Nous préparons le matériel de la sortie au local à 8 h 00 avant de partir. Ce sera une petite sortie mais nous supposons que l’équipement de la cavité est d’origine et inadapté aux pratiques en vigueur. Nous prenons une trousse à spits et de nombreuses sangles. La cavité n’est pas connue et aucune topographie n’existe hormis un schéma.
La cavité est facile à trouver, au bord de la route dans un virage d’une route forestière. Elle est protégée par de vieilles barrières. Le puits d’entrée est un P27 dans un méandre. L’équipement de la tête de puits est simple avec tous les arbres qui entourent la zone d’entrée. La suite est plus complexe, un goujon est repéré, pas de spits, il est utilisé en déviation. Un autre spit est repéré plus bas, nouvelle déviation. Le P27 est à rééquiper en totalité avec un perforateur car la mauvaise qualité de la roche ne permet pas d’équiper dans l’axe principal de descente.
A la base du puits, une grande margelle, et la cavité devient une grande faille. Le départ le plus évident, est un grand éboulis. Je commence à le purger mais il est impossible de le descendre ou le remonter sans se prendre des pierres, mais finalement la suite de la cavité n’est pas ici. Il faut partir de l’autre côté en faisant une courte opposition. Deux nouveaux départs, je prends le plus esthétique, constitué de petites alcôves concrétionnées. Un puits, P15, permet de retomber à la base de la faille. Il y a petit ressaut, non équipé, on plante un spit et nous poursuivons dans la faille. Un dernier ressaut sur amarrage naturel permet d’atteindre le fond de la cavité. Il y a une étroiture sélective et la progression est ensuite colmatée par des remblais.
Au retour, nous repérons des spits sur le 2ème départ du deuxième puits, mais ils sont mal placés et cela frotte en-dessous.
La cavité a surement été refouillée ces dernières années par le GSHL, la présence d’un goujon plutôt neuf l’atteste.
Retour à l’extérieur en début d’après-midi. Félix et Christophe sont remontés plus tôt et n’ont pas fait le 2ème puits.
Nous pique-niquons puis effectuons une petite balade à proximité pour voir l’entrée du trou de l’Ane situé au hameau de Grand Dergis.
Sur la route du retour, nous nous arrêtons le long de l’Albarine pour nettoyer le matériel. Retour sur Lyon en fin d’après-midi.
La cavité n’est pas sans intérêt, le puits d’entrée est esthétique mais il est à rééquiper entièrement. C’est la même chose pour le deuxième puits. Les concrétions entre les deux puits sont sympathiques et très propres, vu que personne ne passe dans cette cavité.
En revanche, la cavité a été utilisée comme décharge sauvage durant de nombreuses années au vu des tas de déchets présents depuis la base du P27 jusqu’au fond. Les ossements d’animaux sont également très nombreux (moutons, vaches, …). Ces déchets gâchent totalement la visite de cette cavité et c’est dommage.
Ci-dessous des photos prises par Stéphane.