Vendredi 9 août, Fred rejoint Clément à Annecy Nord en fin d’après midi, puis arrivent à Samoëns sous un ciel nuageux. Nous atteignons le refuge à la tombée de la nuit. Il se met à pleuvoir peu de temps après, et cela durera une partie de la nuit.
Au réveil samedi 10 août, il pleut fort, le ciel est bas. Nous préparons lentement nos affaires et surtout nous nous préparons mentalement à marcher sous la pluie.
A 9 h 15, il ne pleut plus, nous en profitons pour partir. Finalement, le ciel se dégage un peu et il ne tombe plus que quelques gouttes. Nous arrivons quasiment au sec devant l’entrée du V4bis.
Entrée sous terre à 10 h 30. Toute la zone d’entrée ruisselle. Nous entendons la rivière gronder en-dessous de nous lorsque nous prenons la galerie du Solitaire.
Le passage d’eau à la base du puits de la Savonnette est en crue alors qu’il était sec lors des deux précédents passages en juillet. Nous équipons le ressaut de 1,5 m ; il est plus simple à passer au retour. Nous terminons l’équipement de la main courante en amont du P9.
Nous rejoignons le terminus de la dernière sortie du 20 juillet dernier. Nous équipons un obstacle qui permet de rejoindre une salle chaotique. A la base, nous comprenons mieux où nous sommes. Il s’agit d’une grande salle d’effondrement dans le méandre. A son centre, un énorme chaos. Nous l’avions remonté de quelques mètres le 20 juillet, puis nous l’avons descendu de près de 20 mètres aujourd’hui. A sa base, il se termine par une trémie dans laquelle se faufile le petit actif que nous suivons depuis le carrefour de Daniel.
Nous fouillons vers l’aval et choisissons d’équiper un puits le plus loin possible de la trémie afin d’éviter les chutes de pierres. Nous prenons le temps de purger la zone du départ du puits. Il s’agit d’un P13. Nous sommes toujours dans un méandre avec de belles dimensions (1 à 3 m de large pour 5 m de hauteur). Il n’y a plus de boue. La zone boueuse était limitée entre la base du P9 et cette grande salle chaotique. Nous équipons une vire sur quelques mètres pour contourner un ressaut borgne et nous arrivons sur un P11 (puits du complexe). Nous sommes toujours dans le méandre mais dans une direction opposée. Nous suivions une direction sud-ouest, et nous sommes maintenant dans une direction nord-est. Nous arrivons rapidement sur un R5, à sa base une chatière (non ventilée) qui débouche dans une nouvelle salle chaotique. Nous stoppons l’exploration à l’aplomb d’un nouveau puits (P6 ?) qui semble rejoindre un méandre incliné. Il faudra penduler pour arriver à la base du méandre. Nous entendons distinctement l’actif qui doit être à quelques mètres (nous ne le voyons pas car le méandre fait un virage immédiat). Nous faisons demi-tour, nous n’avons plus de matériel (27 ou 28 amarrages installés, près de 100 m de cordes installées).
Le dernier point topo a été pris au sommet de ce P6 (?). Il est symbolisé par un cairn avec un papier sur lequel sont notés le nom de la station, la sortie, l’équipe.
Au retour, à la base du P13, dans le sens opposé du méandre, nous arrivons à la base de la trémie de la grande salle chaotique. Nous retrouvons l’actif mais il se met perd de nouveau entre des blocs. A l’Est, un méandre part, nous arrivons très rapidement à la base d’un P9 circulaire. Au vu de la direction prise par ce méandre, il doit rejoindre probablement la galerie avec les crottes de chauve-souris (cf CR de la sortie du 20/07/2019).
Les explorations sont toujours à poursuivre, nous suivons toujours cet actif (dont le débit n’a pas franchement augmenté malgré les fortes pluies de la nuit dernière), mais il semble que nous ayons perdu le courant d’air qui était bien sensible jusqu’à la grande salle chaotique.
Dimanche 11 aout : Nous nettoyons le matériel, puis nous passons voir la doline du V’Héloise qui n’a plus de neige. Les bâches de protection ont bien tenu, il n’y a plus qu’à creuser.