Vendredi 08 novembre
Guillemette, Guigui, Fred D., Gaé et moi-même montons au refuge en soirée. En haut, nous apprenons que Carx, qui devait aussi venir, a eu un empêchement, et que Tom et Méline ont un problème de voiture et ne peuvent monter le vendredi soir. La soirée de retrouvailles est sympa, mais nous nous couchons tard…
Samedi 09 novembre
C’est Fred qui nous lève. Royal, il a fait une grasse mat’ d’enfer ! Il est 8 h 30 ! Mais il a raison, si nous voulons profiter du beau temps, il ne faut pas trop lambiner dans le duvet ! Dehors, il n’y a pas un nuage… Enfin, si, au fond de la vallée, qui, elle, ne doit pas voir le soleil que nous avons !
Nous préparons le matériel, et à 11 h, nous nous mettons en route. Le refuge est toujours à l’ombre, mais nous trouvons le soleil sous la Tête à l’Homme. A 12 h 05, nous nous posons dans la pelouse alpine, en face du CP7, au soleil. Nous aurons mis, chargés, 1 h 05 pour arriver au trou, nous sommes montés vite…
Nous entrons sous terre à 13 h 30, et au sommet de la galerie du P18, nous nous séparons : Fred et Guigui descendent les puits parallèles que j’avais commencé à équiper avec Carx l’année dernière, pour continuer l’équipement et arriver dans la galerie du CP12. Guillemette, Gaé et moi descendons par la galerie du P18, allons au terminus du méandre du Cairn et remontons en levant la topographie (46 m topographiés). A notre sortie du méandre, nous retrouvons la seconde équipe qui vient de terminer son travail.
Nous remontons tous en semble la galerie du CP12 jusqu’à l’E13 donnant sur la suite amont du réseau. Les Guiguis font demi-tour, tandis que Fred, Gaé et moi remontons l’E13 puis la galerie du 8 jusqu’à la base des puits remontant vers le Rasoir. Fred et Gaé sont enchantés de visiter cette partie du réseau qu’ils ne connaissaient pas. C’est vrai que c’est facile, joli, ça vaut vraiment le coup d’oeil. Même Fred dira qu’il va falloir qu’il revoit son jugement sur le réseau de la Combe aux Puaires !
Nous faisons demi-tour, puis remontons par les puits parallèles de la galerie du P18. Gaé et moi-même fouillons et en levons la topographie, tandis que Fred nous talonne en déséquipant la C120 que nous laissons au sommet de la galerie du P18 pour demain. Au total, nous ajoutons 281 m de topographie. Nous sommes dehors à 21 h 30. TPST : 8 h.
Dehors, tout brille, tout est givré. Nous ne trainons pas, nous étalons notre matériel sur le lapiaz pour qu’il sèche demain matin. C’est bizarre, nous ne trouvons pas le matériel des Guigui. Nous supposons qu’ils ont tout descendu, et qu’ils préfèrent se balader demain. Nous descendons au refuge. Tom et Méline sont arrivés, c’est chouette, et nous passons encore une chouette soirée, bien animée par les Guiguis ! Cette fois encore, le duvet n’est pas retrouvé avant 1 h 30 du mat’…
Dimanche 10 novembre
C’est encore la grasse mat’. A 8 h 30, la cafetière est déjà en route. Finalement, les Guiguis montent se balader un peu au dessus du lac, puis redescendent à la voiture le soir. Tom et Méline vont faire un tour sous terre, je les laisse raconter leur aventures, puis ils descendent aussi dans la vallée.
Gaé, Fred et moi remontons au CP7, avec les même horaires que la veille : 1 h de montée, pic-nic au soleil, et entrée sous terre à 13 h 30. Cette fois-ci, une fois dans la galerie du CP12, je leur fais visiter la galerie jusqu’à la base de l’E50 donnant sur la trémie des Secoués, puis nous prenons les cordes vers la galerie des Reptiles. Après une petite trémie où Fred et Gaé agrandissent le passage en enlevant un gros bloc, nous passons en mode « bousiers »… Ce n’est pas long (~30 à 40 m, pas plus), mais ça suffit pour dégouter Fred du trou ! Il ne connaissait pas cette partie des Reptiles !
Nous allons jusqu’au départ vers le CP19 bis. Ici, j’équipe la vire glissante au dessus, puis le P8 suivant, qui arrive à la base d’un double puits remontant (belles E40 à E70 ?). L’un de ces puits aspire la quasi intégralité du courant d’air du réseau des Reptiles (en régime estival, comme aujourd’hui). Aujourd’hui, ce courant d’air, n’est pas très fort (mais quand même bien réfrigérant !), et il n’y a quasiment rien qui part vers le CP19 bis ou vers la suite des Reptiles. C’est très étonnant. En tout cas, Fred reconnait : lors du rééquipement du CP19 bis avec Lolo et Arno, ils avaient prévus de faire la traversée vers le CP16, mais à la sortie du CP19 bis, ils n’avaient pas pris le bon côté des Reptiles et étaient allés s’enfiler dans de belles étroitures. Ils avaient alors fait demi-tour et étaient ressortis par le CP19 bis. Après avoir vu en deux jours le maillons du réseau qu’il ne connaissait pas pour la traversée, Fred est bien content d’avoir pris la décision d’avoir fait demi-tour à l’époque, ils auraient galéré pour trouver le bon passage dans les multiples carrefours…
Nous revenons sur nos pas, et remontons l’arrivée du CP19 bis jusqu’à la base des puits. Steph et moi nous étions rendu compte l’année dernière que ce méandre n’existait pas sur la topographie du gouffre, nous corrigeons donc ce manque en revenant sur nos pas en levant la topographie (26 m de méandre étroit), puis nous continuons la topographie en prenant la conduite forcée très concrétionnée (nombreuses excentriques) qui remonte, et qui n’existe pas sur la topographie existante. Nous levons 62 m de topographie en passant sous un puits remontant (à escalader, E10 environ), et nous arrêtons au sommet d’un P6. Au téléphone, Steph nous dira plus tard que la seule trace que nous avons vu, c’est la sienne et que ça boucle plus loin avec l’aval des Reptiles. La base du puits remontant est magnifique, il y a de nombreux sapins d’argile, des cheminées de fées, et un gobelet d’argile calcité.
Nous revenons sur nos pas, et commençons notre retour dans les Reptiles en fouillant les différents départs. Au final, il devrait y avoir encore une bonne séance de fouille et topographie à faire dans cette partie du réseau.
Nous ressortons dehors à 21 h 30, comme hier, soit un TPST de 8 h. Il fait encore plus froid qu’hier, nous déséquipons le puits d’entrée du CP7 et posons la corde dans le CP19. Nous ne trainons pas, nous descendons chargés comme des mulets au refuge, où nous nous retrouvons que tous les trois, mais passons toujours une excellente soirée très sympathique. Encore une fois, le duvet ne nous retrouve qu’à 2 h du mat…
Lundi 11 novembre
Ca y est, Fred déménage le refuge… Je commence à râler intérieurement en me disant que quand même, vu l’heure des couchers, il aurait pu attendre au moins que le jour se lève pour nous réveiller ! Je regarde l’heure : 9 h 30 ! Non, ça ne vaut pas le coup de râler, bien au contraire, c’est un exploit !
Dehors, le refuge est à la limite des nuages, et toujours à l’ombre. Ca caille. Nous hivernons les toilettes et l’évier du refuge, Fred et Gaé se motivent pour frotter le matériel sali la veille, nous rangeons, et descendons aux voitures à 15 h 30. A 16 h 30, nous arrivons à nos carrosses, c’était un chouette weekend, il va falloir recommencer !