Le rendez-vous de la trentaine de participants et des pompiers volontaires de la commune se fait à la maison communale de Charix à 8h30. N’ayant pas envie de me lever à 6h, je pars là veille en camionnette. Au petit déjeuner, je m’aperçois que je n’ai plus de verre mais juste une bière vidée la veille devant le coucher de soleil. Ça fera sourire tout ceux que je salue, connus et inconnus, à qui je préfère préciser que c’est du café 😀
Le brief est fait par Bernard ABDILA et Clément SAGE. Ce sera un exercice mixte plongée/sec, sans recherche ni asv, faute de participants. La victime sera derrière le s3, qui est pour l’heure une voûte très mouillante, le s1 et le s2 étant en cours de pompage. Il n’y aura qu’un seul atelier corde sur un P5. Ils présentent le sarcophage plongée, choisissent la victime, font les équipes, etc. Puis nous partons pour le barnum du ssf01 où sera le PC et qui a été installé au niveau du chemin d’accès à la grotte. La liaison avec l’entrée et jusqu’au s2 se fera en filaire, le TPS permettra de faire le bilan médical à côté de la victime.
Notre équipe de 3 incluent la victime pars en dernier après avoir pointé aux 2 pc. C’est la victime en binôme qui portera sa civière. Pour ma part, je porte le méga kit avec le sarcophage plongée. Arrivés derrière la voûte très mouillante (5-10cm sous plafond), nous sommes partis pour attendre un bon moment sans point chaud. Je prête ma couverture de survie épaisse à un débutant en bleu de travail qui avait suivi les consignes de ne prendre que le bas de néoprène et qui grelote. Nous déjeunons le repas préparé par les pompiers.
Après l’installation de la victime sur la civière où tout le monde découvre le sarcophage plongée et ses accessoires ainsi que la complexité de mettre une vraie minerve médicale. Le vrai médecin fait le bilan en utilisant le TPS, avec un signal estimée à 3/5. Tout ce qui devait être équipé ou ré équipé ou retendu est prêt. C’est parti !
La voûte mouillante se passe sans problème en appuyant bien sur les pieds de la civière, car le sarcophage n’est ni plus ni moins qu’une combinaison de plongée étanche, donc le buste a tendance à plonger. La victime restera dedans jusqu’à la sortie. Le brancardage manque de bras, nous sommes pas plus de 8 au maximum, malgré les demandes de renfort répétées, si bien que j’accompagnerai la civière sur les centaines de mètres qui nous sépare de la sortie avec 2 petites pauses quand même.
Sur le chemin, Bruno et moi improvisons des freins amarrés à des humains pour passer des petits ressauts. La sortie se fait vers 19h. Les retours sur l’exercice sont assez riches et divers. La paëlla préparée par les pompiers est délicieuse. Je la mangerai dehors avec le médecin, tellement pris par nos échanges, car il débute en spéléo et se questionne sur le matériel secours adapté aux diverses pathologies.
Un digestif aura lieu chez essential diving sur invitation de Loïc, qui habite à quelques centaines de mètres.