CR écrit à plusieurs mains…
Lundi 6 juillet
Par Fred JR
Tom et moi partons de Lyon vers 11 h, pour monter sur le massif. Nos sacs sont bien chargés, mais nous récupérons le perforateur au refuge, entre autre.
Nous sommes rejoints au refuge par Bérangère Martin avec ses 2 fils, Taho (10 ans) et Jess (17 ans) qui veulent découvrir le bivouac en camp sur Samoëns. Taho est très intéressé par la spéléo également.
Nous continuons la montée sur le camp du B19, et, une fois arrivés, installons les tentes. La neige est encore très présente. Nous en profitons pour sortir les affaires du B6. Après manger, nous passerons tous une très bonne nuit.
Mardi 7 juillet
Par Fred JR
Après le petit déjeuner, nous partons tous pour un tour sur la Couarra. Taho est déjà très sportif, comme toute sa famille d’ailleurs, et connait déjà très bien l’histoire du JB, du Mirolda et du massif, plus que nous mêmes parfois. Nous passons sur le C37b pour voir l’entrée de près, puis vers le C14.
Retour dans la vallée pour nos trois invités vers 13 h. Tom et moi commençons alors de la prospection, coté haut de la Couarra, après avoir fait un petit tour dans le C14 pour la balade (TPST : 2 h).
Mercredi 8 juillet
Par Fred JR
Nous repartons dans le C14, en début d’après-midi. Nous ne sommes toujours que deux, et prenons donc la décision logique de ne faire que des objectifs très faciles, et très proches des entrées, sans faire de première. Nous rejoignons le point bas, vers la désobstruction, pour agrandir le passage étroit remontant. En-effet, cette lucarne est située dans un boyau glissant et remontant, et oblige à se contorsionner pour le franchir.
Nous installons une petite corde également, afin d’aider à la montée (peu de prises) et à la descente (glissante). Ce passage est dorénavant confortable et équipé (R3). La sortie se fait également très rapidement, tous les passages ont été rééquipés l’an dernier, tous les mono points doublés et les têtes de puits remontées au plafond. TPST : 3 h.
Dehors, nous continuons la prospection, avec un GPS, de la Couarra, qui est une zone très intéressante.
Jeudi 9 juillet
Par Fred JR
Toujours tous les deux, nous continuons sur la même lancée, et retournons dans le C14 pour faire du facile. Ce coup-ci, nous équipons un puits, qui à priori donne sur une étroiture à sa base. Ce puits est le P12 suivi du R4 (cote -99 m). A sa base, nous découvrons que l’étroiture est plutôt un passage technique étroit et à l’horizontal, mais passable avec un peu d’équipement. Nous remontons le puits et lovons la C20 fraichement installée, pour aller revoir plus bas dans le réseau. Ensuite nous ressortons pour limiter les risques sous terre à deux. TPST : 3 h.
Dehors nous continuons à nouveau la prospection, avec un GPS, de la Couarra, puis nous essayons de rejoindre le col des Chambres, vers la grosse cascade, par la fin de la Couarra, mais le passage est risqué, nous faisons demi-tour pour continuer la prospection coté C37.
Vendredi 10 juillet
Par Fred JR
Nous remontons de nouveau sur le C14, avec de quoi manger là-haut pour midi. Le temps est très couvert, les orages sont annoncés pour 17 h. Mais à peine finis de nous habiller, vers 14 h, une première averse tombe, ce qui nous fait redescendre au camp dare dare. En-effet, le lapiaz devient glissant, et nous ne voulons pas prendre de risques.
Nous nous abritons sous la tente, quand Florence nous appelle. Elle va monter au refuge ce soir vers 18 h. Une grosse partie des Vulcains et les Suisses arrivent aussi dans la soirée. De notre côté, nous descendons au refuge de Romain et Charlotte boire des bières et attendre Florence. Une fois arrivée, c’est au refuge du bas que nous attendrons le reste du club (vers 22 h) et des suisses (vers minuit). Cette nuit l’orage est plutôt vers 3 h du matin, ce qui arrange tout le monde.
Tom, quant à lui, est bien malade : il a des coups de soleil et a dû attraper une insolation sévère (maux de têtes importants et vomissements).
Constance et Xavier passent la soirée à Morillon avec le père de Xavier et dorment sur place.
Samedi 11 juillet
Par Fred JR
Ce matin, Tom est toujours malade et prend la décision sage de rentrer sur Lyon afin de voir un médecin. Il s’avèrera que c’était bien une insolation avec la déshydratation qui va avec. Par la suite, les nouvelles sont plutôt bonnes, il reprend du poil de la bête.
C’est donc seul, que je remonte au camp, avec un ARVA, afin de repérer l’équipe sous terre dans la galerie des Cookies du réseau du Lavoir au JB.
Vers 14 h, je suis rejoins par Delphine qui arrive de la vallée. Elle monte sa tente, pendant que je recherche un signal vers le B41, en vain… Jusqu’à 15 h 30 ou le signal devient très distinct autour de la faille du B41, à +/- 8 m réel (estimation), et ceux pendant 1 h. Je suis alors rejoint par Clément, qui observe également ce signal sur une bonne heure. La plage horaire correspond exactement au compte rendu de l’équipe qui était sous terre, à la minute près, ce qui ne laisse plus aucun doute sur la proximité.
Ensuite, avec Delphine, nous prenons la direction du C14, dans la même logique, pas de risque car nous sommes que deux. Nous redescendons le puits fraichement équipé, pour estimer le futur équipement pour la première (R3). Mais nous ne tentons pas le passage, car il est un peu escarpé. Nous en profitons pour casser toutes les lames sur les différents passages. TPST : 3 h.
En ressortant, nous faisons un petit tour sur le sommet de la Couarra, pour le paysage.
Par Arnauld Malard
Antoine, Laurence, Florence, Thomas et moi partons du refuge pour effectuer une sortie au Lavoir, dans le Jean Bernard. Nous entrons sous terre par le V11 vers 12 h 30 et arrivons au sommet des escalades du lavoir vers 16 h, il me semble. Sur le chemin nous posons une main courante en haut du P60 pour traverser la cascade du collecteur. Vers 16 h 30, nous faisons un test Arva avec l’extérieur. Puis, nous effectuons quatre tirs de paille (monotrou). Il est impossible de faire partir plus d’une charge à la fois, même en branchant trois accus 18650 en série. Mais le passage est quand même dégagé sur environ 1 m. Florence et Antoine entament leur retour vers 20 h, nous autres vers 21 h. Nous sortons respectivement à 22 h 30 (TPST : 10 h) et 23 h 30 (TPST = 11 h). Les derniers arrivent au camp du B19 vers minuit et demi.
Par Xavier Robert
Durant la matinée, Fred D., Arne et Bruce montent directement au camp du B19.
Josiane, Pernard, Pauline, Steph, Héloise, Antonin, Constance et moi nous retrouvons au parking vers 15 h 30 après quelques courses dans la vallée et montons au refuge au rythme d’Héloise. En montant, nous croisons Tom en train de redescendre plus tôt que prévu : il ne se sent pas bien et il a de fortes migraines. Plus tard, nous comprendrons qu’il a eu une forte insolation sur les Lapiaz de la Couarra…
Lucas arrive aussi au refuge peu après nous.
Dimanche 12 juillet
Par Xavier Robert
Après avoir croisé Florence qui redescend dans la vallée, Constance et moi montons en matinée avec Lucas, Steph, Pauline et leurs enfants au B41, situé sur la butte au-dessus du Lavoir. J’attaque tout de suite le chargement des trous percés la fois précédente, et fait partir le tout. Antoine, Charlotte, Olive, Clément et moi sortons un bon nombre de seaux de cailloux. Au total, nous ferons trois tirs efficaces et avançons de trois bons mètres.
En même temps, Constance continue l’élargissement au piochon du trou du Menhir, puis est rapidement aidée par Antoine. La aussi, ça avance vite et bien.
En début d’après-midi, Steph, Pauline et les enfants redescendent au refuge. Constance et moi commençons aussi notre descente vers 18 h pendant que les autres évacuent le dernier tir du B41.
Arnauld et Lolo descendent à leur voiture en début d’après-midi. En Suisse, ils travaillent le lendemain !
Par Frédéric Delègue
Delphine, Fred JR, Bruce, Arne et moi allons dans le C37 et avons pour but aujourd’hui de revoir deux terminus et de lever deux points d’interrogation : la base d’un P9 et le rééquipement de puits partant depuis l’amont du boyau des Pétroleurs.
Dans le P9, un pendule permet de quitter le puits à une longueur de 9 m pour suivre le cheminement principal du C37. Pourtant ce puits continue sur 6-7 m et à sa base, une étroiture ferme le sommet d’un nouveau puits de 8-9 m. Fred D et Fred JR mettent en
place deux pailles pour pouvoir élargir cette étroiture. Fred JR perd un gant dans l’action et remonte vers la sortie avec Delphine car il aura trop froid aux mains (la cavité est très humide suite aux orages de vendredi soir). Le reste de l’équipe finit la préparation du tir mais les pailles, placées en parallèle, ne fonctionnent pas. Nous ressortons dépités.
TPST : 4 h 30 ; profondeur : 80 m.
Par Xavier Robert
En après-midi, Caien et Patrick arrivent de la vallée.
Josiane et Pernard vont faire leur pélèrinage au V’Héloïse vers 11 h. Il reste 1 m de neige sur la cavité. Nous creusons un peu la neige (environ 15 à 20 cm), c’est-à-dire une journée de fonte. Retour au chalet vers 13 h 30 (Bernard Lips).
Dans la nuit, Gaëtan monte au refuge. Il est tard et il trouve la porte fermée et n’ose pas faire trop de bruit. Il monte alors vers le camp du B19, et à cause de nombreuses crampes, il s’arrête sur le replat au-dessus du lac et pose son bivouac vers 1 h 30 du matin.
Lundi 13 juillet
Par Fred JR
Lucas et moi nous prenons la direction du C14, toujours dans l’idée de faire une sortie simple, car nous ne sommes que deux. Nous allons voir de plus près le P12 et R4, Lucas a envie de passer en première, mais à deux nous préférons remonter ce puits sans continuer. Ce qui est sûr, c’est que la suite donne sur un beau méandre, qui dans la logique devrait donner dans le méandre un peu plus bas, après le passage étroit. Ce qui rajouterais peut-être 80 m de longueur (estimation et spéculation).
Nous continuons ensuite en aval du passage étroit. Nous en profitons pour agrandir au maximum le passage étroit au marteau (fragmenté par un tir), et de casser toutes les lames sur toute la descente. Plus bas, cette descente (faille pas très haute) donne dans un petit chaos 4 m plus bas, assez étroit, avec deux R2 descendants. La suite donne sur un méandre, peut-être celui laissé sur le P12 et R4 plus haut. Nous équipons ce petit R2, c’était facultatif, mais cela dirige les futures équipes, cette zone est assez étroite, avec une roche noire et humide, ainsi qu’un gros courant d’air très froid… la suite se perd en hauteur, et la corde permet d’assurer le passage du bas, pas évident du tout. Cela aussi facilite la montée avec un kit. C’est le premier passage un peu rude depuis l’entrée. Le second R2 est un peu arrosé. Lucas place un maximum de gros blocs à sa base, ce qui facilite la remontée (à hauteur d’homme dorénavant). Nous n’équipons pas en corde, car avec l’eau, même lovée, elle ne résistera pas à une crue. De plus, ce passage est plus évident, car nous avions posé une paille la saison dernière avec Carx. Ce tir de 2019 à très bien fonctionné, et facilite grandement la progression. Lucas va jeter un œil plus loin, puis nous ressortons. Nous avons très froid tous les deux (courant d’air aspirant et humide). TPST : 3 h.
Nous finissons par une petite balade sur le haut de la Couarra.
Dans l’après-midi, Delphine fait une belle randonnée, jusqu’au col des Cambres, avec une grosse partie dans les névés.
Par Frédéric Delègue
Olivier, Arne et moi-même retournons au P9 du C37. Nous séparons les pailles
pour les faire fonctionner une par une et cela fonctionne. Hélas, l’étroiture n’est pas supprimée, un nouveau tir est nécessaire. Il faudra revenir. Le fond du puits suivant
de 6-7 m est bien visible et il semble bien étroit. Cet objectif ne semble plus prioritaire, nous déséquipons la zone et rejoignons le sommet des puits en amont
du boyau des Pétroleurs. Nous équipons depuis la main courante existante. Nous refaisons la topographie de ces puits. Les longueurs des P23, P10
et P7 sont finalement remesurer respectivement à 29, 9,5 et 9,5 m. Nous ne savons pas comment ont fait les inventeurs pour descendre ces puits car nous ne
trouvons aucun spit ou aucune trace d’équipement. Nous plantons quatre spits au tamponnoir, nous nous arrêtons au sommet d’un puits méandre étroit de 7-8 m. Sa descente a été tentée car un spit est présent au sommet. L’étroiture peut être élargie sans difficulté avec quelques pailles.
A la base du P29, et dans sa suite directe, un puits borgne de 11 m, non topographié à l’origine, est descendu. Il se termine sur un petit boyau impénétrable avec un fort courant d’air (soufflant ou aspirant, difficile à dire). Les deux P9,5 suivant le P29 sont en parallèle de ce puits borgne. Un actif est présent dans ce réseau et il semble
avoir approximativement la même direction que le boyau des Pétroleurs. Cet objectif est à poursuivre en priorité, surtout s’il permet de court-circuiter le boyau des Pétroleurs. TPST : 5 h 30 ; profondeur : 120 m.
Par Xavier Robert et Bernard Lips
Steph, Pauline, Héloise, Constance et moi remontons au B41, et arrivons en fin de matinée. Clément, Antoine, Bruce, Charlotte et Gaé ont bien travaillé, la place est nette pour que je perce le tir suivant. Je fais ensuite un second tir, mais qui fonctionne moins bien (trois trous ne partent pas parce que je n’ai pas réussi à bien enfoncer le gros cordeau dans le trou, et le cordeau de liaison a été chassé lors de la déflagration, sans faire partir le gros cordeau…). A la fin de la journée, nous avons vu sur la suite, qui est un joint de strate quasi vertical, presque passable sur une bonne dizaine de mètres. Juste avant de redescendre au refuge, je perce quatre amarrages forés pour installer une corde (indispensable, maintenant) pour la prochaine fois.
Pendant ce temps, Patrick, Caien et Pernard préparent la réparation de la fenêtre du refuge, puis font une sortie de désobstruction au BA2. Ils creusent pendant plus de 2 h entre 11 h et 13 h 30 avec une halte casse-croûte au milieu. Cela avance bien.
Vers 16 h, Pernard retourne au V’Héloïse. La neige a fondue de 15 cm en un jour et demi. La limite aval de la bâche est visible.
En début de soirée, Bruce descend dans la vallée. La famille Lips-Guespin, Patrick, Caien, Xavier, Constance, Bernard et Josiane dînent au refuge du haut (bœuf bourguignon).
Mardi 14 juillet
Par Xavier Robert et Bernard Lips
En matinée, Patrick et Caien montent au V4 déposer un beau bouquet de fleurs.
Pernard, Josiane et Constance partent vers 9 h 30 avec la journaliste de Radio Giffre, Sabine, faire la petite traversée V6-V4, avec une longue interview Ils cassent la croûte à l’entrée du V6 et entrent sous terre vers 11 h 30 dans le V6. La progression est lente et entrecoupée d’interview. Ils visitent la salle du V6 puis passent sous l’entrée V4bis avant de rejoindre la salle Delacour. Ils ressortent vers 13 h 40. TPST : 2 h 10. Sabine est contente.
Avant de déjeuner, Pauline et moi nous occupons de brosser le bois du refuge, et de passer les portes, les fenêtres et les montants au Lasure. Comme il fait beau, nous laissons tout sécher dehors.
Le camp du B19 est séché, démonté et rangé dans le B6. Tout le monde redescend au refuge pour un bon repas chez Charlotte et Romain à midi. Une grosse partie (Clément, Charlotte, Antoine, Fred JR, Lucas, Constance, Steph, Pauline, les enfants, Delphine, Patrick, Caien) descend ensuite dans la vallée.
En après-midi, Gaé, Pernard et moi allons au BA2 continuer la désobstruction. Nous creusons deux bonnes heures, puis rentrons fatigués au refuge.
Pendant ce temps, Olive fait la sieste sur les transats du refuge, et Fred D. repasse une couche de Lasure.
Mercredi 15 juillet
Par Xavier Robert
Nous sommes peu à rester. Olive, Fred D., Gaé et moi allons au V4bis en début de matinée pour faire une sortie and le réseau du Solitaire. Le but est de continuer l’exploration du méandre remontant au niveau du carrefour de Daniel, méandre partiellement visité par Guillemette et Fred D. l’année dernière.
Nous entrons sous terre vers 11 h. Nous sommes surpris de ne pas trouver la corde qui descend par l’endroit le plus facile du V4b (alors qu’il n’y a plus de glace), et surtout de voir une main courante équipée uniquement avec une corde passant dans des mousquetons sans nœuds ! Il va falloir sérieusement revoir cet équipement, il n’est pas bon du tout. Plus loin, nous sommes aussi surpris et impressionnés par le peu de glace, notamment avec l’ouverture de plusieurs puits due à la fonte du glacier souterrain.
Fred D. et Olive prennent la corde neuve stockée au sommet du puits Alain pour rééquiper le Puits Alain. Pendant ce temps, Gaé et moi attaquons le début du Solitaire. La vire est impressionnante et tire-bras, je me demande s’il n’y aurait pas moyen de l’équiper plus simplement avec un pendule, et non sous forme de vire. Cela mangerait plus de corde, certes, mais serait beaucoup plus facile à franchir. A la base du P8, nous attendons les autres en recalibrant mon Disto X.
Une fois rejoints, nous repartons ensemble vers le Carrefour de Daniel. Tiens, le méandre est large, il n’y a pas de main courante, et il ne faut pas tomber. Mais ici, le rocher agrippe à peu près. Un peu plus loin, nous arrivons sur une main courante, équipée en mono-dyneema… Je commence à râler. Il faut ensuite monter sur une pente de glaise raide, non équipée, au-dessus d’un large puits. Je râle un peu plus fort. Il faut ensuite attaquer une nouvelle opposition, certes, pas super exposé (il n’y a que 7-8 m de chute si on tombe), mais large, un peu glissante, et non équipée… Je me pose pas mal de questions sur l’équipement et suis à deux doigts de faire demi-tour avec refus de franchir ces passages exposés ou équipés de façon non sécuritaires. Je passe quand même en serrant les fesses, et arrive au sommet du puits de la Savonnette : il est appelé comme ça parce que ça glisse et qu’il est chiant à franchir. En fait, c’est chiant parce que l’équipement est a minima (main courant trop courte), et mal pensé, il n’y a pas besoin d’aller chercher aussi loin la tête de puits et d’en chier pour la sortie… Bref, je passe ma sortie à râler. C’est sûr, je ne reviens pas dans ce réseau tant qu’il n’a pas été rééquipé proprement.
Arrivés au Carrefour de Daniel, nous cassons la croûte, puis nous remontons vers le terminus connu. A partir de là, Olive et Fred D. partent devant, et Gaé et moi suivons en faisant la topographie. Nous levons 205 m de topographie (environ +70 m), et nous arrêtons sur une escalade d’une dizaine de mètres à faire en artif. En haut, la suite du méandre (1.2 m de large en moyenne pour 10-15 m de haut) nous nargue. Le courant d’air est aspirant clairement (et même plus fort que dans le toboggan du V4b). Il faudra revenir continuer, mais avant cela, il faudra équiper certaines escalades, et rééquiper proprement deux escalades pour lesquelles l’équipement est sécu, mais pas du tout confort.
Nous revenons sur nos pas. Au niveau du puits Alain, Olive et Fred D. retravaillent la main courante d’accès à ce puits, puis nous sortons tranquillement. Nous sommes dehors vers 20 h. TPST : 9 h.
Vers 15 h, après une nouvelle averse, Josiane et Pernard font leur pèlerinage quasi-quotidien au V’Héloïse. La neige a encore fondue et il devient possible de s’enfiler sous la bâche en amont de celle-ci.
Jeudi 16 juillet
Par Xavier Robert
Lorsque nous nous levons, nous sommes dans le brouillard, avec une pluie fine intermittente. Gaé descend dans la vallée en fin de matinée. Nous ne faisons pas grand chose. Fred D. profite d’une éclaircie pour passer une seconde couche de Lasure sur les volets malades et sur la façade sud-est. Pernard me montre le V’Héloïse (il ne reste de la neige que sur la bâche ! Il y a un courant d’air soufflant faible, mais net). Mais la pluie ne fait pas fondre le peu de neige et de glace qui reste et il s’avère impossible de prévoir une séance de désobstruction samedi comme espéré. Les pieds bien mouillés, nous discutons longuement de la morphologie de la zone.
Vendredi 17 juillet
Par Xavier Robert
Il fait presque le même temps que la veille. Nous sommes toujours dans le brouillard, mais il pleut moins.
Fred D. descend dans la vallée en fin de matinée.
Josiane, Pernard et moi montons au CP19. Josiane y reste pour récolter quelques bestioles. Elle n’est pas rassurée par le boyau descendant dans la trémie.
Pendant ce temps, Pernard et moi allons au CP7 que j’ai retrouvé le weekend précédent avec Fred G. Le courant d’air en entrée m’a fortement motivé pour le revoir. J’équipe le puits d’entrée (P22) puis le suivant (P4). Le fond est bien bouché par des cailloux, et peu d’air circule, ce n’est pas là qu’il faut insister… Un chamois a bien tenté, il y a fort longtemps, de passer, mais sans succès.
Nous commençons à remonter en levant la topographie. Au pied du P22 d’entrée, un méandre impénétrable part. Un petit courant d’air froid en sort, mais ce n’est clairement pas le courant d’air que nous avons à l’entrée.
Le long de la paroi, à 2 m de ce méandre, je vois du noir, la paroi est fuyante, et là, en revanche, un courant d’air important sort. C’est bon signe. Nous attaquons alors la désobstruction. C’est facile, les blocs à bouger sont raisonnables. Il faut creuser large pour ne pas être embêter et travailler à l’aise. Après avoir sorti environ un demi mètre cube, je vide la batterie de la perfo dans le méandre ventilé (7 pré-trous ; à continuer ; cela devrait dégager sur plus d’un mètre de long), puis nous remontons en finissant la topographie et déséquipant. Je laisse les plaquettes sur les goujons en vue d’un prochain retour. Au sommet du P22, nous repérons aussi un départ dans la faille, juste en face. Une petite traversée assez facile devrait permettre de l’atteindre. Ce n’est pas clair, mais il semblerait qu’un puits parallèle parte quelques mètres plus loin. Ce serait à voir, a minima pour savoir s’il y a du courant d’air, et s’il peut shunter l’un des terminus actuels de la cavité !
Nous sortons vers 18 h (TPST : ~3 h), et retrouvons Josiane à l’entrée du CP19, qui commence à redescendre. Je profite d’être en combi pour aller voir le CP19 rapidement.
En passant devant le CP19b, je me rends compte que le courant d’air du CP19b est plus faible que celui au fond du CP7 dans notre trémie ! C’est très bon signe !
Le soir, nous mangeons une fondue au refuge avec Carx et Anaïs qui sont montés avec leur fille.
Lolo, Arnauld et Flo arrivent discrètement au refuge vers 23 h 30.
Samedi 18 juillet
Par Xavier Robert
Lolo, Arnauld et Flo prévoient une sortie au Lavoir, pour poser un fumigène YouTube-made (balles de ping pong dans de l’alu) au sommet de la galerie des Cookies, et d’y faire un ou deux tirs. Je les accompagne à l’entrée du V11, ils entrent vers 11 h 30 sous terre, puis je monte retrouver Pernard et Carx au B41 en passant récupérer une petite corde dans le B6. Nous nous sommes donnés une heure de contact : normalement, l’équipe du Lavoir devrait être sur place vers 16 h 30. Ils devraient faire un premier tir, puis jouer avec le fumigène.
Un peu avant 16 h 30, j’équipe et je perce des trous au terminus. Après avoir percé 4 trous, j’entends une autre perfo plus bas ! Je les appelle, mais sans succès. Je perce deux autres trous, puis je ressors.
45 min plus tard, alors que nous discutions proche de l’entrée, nous entendons un claquement net (genre, une grosse claque, pas beaucoup plus). Nous attendons longuement, mais nous ne voyons ni ne sentons de gaz ou de fumée. Bon, nous sommes mitigés, nous ne savons pas trop quoi en penser : il est sûr que le B41 correspond au sommet du Lavoir, au niveau de la galerie des Cookies, mais ce n’est pas tout proche. L’ARVA ne doit pas avoir tout à fait tort…
Nous redescendons au refuge, et l’équipe du Lavoir arrive vers 23 h (TPST : ~10 h). En vidant quelques bouteilles, ils nous expliquent qu’ils m’ont très bien entendu forer, et que je ne leur paraissais pas si loin que ça. Ils nous disent aussi, qu’ils ont fait deux tirs, avec des difficultés de ligne coupée par la chute de blocs dessus, et que pour le premier (celui que nous avons entendu), il n’y avait que deux trous avec 25-30 cm de cordeau à l’extérieur, ce qui explique le bruit pas très fort. Ils rajoutent aussi que les gaz ont été chassés vers les volumes importants au sommet du P30, et qu’ils ont plus ou moins stagnés ici, ce qui explique qu’à l’extérieur, nous n’avons rien vu ni senti. Et pour les fumigènes, et bien, ils n’ont pas réussi à l’allumer… Ce n’est donc peut-être pas si pessimiste que ça, et peut-être que nous allons bien réussir à passer si nous insistons un peu, par le B41. Mais il va falloir du monde pour évacuer les gravats…
Nous nous couchons vers 1 h 30.
Dimanche 19 juillet
Par Xavier Robert
A 6 h du matin, Pernard et Jo, déjà prêts depuis la veille au soir, décollent discrètement pour descendre à la voiture puis migrer dans le Jura.
Nous autres irréductibles, nous nettoyons les affaires et le refuge, rangeons, puis descendons dans la vallée en milieu d’après-midi après un bon repas chez Charlotte. Nous descendons aussi chacun un fût de bière vide. Nous croisons Constance, venue à notre rencontre, à la sortie des rochers d’escalade du Tuet.