le 02/08/2022 | Choranche (38 - Isère) | France
Je souhaite retourner sur Bournillon avec cet été particulièrement sec sur le Vercors. Jusqu’à présent, j’y suis allé sans topographie, très vite bloqué par la présence de l’eau. En octobre 2019 j’y étais avec Totof jusqu’au siphon terminal qui était particulièrement bas ainsi qu’une partie de la « Galerie du Silence ».
J’invite un ancien président de club du 92 Didier Creuzevault et ses filles Clara et Camille de 19 et 17 ans. Stéphane Dumartin nous accompagne.
A la recherche d’une topographie, j’en trouve une dans la revue Spéléo n°100 de Bournillon sans sa TGT (très grande topo). On y parle d’une très belle découverte, la galerie du Silence. J’écarte cet objectif au vu de l’étroite partie à franchir (faut vraiment que je maigrisse). Je propose à l’équipe de retourner là où j’étais allé avec Totof en octobre 2019, c’est à dire au siphon terminal, que je confond lamentablement avec le siphon Bêta sur la topographie dont l’échelle est trop grande. De toute façon, acte manqué, la topo restera oubliée dans la voiture et cela rajoutera à la confusion du siphon Terminal versus siphon Bêta (ainsi font font font …. comme dirait Stéphane). Au parking nous rencontrons d’autres spéléologues qui se prépare pour un portage plongé au siphon alpha et qui nous demandent de ne pas troubler son eau.
On se retrouve dans le porche à 11h. Il fait déjà très chaud dehors, et nous nous équipons de nos sous combinaisons et combinaisons. Par précaution, nous avions pris deux baudriers et une corde qui s’avèrent complètement inutiles. Pour ma part, ayant trop chaud, je laisse tomber ma sous combinaison. Nous progressons au plus direct dans la galerie principale, ignorant un « shunt » que nous trouvons au retour grâce à des repères lumineux. Un très léger brouillard et une chaleur anormale nous fait transpirer. Avant le « Village Nègre » nous apercevons une chauve sourie morte, ainsi que quelques vols de chauve souries insomniaques. Au « Village Nègre », nous observons des crottes de la taille d’un briquet. Quel est l’animal qui s’y promène si loin ? Mais Il fait toujours chaud. De mémoire, je n’avais pas vu autant de sable dans la cavité. A certains endroits, nous avons de vraies petites plages. Avec l’eau du siphon, il ne manquerait plus que le soleil … en fait, non il ne nous manque vraiment pas !
Nous déjeunons au niveau du 2ème accès à la « Galerie latérale » (sans le savoir) après que j’ai essayé de retrouver l’accès latéral que j’avais pris avec Totof. Lors de ce repas, Didier tente d’allumer une vielle lampe de mineur avec de l’acétylène dont le goute à goute ne fonctionne pas correctement. Nous finissons notre progression jusqu’au siphon terminal. Le niveau me semble un peu plus haut que lors de ma dernière visite. Le niveau électrique de certains éclairages ainsi que l’horaire de retour sur Lyon nous font prendre le chemin du retour. C’est là que nous retrouvons les porteurs spéléos du siphon alpha qui nous expliquent ma confusion des siphons, ainsi que l’accès à la galerie latérale.
Bref, on était loin de l’objectif final initial, mais cela fait plus sérieux de dire, que l’on est allé au siphon Terminal, que de dire, que l’on est allé au siphon Béta.
Arrivé à Rencurel, nous goutons avec appétit le gâteau de Stéphane et retour sur Lyon pour certains.
TPST 5h
TPST : 5 h