces deux méthodes sont possibles. Nous allons les détailler, et allons voir que finalement, elles ne diffèrent que dans les premières étapes. Cette page est longue, prenez le temps de la lire et de tester par vous même au fur et à mesure, elle contient beaucoup d’informations importantes qui vous seront utiles.
Vous allez le voir, le dessin sous XTherion est d’une grande simplicité en lui même, du moment que nous respectons une succession d’étapes clefs que nous allons décrire dans l’ordre dans lesquelles il faut les effectuer.
La première chose, commune aux deux méthodes, est de lancer le programme XTHerion, et d’importer le fichier de compilation que nous allons utiliser (nous en aurons besoin pour pouvoir compiler régulièrement, et ainsi voir l’avancée de notre travail de dessin).
Dessiner sur un squelette au format vectoriel
Préparer le terrain – construire le squelette au format vectoriel (xvi)
Nous avions déjà un peu abordé l’export xvi précédemment. Voici un petit rappel. Pour pouvoir construire le fichier xvi, nous avons besoin d’un fichier de données topographiques (par exemple ici bout-trou1.th) et d’un fichier de compilation MaGrotte.thconfig.
Dans ce fichier, nous pouvons demander un export en xvi sans construire de bloc de mise en page (layout) spécifique, mais nous pouvons tout de même conseiller d’en écrire un de façon simple. Nous pouvons appeler ce bloc pour gérer le xvi, « xviexport ». Au final, il ne va contenir que peu d’instructions, uniquement une indication de l’échelle à laquelle nous voulons dessiner, et la définition d’une grille pour faciliter le dessin. Il aura donc cette structure :
source bout-trou1.th # import des données topographiques #source bout-trou1plan.th2 # import du dessin ; pour le moment commenté parce que le dessin n'existe pas encore #source bout-trou1coupe.th2 # import du dessin ; pour le moment commenté parce que le dessin n'existe pas encore layout xviexport scale 1 1000 # définition de l'échelle grid below # affichage d'une grille en arrière plan grid 10 10 10 m # taille de la grille, en mètres. Plus la grille sera précise, plus le fichier xvi sera lourd endlayout layout MonPlan base-scale 1 1000 # la même que celle utilisée pour le xvi # Autres instructions pour la mise en page du plan pdf ; # voir la page sur la conception d'un fichier de compilation/configuration endlayout layout MaCoupe base-scale 1 1000 # la même que celle utilisée pour le xvi # Autres instructions pour la mise en page de la coupe pdf ; # voir la page sur la conception d'un fichier de compilation/configuration endlayout # export du squelette vectoriel xvi export map -proj plan -fmt xvi -layout xviexport -output magrotte-plan.xvi # pour le plan export map -proj extended -fmt xvi -layout xviexport -output magrotte-coupe.xvi # pour la coupe # export des pdf export map -proj plan -fmt pdf -layout MonPlan -output magrotte-plan.pdf # pour le plan export map -proj extended -fmt xvi -layout MaCoupe -output magrotte-coupe.pdf # pour la coupe # export du 3D export model -o magrotte.lox
Importons ce fichier de compilation dans XTherion, puis compilons une première fois. Cela produit les deux fichiers xvi, le plan et la coupe en pdf, ainsi que le modèle 3D.
Par défaut, sur les pdf, lorsque nous compilons sans importer de dessin dans le fichier de compilation, les seuls éléments présents sont le cartouche, ainsi que la ligne de cheminement (si l’option symbol-hide centerline n’est pas activée) avec les stations topographiques. Si dans les données topographiques, il a été déclaré des dimensions gauche, droite, haut, bas, la surface définie par ces dimensions est aussi matérialisée.
Si nous voulons afficher le nom des stations sur le pdf, alors, dans les layout MonPlan et MaCoupe, il faut rajouter la commande :
debug station-names
Si les noms des stations est long et s’il y a beaucoup de stations, cela peut être rapidement illisible. Pour diminuer la taille des stations, une solution temporaire est de jouer dans les layouts MonPlan et MaCoupe avec l’échelle déclarée pour le dessin (« base-scale »). Je vous laisse jouer avec pour vous rendre compte de l’effet. Ceci peut-être très utile si nous souhaitons dessiner sur une impression papier de ce squelette.
Importer le squelette au format vectoriel (xvi) dans l’éditeur de dessin
Une fois le fichier xvi exporté, nous pouvons commencer à faire le dessin.
Dans XTherion, aller sur l’éditeur de dessin (cliquer sur le bouton correspondant du bandeau supérieur, voir la description du logiciel pour le localiser si ce n’est pas encore fait). Vous allez donc voir cette fenêtre :
Comme indiqué en bas dans la barre d’état, la fenêtre n’est pas active parce qu’il n’y a pas de fichier dessin ouvert. Pour démarrer un nouveau dessin, cliquer sur le bouton « nouveau dessin« . La page devient alors jaune, et les panneaux de contrôles à droite deviennent actifs :
Naviguer dans le panneau de contrôle de droite jusqu’à l’onglet « image d’arrière plan« . C’est normalement le dernier en bas. Ici, cliquer sur le bouton « insérer« .
Le logiciel indique que pour insérer quelque chose, il faut d’abord enregistrer le fichier dessin. Pas le choix, si nous voulons continuer, il faut cliquer sur « OK », et indiquer ensuite où nous voulons enregistrer le fichier et quel nom nous voulons lui donner. Classiquement, nous pouvons lui donner le même nom que le fichier de données topographiques, avec l’indication « plan » ou « coupe » (ex ici : bout-trou1plan.th2 et bout-trou1coupe.th2 respectivement).
Une nouvelle fenêtre s’ouvre, et là, il nous faut choisir le fichier que nous voulons insérer. Choisissons le fichier xvi qui nous intéresse, cela pourrait être ici magrotte-plan.xvi. La fenêtre devient alors :
Le fond reste jaune, mais maintenant, nous voyons la ligne de cheminement reliant les stations topographiques (points noirs) et à chaque station, le volume de la galerie calculé à partir des dimensions données dans le fichier de données topographique.
Vous pouvez noter que si vous passer votre pointeur de souris :
- sur les stations topographiques, le nom de la station apparaît dans la barre d’état en bas ; dans le cas de système complexe, le réseau associé pourra dans certain cas être aussi indiqué ;
- sur la grille, la taille de la grille est indiquée dans la barre d’état en bas ; c’est parfois utile pour pouvoir voir des repères lors du dessin.
En fait, vous le verrez à l’usage, mais dans la barre d’état, vous pourrez lire les informations concernant TOUS les éléments du dessin avec leurs attributs et leurs options du moment que vous les survolez avec le pointeur de la souris. C’est très utile pour se retrouver dans son dessin.
Nous sommes maintenant prêt à vraiment dessiner !
Déplacer un fichier de fond
Lors de l’insertion d’un fichier de fond (xvi ou image), il est possible de le déplacer à notre convenance, en utilisant les commandes du panneau de contrôle, sous la commande d’insertion de fichier. Il faut remplir les deux cases de positions, puis cliquer sur « déplacer vers ». Cela se fait en essai-erreur, c’est assez rapide à prendre en main et à utiliser.
Créer son premier scrap (= calque)
Préambule important
Une règle de base pour dessiner avec XTherion, c’est que nous sommes obligés de dessiner dans des calques, que nous appelons Scraps dans Therion.
Ceux qui sont habitués à utiliser Visual Topo et un logiciel de DAO sont habitués au système de calques. Mais, chaque personne a sa propre méthodologie ; certains utilisent un calque par type d’objet dessiné (fond, parois, puits, texte,…), d’autres par zone dessinée (avec pourquoi pas des sous-calques par type d’objet) et même certains, mettent finalement tout dans un même calque sans se soucier d’une quelconque organisation.
Sous Therion, le fonctionnement des Scraps est différent et demande de la rigueur et de la logique. En fait, chaque scrap correspondra à un bout de topographie dessiné complètement (il y a tout, les murs, les stations, le texte,… tous les symboles, en fait !).
Vous allez dire que nous pourrions finalement dessiner toute la topographie sur un seul scrap, ce serait plus simple. Dans certains cas, ce serait possible :
- si aucune galerie ne se superpose :
- nous allons le voir, s’il y a superposition de galerie, le dessin de chaque bout sur des scraps différents permet à Therion de gérer la transparence automatiquement : sur le pdf final, nous verrons la galerie inférieure en transparence ! Et ce, sans s’embêter à le faire manuellement !
- nous le verrons aussi plus tard, mais les murs des galeries ne doivent pas se croiser !
- et si la topographie n’est pas trop grande : en effet, un scrap énorme sera difficile à exploiter car la réaction de l’éditeur de dessin sera lente voir très lente…
En fait, ces deux points sont finalement deux points qu’il faut avoir en tête lorsque nous prévoyons de créer un nouveau scrap :
- Il doit être petit (idéalement contenir moins d’une trentaine de stations topographiques) ; lors de la compilation, plus les scraps sont grands, plus le risque d’avoir un dessin déformé sur une grande zone est important
- il ne doit pas comporter de passages se superposant : s’il y a des passages qui se superposent il faut un scrap par niveau de superposition
- et le corollaire du point précédent, pour permettre la gestion automatique de l’ordre de superposition des scraps et de la transparence sur le dessin final, il est bon d’avoir une idée des altitudes relatives des stations topographiques dans le scrap : par exemple, supposons deux galeries pentues qui se superposent. Il faut que toutes les stations contenues dans le scrap supérieur soient plus hautes que toutes les stations contenues dans le scrap inférieur. Vous le comprendrez rapidement par la pratique, et c’est finalement le point le plus difficile à mettre en oeuvre pour faire un beau dessin. Voir la figure ci-dessous :
Enfin, Therion doit connaître le rapport d’échelle du scrap. Ceci peut se faire de deux façon, soit en le définissant graphiquement et en utilisant le panneau de contrôle dédié, soit grâce aux stations topographiques utilisées dans le scrap. Dans ce cas, il faut a minima que le scrap contienne 2 stations topographiques.
Ce point peut être intéressant à comprendre pour améliorer le lever topographique sous terre : si nous voulons matérialiser correctement un départ dans une galerie ou un puits, où il y a une superposition, alors, il faut qu’il y ait a minima 2 stations topographiques matérialisées dans ce départ… Ce qui souvent manque et peut poser des difficultés (surmontables, mais de façon brouillonne) lors du dessin.
En pratique…
Dans l’éditeur de dessin XTherion, une fois le fichier de dessin créé (ou ouvert) et le squelette importé, pour créer un nouveau scrap, il suffit de cliquer une fois sur le bouton nouveau scrap dans le bandeau en haut à droite.
Attention, si vous avez Parkinson est que vous cliquez deux fois de suite, vous créez deux scrap l’un à la suite de l’autre, le premier étant vide. Cela n’a finalement aucune conséquence, sauf à alourdir le fichier de dessin inutilement.
Le panneau de contrôle se positionne alors sur le contrôle des scraps, comme sur l’image suivante :
Dans ce bandeau, il y a plusieurs champs :
- un champ <id> : Ici, nous donnons le nom du scrap. Un conseil (surtout si vous travailler sur des systèmes complexes), donner un nom qui ait une signification. Par exemple, pour un scrap pour le dessin d’un plan pour la galerie du Petit Dino, nous appelerions le premier scrap de cette galerie « SP-dino-1 », où S veut dire que ce nom correspond au nom d’un scrap, P que c’est pour un plan et 1 que c’est le premier scrap dessiné pour cette galerie. Si nous devons dessiner un second scrap pour cette même galerie, nous l’appellerons « SP-dino-2 ». Pour une coupe développée (C), nous pourrions utiliser la convention « SC-dino-1 », our une section de galerie, « SS-dino-1 », etc
- un champ <Projection> : ici, nous définissons le type de projection du scrap que nous dessinons. C’est ce qui permettra à la commande export de savoir quel scrap utiliser pour l’export demandé dans le fichier de compilation. Vous avez le choix entre Plan, Coupe développée, Coupe projetée et None (= aucune). Cette dernière non-projection est utilisée pour dessiner des sections de galeries (voir plus loin)
- un champ <options> : ici, nous écrivons les options du scrap. C’est un des rares champs que nous devons remplir manuellement, et que nous ne pouvons pas remplir par des « clics-clics » ! Ceci-dit, une fois que les options sont définies pour le premier scrap, si nous ne fermons pas le fichier th2, elles seront automatiquement reportée sur les scraps suivants. Il est aussi possible de les indiquer grâce à un copier-coller à partir des options d’un scrap précédent. Les options communément utilisées sont :
- -author 2020 « Monsieur Vulcain » : c’est l’auteur du dessin, avec l’année de dessin ; il est possible de mettre autant d’auteur que nécessaire,
- -copyright 2020 « mon CP » : définir un copyright/licence et l’année
- -stations-names « Prefixe » « »Suffixe » : nous y reviendrons dans le paragraphe « ancrer un scrap sur le squelette topographique »
Ces champs sont les plus importants parce que nous les utilisons à chaque fois que nous créons un nouveau scrap.
Les autres champs sont utilisé plus rarement, surtout dans le cas du dessin d’une section, ou du dessin d’une topographie à partir du scan d’un vieux dessin papier. Ils servent à définir l’échelle du scrap dans le cas où nous n’aurons pas suffisamment de stations topographique pour la définir automatiquement. Nous ne les décrirons pas ici, nous les aborderons dans la partie « dessiner une section ».
Si nous avons plusieurs scraps dans notre dessin, pour naviguer entre les scraps :
- soit nous cliquons sur le bouton « Sélectionner un scrap » du bandeau supérieur à droite
- soit nous utilisons le premier onglet du panneau de contrôle à droite « Objets », qui liste tout les objects (scraps, lignes, points, aires) du fichier de dessin
Ancrer le scrap sur le squelette topographique : définition des stations topographiques sur le dessin
Un fois un nouveau scrap créé, il faut l’ancrer sur le squelette topographique. Ceci se fait très simplement grâce à l’outil « nouveau point » (bouton à droite, sur le bandeau supérieur).
- cliquer sur le bouton « nouveau point »
- puits cliquer sur la première station topographique que vous voulez dans votre scrap et que vous voyez sur l’arrière plan xvi
- un petit triangle orange apparaît sur la zone de dessin (c’est le point « station topographique », et le panneau de contrôle se positionne sur l’onglet « Points ». Automatiquement, le type de point est sur « station topo » et la case option contient le texte « -name 1 » si votre station est la station 1 dans le fichier de données.
- pour ajouter une seconde station cliquez sur une nouvelle station sur le xvi, et regardez la case option. Maintenant, vous avez le texte « -name 2 » si votre station est 2 dans le fichier de données. Quand nous faisons ces étapes à partir d’un xvi, le nom de la station dans la case option est automatique, c’est très pratique !
- Faire ceci pour toutes les stations qui seront contenues dans ce scrap.
Pour déplacer un point, cliquer sur le point, il devient avec un cercle rouge autour, puis déplacer-le où vous le voulez.
Il arrive que nous fassions des erreurs lors de cette étape. Il peut être utile d’effectuer une vérification que tout va bien. Pour cela :
- dans le fichier de configuration thcongif, dé-commenter la ligne d’importation du dessin (passer dans la fenêtre de compilation pour cela)
- revenir dans l’éditeur de dessin
- dessiner les deux premières stations du scrap
- compiler (cliquer sur la roue crantée du bandeau supérieur)
Si avec, un exemple simple, vous avec suivi exactement les étapes ci-dessus, alors, la fenêtre de XTherion passe automatiquement sur la fenêtre compilation et le logiciel vous dit qu’il y a une erreur, comme quoi la station 1 (ou 2) n’existe pas. Le message d’erreur est du type « A COMPLETER »
La raison, c’est que nous avons bien défini le nom des stations dans le scrap (avec l’option « -name 1 »), mais en fait, nous n’avons pas dit à quelle topographie (survey) cette station appartient. Pour une petite cavité qui contient un seul fichier de données topographique, ceci parait peu compréhensible, mais dans cela devient finalement la seule solution pour les cavités complexes avec plusieurs surveys. Comme les noms des stations topographiques peuvent être redondants entre les différentes surveys, il nous faut pouvoir les différentier (dire à quelle survey appartient la station), et c’est là qu’entre en jeu l’importance du nom de la survey (rappelez vous, l’identifiant écrit après la commande survey dans le fichier de données).
Reprenons l’exemple de notre grotte avec le fichier topographique bout-trou1.th contenant la survey matopo. Dans la case option du point « station topo », nous indiquerons que la station 1 appartient à la survey matopo en écrivant dans la case option
-name 1@matopo
Si la survey matopo est incorporée dans une survey globale (rappelez-vous le paragraphe sur la jonction de différentes surveys), nous pourrons écrire dans certains cas :
-name 1@matopo.globale
et ainsi de suite…
Pour définir les stations topogrpahiques dans un scrap, il faut faire cela pour toutes les stations qui appartiennent au scrap. Cela peut-être rébarbatif…
Il est possible de simplifier l’opération, directement à partir de la définition du scrap, grâce à l’option du scrap station-names. Pour cela, il faut utiliser l’outil de sélection de scrap pour sélectionner le scrap sur lequel nous travaillons. Dans les options de ce scrap, il faut rajouter :
-station-names "" "@matopo"
En fait, nous laissons le préfixe vide, et imposons un suffixe identique à tous les noms de stations topographiques. Comme ça, plus besoin de le faire manuellement pour chaque station topographique, nous gagnons un temps certain !
Dessiner le contour de(s) galerie(s) : la ligne mur/wall
Une fois le scrap ancré sur le squelette topographique (grâce au dessin des points stations-topo), l’étape suivante est de dessiner le contour des parois.
En effet, sous Therion, le dessin du contour des parois va déterminer ce qui appartient à l’intérieur de la cavité, et ce qui est à l’extérieur. Cela aura une conséquence :
- sur le remplissage couleur de l’intérieur de la cavité
- sur l’affichage ou nom des autres symboles que nous allons dessiner (et qui sont généralement visible qu’à l’intérieur d’une cavité, ce qui est très pratique pour dessiner !)
Une paroi, c’est une ligne. Nous allons donc les dessiner grâce à l’outil « nouvelle ligne ».
Dessiner une ligne
Pour cela, après avoir dessiné les stations topographiques, cliquer une fois sur le bouton « nouvelle ligne » dans le bandeau supérieur à droite. Quand on clique sur ce bouton, cela crée automatiquement une nouvelle ligne.
Donc, comme pour les scraps, si vous cliquez plusieurs fois, vous créer plusieurs lignes vides. Ce ne change rien pour la compilation, mais ça alourdit inutilement le fichier de dessin !
Une fois la nouvelle ligne créée, il faut commencer à dessiner
- Cliquons une fois sur le dessin, où nous voulons démarrer notre ligne de paroi ;
- Un point apparaît, c’est le début de notre ligne ; Le panneau de contrôle à droite se positionne sur l’onglet ligne, où nous pouvons visualiser le type de ligne que nous dessinons (il y a une case pour le nom en français et une case pour le nom équivalent en anglais). Si nous travaillons sur un nouveau document, la première ligne créée est automatiquement une ligne de paroi (mur/wall). Sinon, le type de la ligne sera le dernier type utilisé. Il faut utiliser les ascenseurs pour sélectionner le type « mur/wall ». Pensez à le vérifier à chaque nouveau scrap, sinon, aucune paroi ne s’affichera sur le dessin final.
- Cliquons ensuite où nous voulons notre deuxième point de ligne. Si nous cliquons et relâchons le clic rapidement, alors, la ligne sera une ligne anguleuse, ce qui sera peu esthétique. Si nous voulons adoucir les angles, lors de la création du point de ligne, il faut appuyer longuement et en même temps déplacer le pointeur. Nous verrons alors deux tirettes apparaître, elles nous permettent de gérer l’adoucissement de l’angle. Attention à ne pas faire faire de tour sur lui même parce que ça va générer une erreur.
- Continuons ainsi de point en point pour construire la ligne. Il ne sert à rien de faire trop de points, il faut dessiner uniquement les points nécessaires (ça vient très rapidement avec la pratique)
Orienter une ligne
Dans Therion, une ligne n’est pas qu’un trait simple. C’est un trait qui est orienté. Lorsque nous commençons à dessiner une ligne, au niveau du point de départ de la ligne nous pouvons remarquer un tout petit segment jaune. Ce petit segment jaune est très important parce qu’il marque le côté de la ligne qui va définir l’intérieur de la grotte. Généralement, il est à gauche dans le sens du dessin de la ligne
S’il n’est pas positionné du bon côté, pour le repositionner correctement, il suffit, dans l’onglet ligne du panneau de contrôle, de cliquer sur « Inverser ». Le segment jaune changera de côté.
Editer une ligne
Dans l’éditeur de dessin, la ligne active est rouge, et les autres sont bleues, verte, grises,…
Pour sortir de l’édition de la ligne, il suffit de cliquer sur la petite flèche noire dans le bandeau supérieur à droit » (« Sélection »).
Pour déplacer un point de la ligne, cliquer sur le point, puis déplacer-le où vous le voulez.
Pour effacer un point, sélectionner le point à effacer, puis dans l’onglet ligne du panneau de contrôle, cliquer sur Editer la ligne –> effacer le point.
En fait, le menu « Editer la ligne » est utile car il permet :
- d’effacer un point de ligne,
- de couper une ligne
- de rajouter un point de ligne
Pour jonctionner deux lignes, il suffit de créer une nouvelle ligne, et de la commencer (ou la finir) en cliquant sur le point de la ligne précédente ou nos voulons faire la jonction. Ceci fonctionne aussi entre deux lignes appartenant à des scraps différents.
Vérifier le travail
Pour vérifier que c’est bien fait, une fois les parois dessinées, compiler et vérifiez sur votre pdf le résultat.
Cas d’une paroi non fermée et qui s’ouvre vers l’extérieur
Ceci peut arriver au niveau d’une entrée par exemple : la ligne de paroi ne sera pas fermée pour matérialiser l’entrée, et si les parois de l’entrée sont en entonnoir et/ou s’ouvrent vers l’extérieur, alors, la compilation risque de générer un warning et, les exports kml peuvent ne pas afficher le scrap en question.
Pour y remédier, il suffit de fermer la zone d’entrée (c’est à dire de relier le bout de chaque ligne mur formant la zone d’entrée) avec une nouvelle ligne « mur », avec le petit segment jaune vers l’intérieur de la cavité.
Le problème, c’est que nous ne voulons pas que ce mur soit visible. Pour cela, sélectionner la ligne de jonction (outils « Selection »), puis faire un clic droit sur cette ligne. Aller dans sous-type –> invisible. Compiler. Le tout est joué !
Cas des piliers (bouclage autour une paroi à l’intérieur de la galerie)
Ici, nous définissons le terme de « pilier » comme étant définie par la paroi interne d’un bouclage, comme pour l’image ci-dessous :
Si une partie de ce bouclage est sur un scrap, et une autre partie sur un autre scrap, alors, il n’y a pas de problème, nous n’avons pas besoin de faire quoi que ce soit de plus.
En revanche, si ce pilier est complètement à l’intérieur d’un même scrap, cela pose problème. En effet, nous avons montré que l’orientation de la ligne mur défini ce qui est à l’intérieur et ce qui est à l’extérieur de la cavité. La ligne mur du pilier indique donc une zone à l’extérieur de la cavité. Le problème, c’est que la ligne mur de la galerie (qui ne défini pas le pilier) défini aussi un intérieur et un extérieur. Au final, nous nous retrouvons avec un extérieur à l’intérieur d’une galerie. Vous avez compris ? Non ? Et bien Therion, c’est pareil, il ne comprend pas…
Pour palier à ce problème, il faut donc dire à Therion que la ligne mur qui défini le pilier et à l’intérieur de la grotte. Pour cela :
- Sélectionner la ligne mur formant le pilier
- faire un clic droit sur la ligne et aller à « autres options –> contours (outline) –> à l’intérieur (in) ; Par défaut, cette option est « à l’intérieur (out) ». La valeur « aucun (none) » permet de dessiner une ligne mur sans définir d’intérieur ou d’extérieur.
- Dans la case option, nous voyons alors apparaître le texte « -outline in »
- Si le pilier est défini par plusieurs lignes mur, il fait faire ceci pour chaque ligne mur du pilier
- Attention, la prochaine ligne suivant aura cette option, il faudra penser à l’effacer si a prochaine ligne ne concerne pas un pilier !
Ajouter les autres informations sur la topographie
Une fois que les points de stations topographiques et les lignes de parois/mur/wall ont été dessinés le plus gros est fait. Il re reste plus qu’à dessiner l’habillage, c’est à dire les autres points, lignes et aires, sur le même modèle !
Dessiner en utilisant un dessin effectué à la main
Préparer le squelette topographique à imprimer
Le plus facile, c’est d’imprimer un pdf avec le squelette topographique et le nom des stations. Pour cela, dans le fichier de compilation, il faut utiliser un layout qui contiendra a minima ces commandes :
scale 1 1000 # A Adapter en fonction de votre topographie/désirata debug station-names # pour afficher les noms de station
Ensuite, soit nous exportons le plan et la coupe classiquement, soit nous exportons un atlas pour le plan, ce qui permet de travailler sur des page au format A4, avec la commande d’export
export atlas -layout MonLayout -o magrotte-atlas.pdf
Imprimmer, dessiner, puis scanner.
Importer le scan du dessin à la main dans XTherion
Une fois le scan effectué, il faut enregistrer le dessin scanné dans un format importable dans XTherion. Le format gif va très bien.
Il faut ensuite suivre les même étapes que pour importer un xvi :
- ouvrir XTherion
- aller dans l’éditeur de dessin
- Ouvrir un nouveau fichier de dessin
- Dans le panneau de contrôle, aller dans l’onglet « image d’arrière plan » et cliquer sur « insérer »
- enregistrer le fichier th2
- importer le dessin gif scanné
le dessin scanné apparaît alors sur le plan de dessin. Vous êtes prêts à passer à la suite….
Numériser le dessin sous XTherion
En fait, ce sont les mêmes étapes que précédemment, mais au lieu de se baser sur un xvi, nous nous basons sur le dessin scanné :
- créer un nouveau scrap
- ancrer le dessin sur le squelette topo en dessinant les stations topographiques sur les stations topographiques du scan en gif. Attention, ici, le dessin scanné ne contient pas les informations du squelette topographique, et donc, il faut manuellement entrer le nom de la station topographique pour chaque point, en écrivant dans la case option « -name <nom_station> ». C’est pour ça qu’il est intéressant d’avoir le nom des stations sur le dessin scanné, cela facilite ce travail !
- dessiner les parois (ligne mur/wall)
- et dessiner le reste !
Et voila, votre scrap est prêt, il ne reste plus qu’à compiler pour obtenir un beau résultats !