Structurer une base de données topographiques

Une partie des notions abordées ici est développée dans l’article sur la base de données topographiques du massif du Folly pour l’Echo des Vulcains n°77.

Vous pouvez vous référer à la base de données topographiques en ligne du massif du Folly pour avoir accès à un exemple de structure et de fichiers de liaison.

Pour travailler efficacement avec Therion, surtout si nous travaillons sur une cavité complexe ou si nous pensons déjà travailler à l’échelle d’un réseau karstique ou d’un massif, il est important de bien structurer sa base de données topographiques, que ce soit à l’échelle de la petite cavité, du bout de cavité, d’une cavité complexe, ou d’un système karstologique complet.

Et non seulement il faut bien penser la structure de la base de données topographiques, mais aussi, il peut être intéressant d’appliquer certaines conventions à définir, notamment sur les noms des objets Therion comme les scraps, surveys et maps.

Structure de la base de données topographiques d’une cavité simple

Pour une cavité simple, nous pourrions nous contenter d’avoir un dossier spécifique pout cette cavité, avec tous les fichiers Therion d’entrée (les données, le dessin, la configuration et le thconfig) et les exports de Therion. Seulement, cela devient vite le bazar… et d’y retrouver n’est parfois pas toujours simple.

Il peut donc être bon de créer un dossier uniquement pour les données, par exemple nommé « Data/ », et un dossier uniquement pour les exports, que nous pourrons nommer « Ouputs/ ».

Le fichier de compilation restera dans le dossier de la grotte, et il appellera les fichiers d’entrées :

input Data/mesdonnees.th
input Data/mesdessins.th2

Nous redirigerons aussi les exports. Pour l’export xvi, il peut être intéressant de les exporter vers le dossier Data/ pour qu’ils soient avec les dessins :

export map -proj -plan -layout xviexport -o Data/xviplan.xvi
export map -proj -plan -layout monlayout -o Outputs/dessin-plan.pdf

Pour les vieux fichiers que nous voulons garder (par exemple les anciens exports), nous pouvons les stocker dans un dossier « OLD/ ».

Structure d’une base de données topographiques, avec ici le détail pour la cavité Simple B10 qui appartient à la zone B du système du gouffre Jean Bernard, dans le massif du Folly.

Structure de la base de données topographiques d’une cavité complexe

Pour une cavité complexe, le travail sera facilité si nous découpons la cavité en plusieurs bouts. Chaque bout aura donc son propre dossier, de même structure que pour une cavité simple, avec les dossiers « Data/ » et « Outputs/ ». En amont de chaque dossier de parties de la cavité, nous rajouterons un fichier .th qui va appeler toutes les données partielles (topographies et dessins), et les relier entre elles. Dans l’exemple suivant, c’est le fichier « jb.th » dans « JB/Data/ ».

Nous pouvons aussi rajouter, au même endroit, un ou des autres fichiers pour gérer la déclaration des maps. Dans l’exmple suivant, ce sont les fichiers « jp-maps-plan.th » et « jb-maps-coupe.th ».

Structure de la base de données pour une cavité complexe. Ici, par exemple, le gouffre Jean-Bernard (Samoeëns, 74, France).

Structure de la base de données topographiques d’un système karstique

Pour un système karstique, il suffit de faire la même chose que pour une cavité complexe, sachant que les différents dossiers seront alors les dossiers des cavités composant le système karstique.

La encore, nous devrons rajouter un fichier .th d’appel et de jointure des topographies ds cavités. Normalement, le travail fait au niveau inférieur (au niveau de chaque cavité) n’est pas à répéter, il suffit d’appeler les fichiers maîtres de chaque cavité (qui comportent tout ce qu’il faut, que ce soit les données topographiques, les dessins et les jointures).

Il faudra aussi rajouter un système de gestion des maps, soit dans le fichier .th d’appel des données, soit dans un fichier dédié.

C’est là où nous voyons l’intérêt de la hiérarchisation pour pouvoir appeler les objets. Par exemple, nous voulons appeler une map « MP-x-zazou » qui est déclarée dans la partie (survey) « fond » de la cavité (survey) « x ».  Cette cavité est dans la zone (survey) « zoneC » du système karstique. Alors, en étant au niveau du système karstique, si nous avons besoin d’appeller cette map, alors nous écrirons :

select MP-x-zazou@fond.x.soneC

Dans l’appel, nous lisons immédiatement le sens d’imbrication.

Conventions pour nommer les objets et les fichiers

Pour des raisons de clarté et de facilité de travail, respecter une convention pour nommer les différents objets Therion est très utile. C’est à chacun de se construire sa propre convention, mais il faut alors s’y référer.

Conventions pour nommer les objets Therion

Il peut-être important qu’à la lecture du nom d’un objet, cette convention permette de savoir :

  • si l’objet est un scrap, une survey ou une map
  • si l’objet est associé à une projection Plan, Coupe Développée, Coupe Projetée ou None,
  • si cet objet appartient à telle ou telle cavité
  • si cet objet appartient à telle ou telle partie spécifique d’une cavité.

Pour cela, nous pouvons, par exemple, construire le nom d’un objet en suivant cette convention :

<type><proj>-<cavité>-<réseau>

où :

  • <type> sera le type d’objet :
    • M pour map,
    • S our scrap
    • T pour survey
  • <proj> sera la projection
    • P pour plan
    • C pour coupe développée
    • CP pour coupe projetée
    • N pour none
  • <cavité> est le nom de la cavité
  • <réseau> est le nom de la partie de la cavité complexe

Par exemple, pour un scrap en plan du réseau « fond » du gouffre X, nous le nommerons :

SP-x-fond

Conventions pour nommer les fichiers Therion

De la même manière, nous pouvons aussi adopter une convention pour nommer les fichiers Therion. Par exemple, pour la cavité XY, nous pourrions adopter le nom de fichiers :

  • XY.th pour les données topographiques (dans Data/)
  • XY-plan.th2 pour le dessin en plan (dans Data/)
  • XY-coupe.th2 pour le dessin en coupe (dans Data/)
  • XY-plan.xvi et XY-coupe.xvi pour les fichiers xvi (dans Data/)
  • XY-tot.th pour le fichier de liaison des données topographiques et de dessin (dans le dossier maître de la cavité)
  • XY-maps.th pour le fichier de définition des maps dans le dossier maître de la cavité
  • XY.thconfig pour le fichier de compilation dans le dossier maître de la cavité
  • XY-plan.pdf, XY-coupe.pdf, XY.loch… pour les fichiers exportés dans le dossier Outputs/

Dans le cas de cavités qui sont susceptibles d’évoluer dans le temps, il peut être intéressant de rajouter à la fin du nom la date (a minima l’année) pour les fichiers xvi et les autres exports.

L’avantage de suivre ce type de convention, c’est que pour les personnes qui travaillent avec un Terminal, il est facile d’appliquer des modifications globales extrêmement rapidement, au lieu de toucher chaque fichier un à un !

Evidemment, ceci n’est qu’un exemple, qu’il faut adapter chacun à ses besoins.