A l’occasion de mes 60 ans, il y a … quelques temps, j’avais voulu marquer le coup en allant au sommet du Mont Aiguille, que je lorgne depuis tant d’années.
Je motive des copains de Valence, férus d’escalade et d’alpinisme.
Le coup de froid et le froid promettaient une bonne visibilité, une paroi sèche et une relative intimité.
Après quelques révisions de manips la veille nous attaquons la montée au col de l’Aupet depuis la Richardiere au lever du jour.
Le froid devient plus vif au début de l’ascension où les cordées sont nombreuses (qu’est-ce ce que ça doit être l’été !). Les guidos jouent des coudes. Peu a peu nous retrouvons une certaine tranquillité et montons en zigzag en suivant les amarrages. Ascension facile, du 3 me dit on, mais glaciale pour mes coéquipiers qui m’avaient regardé goguenards lorsque j ’empilais les couches.
La dernière cheminée, un peu plus raide, nous permet d’atteindre en environ 3 heures la pelouse sommitale, qui me paraît immense. Nous sommes en compagnie d’une cinquantaine de grimpeurs et d’une quarantaine de … bouquetins dont quelques jeunes !
La vue est grandiose ! Nous attaquons la descente peu après la plaque commémorant la première ascension par Antoine de Ville en 1492, sur ordre de Charles VII.
Il faut être vigilant pour ne pas glisser (et je me dis que par temps humide cette descente doit être vraiment casse-gueule). Après environ 40 mn , on ressort les cordes pour les derniers ressauts de 35 et 50 m. J’utilise mon Piranha en qui me paraît plus fiable que le panier des grimpeurs. J’adopte en revanche le Machard qui permet au moins de ne pas se brûler les mains. Il y a jusqu’à 4 groupes en parallèle. La vue est saisissante ! Ça y est nous caressons de nouveau le pied de la paroi !
Restent les 400 m de descente tranquille jusqu’à la Richardiere. Le rêve est devenu un très beau souvenir !