Vendredi 17 mars
Fred monte en fin d’après midi. Quant à moi, je monte de nuit, en chemise parce qu’il fait bon chaud. Je suis crevé de mes dernières semaines, je traine un peu à la montée et arrive au refuge 1 h 45 après être parti du parking. Nous avons chaussé les raquettes peu avant la résurgence des Eaux Froides. Le temps de boire un apéro, manger, et taquiner le Génépy que nous avons trouvé dans la réserve, nous nous couchons à 1 h…
Samedi 18 mars
Nous n’avons pas mis de réveil. C’était volontaire, mais nous ne pensions pas ouvrir le premier oeil à 10 h 30… Le temps d’émerger, préparer le matos, nous partons du refuge vers 12 h 30. L’objectif du jour, c’est d’aller désobstruer le terminus de l’Eté Indien, dnas le JB. Ce n’est pas trop loin, c’est une toute petite sortie, et ça devrait aller avec la fatigue et la crève.
Les raquettes sont les bienvenues. Il y a bien une trace de skis devant nous, mais faire la trace est fastidieux. Peu avant la dernière montée pour aller ver le V4, dans la neige, nous trouvons un trou ouvert par du courant d’air (voir photos). J’ai pris des repères visuels pour le retrouver en été, mais grosso modo, c’est dans cette zone : 46.101665, 6.777169.
Le V4 est fermé, du coup, nous entrons par le V4b à 15 h 30. Je suis surpris, autant il y a pas mal de neige dans les premiers mètres du toboggan d’entrée, autant, ensuite, nous sommes sur les cailloux, ce qui est inhabituel en hiver ! Au départ de l’Eté Indien, je prends la corde que nous avions posée là lors de la dernière sortie, et je la jette au bas du puits de la Manucure. Nous continuons, et arrivé au sommet du puits du Chicot, il y a un hic : la corde que j’avais remontée pour la protégée des crues est prise dans plusieurs centimètres de glace… Fred remonte chercher la grande corde au pied du Puits de la Manucure, je l’installe et commence à descendre. Mais au niveau le moins large, il y a plus de 50-60 cm de glace… Ca ne passe pas. je remonte, prends le perfo et grimpe dans le méandre pour trouver un autre accès… qui nous doublera presque la hauteur du puits !
En bas du puits, nous laissons le matos d’équipement et ne prenons que le matos de désob. Nous suivons le bas du méandre, mais arrivés à moins de 10 m avant la zone de tir, i lnous faut remonter en opposition dans le méandre… et là, la petite arrivée d’eau a tapissé les parois de 2-3 cm de glace… Zut, demi-tour, nous récupérons le matériel d’équipement, le reste de cordes, et montons directement au sommet du méandre dès le puits du Chicot. C’est plus chiant que par en bas, mais une main courante sur la fin nous permet de franchir la zone englacée sans trop de difficultés.
J’attaque tout de suite les trous au fond. C’est super confortable (!), le perfo à bout de bras en essayant d’avoir le max de dégagement pour enfiler les mèches, couché sur la glace, avec un piscoulis qui coule dans le cou, et bien entendu, ce n’est pas horizontal, j’ai la tête en bas, et il ne faut rien faire tomber au fond du méandre… Je fais 7 trous tant bien que mal sans rien perdre, puis retrouve Fred qui s’est occupé à travailler le virage précédent à la massette. Nous décidons de ne pas faire le tir, mais nous terminons les batteries du perfos (6) en forant le virage pour faciliter le passage et le prochain chantier. Le courant d’air était bien aspirant.
Nous revenons en prenant le temps de faire pas mal de photos, dont quelques-unes dans la salle Delacour, qui possède de belles concrétions de glace. Nous sortons à 22 h 30.
Nous ne nous changeons pas, et à 23 h 30, nous sommes au refuge. Le temps de nous désapper, boire un apéro, puis deux, manger, nous retrouvons les duvets à 2 h.
Dimanche 19 mars
Nous nous levons un peu avant 10 h. Dehors, c’est tout gris, et au loin, nous voyons des ondées se rapprocher. Nous rangeons le refuge et descendons sous un petit crachin. Nous arrivons au parking à 13 h 30, et nous mangeons dans une guinguette à Samoëns avant de rentrer chez nous en aprem !
je mets quelques photos de Fred avec le CR, vous trouverez tous le reste sur https://photos.app.goo.gl/8XpS1zVsvb5pCKQw9