Vendredi 15 mai
La météo du jour est franchement pourrie, mais les différentes prévisions sont plutôt optimistes pour le début de soirée et la weekend. Nous partons donc de Grenoble en fin d’aprem, et arrivons au parking vers 20 h 30. Il ne pleut pas, mais tout est blanc… En forêt, nous nous faisons copieusement bombarder par les paquets de neige lourde et mouillée qui tombent des arbres. Comme nous sommes chargés (Cordes, amarrages, câbles électriques, chargeur de batteries LiFePo4,…) nous mettons 1 h 40 pour arriver à la porte du refuge, où il y a 15 cm de neige bien humide. Mais les étoiles brillent !
Samedi 16 mai
Il fait presque beau, nous sommes au soleil, et le reste de la vallée est dans la brume. Nous montons au V6 en fin de matinée dans la neige en suivant une trace de ski de rando du matin, et entrons sous terre un peu avant 13 h.
Ne prévoyant pas de gros équipements/escalades, les kits sont légers, nous allons doucement au début du réseau des Aiguilles en passant par les Branlots (les pseudo-siphons ne passent pas). Nous nous prenons la galerie qui part au dessus du puits que l’on traverse afin de voir le terminus, et surtout de la retopographier. En effet, elle est dessinée dans la topo de 1991, mais je n’ai pas retrouvé les données topos dans les archives du club, et je pense qu’elle pourrait être en connexion avec la galerie du réseau des Branlots vue le weekend dernier qui s’arrête sur une trémie à fort courant d’air. Les morphologies des deux galeries se ressemblent énormément, tant d’un point de vue volume que formes. Une E4 non équipée est un peu technique à passer. Elle shunte un colmatage de la conduite forcée, et redonne sur un carrefour. Nous remontons la branche au nord. Le méandre devient un peu plus technique à passer. Laura s’arrête sur une étroiture remontante que je shunte par une grande oppo glissante. Je continue jusqu’au terminus avec juste le matos topo.
Ce terminus est une salle de 5 m de large pour 8 m de haut, sur faille. Au sommet, un méandre de 1.5 m de haut pour 50 cm de large non atteint arrive. Il faudrait poser 4 ou 5 goujons pour l’atteindre. Encore au plafond, dans la continuité de la faille, il y a un départ de conduite forcée, que je n’ai pas atteint non plus. Il faut un ou deux pas en artif. Le sol de la faille est constitué par le sommet d’une trémie. La zone au pied de l’arrivée du méandre de plafond ressemble énormément au terminus du réseau des Branlots. Au niveau courant d’air, il y avait clairement du courant d’air dans la galerie avant d’arriver au terminus, mais j’ai perdu sa trace dans la salle, je ne sais pas s’il part quelque part dans la trémie, ou s’il monte dans les plafonds.
Je reviens vers Laura en levant la topographie comme je peux, puis nous revenons jusqu’au carrefour précédent topographiant à deux. Au carrefour, nous prenons la conduite forcée qui part vers l’ouest. Elle est rapidement colmatée par de l’argile. En revanche, la aussi, entre le plafond et l’argile, il y a 15 cm, et c’est aspirant. Il faut revenir avec un piochon, et désobstruer, je vois que 50 cm plus loin, la galerie reprend du volume.
De retour au Puits que l’on Traverse avec la topo, nous remontons en direction de la galerie des Dalles. Mais au vu de notre temps de progression, je préfère aller voir rapidement un autre ancien terminus plutôt que de retourner dans la galerie des Dalles et continuer la première et l’exploration. Nous montons donc voir le bout de la galerie de l’Ascension. Elle se grimpe bien, mais il y a quand même trois pas où il faut faire attention (oppo glaiseuse au dessus du méandre qui est bien large est profond). Au troisième, je continue seul jusqu’au terminus : c’est un colmatage d’argile, mais décidément, c’est une constance, il y a la aussi du courant d’air aspirant, une revanche d’une quinzaine de centimètres, et à peine un mètre à creuser avec un petit piochon. Derrière, c’est plus grand, et ça continue.
Nous faisons demi-tour, cassons une graine avant de descendre dans l’aval de la Rivière aux Excentriques, et rentrons tout doucement au V6. Nous sortons à 22 h 30 sous un beau ciel étoilé. Et surprise, c’est tour vert, il n’y a presque plus de neige !
Dimanche 17 mai
Nous nous levons à 10 h. Il ne fait pas grand soleil, mais il fait bon, et la pluie d’a pas l’air à l’ordre du jour. Nous lavons le matos, allons boire une bière chez nos voisins du haut, puis partons en balade.
Nous montons vers la combe au Puaires, passons au CP8 (ouvert dans le névé, petit courant d’air aspirant), puis descendons dans le vallon en fouillant les lapiaz sans rien trouver, réveillons deux belles vipères et rentrons au refuge par le sentier des Barmes.
Nous revenons à la voiture à 20 h 30.
Commentaires :
– Galerie du Puits que l’on Traverse : Il y a 3 points d’interrogation faciles. Deux sont au sommet d’escalades, je ne suis pas sûr qu’ils donnent sur un prolongement facile à suivre, mais peut être que cela peut être intéressant. Le troisième est la suite de la conduite forcée à désobstruer. C’est facile, avec un piochon, je pense que le passage se fait en 10/20 min pas plus. Il y a du courant d’air aspirant (estival), derrière, c’est plus grand, ça vaut le coup de faire la désob. A priori, ça prendrait la direction de la grande salle d’où part le réseau de l’Aspiro-souffle. Quant’à la trémie terminale, je n’ai aucun indice qui me permette de dire où il faut creuser pour accéder aux Branlots. Je pense qu’il vaut mieux effectuer la désob pas les Branlots, ce sera plus simple. Cette trémie est aussi située au dessus de la trémie qui est à côté du P4 boueux entre les Branlots et la Frénésie. Dans le sens aval –> Amont, ce serait plus facile de passer par la que par la Frénésie, moyennant la pose de deux petites cordes.
– Galerie de l’Ascension : Je ne dit pas que cela va donner sur un gros développement, mais il est bête de laisser un point d’interrogation aussi facile… Il y a du courant d’air aspirant (estival), et la désob sera elle aussi rapide avec un piochon.
Alors, à vos piochons !