JB : V4 – L’Eté Indien

du 23/09 au 25/09/2022 | Samoëns (74 - Haute-Savoie) | France

Vendredi 23 septembre

La météo annoncée pour le weekend est bof, mais comme nos nouveaux voisins sont encore là, nous décidons quand même de monter histoire de passer un bon weekend et de faire la connaissance des nouveaux gardiens du refuge !

Fred monte en toute fin d’après midi pour pouvoir boire la bière là-haut. Constance et moi arrivons au parking vers 20 h 45. Le temps de nous changer, mettre les sacs sur le dos, nous devons partir un poil avant 21 h. Constance me fait croire qu’elle a faim, et attaque le paquet de chips. Mais j’ai rapidement un doute, je ne sais pas ce qu’elle a mis dedans, je monte à un bon rythme, et je n’arrive pas à la rattraper. Au pont, je la vois au dessus, elle est déjà une épingle plus haut que moi. Quand j’arrive au refuge, tout en sueur, il est 22 h… Va falloir que j’essaye les chips avant la montée, la prochaine fois !

Nous passons une bonne soirée tous les trois !

Samedi 24 septembre

Nous nous levons à 9 h. Dehors, il pleut. nous trainassons. Nous préparons le matériel pour aller dans le V4, voir le départ de méandre à 40-50 m de l’entrée, juste en bas de la seconde corde en direction du puits des Savoyards. Dès que la pluie s’arrête, nous montons dire bonjour au dessus. Nos nouveaux voisins sont Marie et Jacques, ils ont passé 2 mois cet été à Bossetan, c’est leur rêve de prendre en main un refuge de montage, nous sommes accueillis comme des Rois. Nous tchachons, nous regardons de nouveau tomber la pluie, nous buvons un café, et enfin, la pluie se raréfie. Nous remettons les sacs sur le dos, et jusqu’au V4, nous ne nous faisons pas du tout mouiller. Dans la montée, Constance nous dit que Jacques possède un air de « Joe Dassin ». Il n’en faut pas plus pour que Fred et Constance chantent son répertoire…

Comme nous arrivons au V4 à 12 h 30, nous avons le temps de grignoter au soleil, sans pluie. Nous entrons sous terre vers 14 h. J’aime quand on prend le temps !

Evidemment, comme l’objectif est tout près, 10 min plus tard, le perfo est déjà en action. 5 dynemas plus tard, nous sommes en bas d’un joli P10 dans le méandre. Nous descendons une pente de blocs et devons équiper un nouveau ressaut de 4 m. Nous sommes toujours au fond du méandre, mais la suite n’est pas bien large. Nous cherchons par où passer, et finalement, même en m’y prenant comme un pied, j’arrive à passer un virage en Tire Bouchon. Fred fait pareil. Constance, elle, passe debout dans le virage, sans comprendre pourquoi nous galérons… Quelques mètres plus loin, je casse un becquet au marteau pour descendre d’un petit cran. J’arrive sur un nouveau puits (P5), un peu trop large pour tenter de le descendre en opposition au désescalade (nous n’avons plus de corde). Je monte au sommet du méandre pour voir si nous pouvons trouver un autre passage, mais sans succès.

Nous remontons donc alors en levant la topographie. A cause de ma couronne qui s’est fait la malle lors du picnic, je propose que le P5 soit le Puits de la Couronne. Mais ça fait un peu trop royaliste, surtout avec l’actualité, alors, ce sera le puits du Chicot. Tout de suite, Constance et Fred proposent que le méandre soit nommé le méandre de l’Eté Indien, à cause de Jacques ! Nous tentons un nouveau truc pour la topographie : nous marquons les points topos avec un peu de vernis à ongle rougeâtre. Le P10 d’accès au méandre sera donc le puits de la Manicure.

Nous finissons la topo (environ 100 m dont une soixantaine de nouveau pour 30 m de dénivelée) et le déséquipement vers 16 h. Comme nous avons réservé une fondue pour le soir, nous décidons de ne pas aller au second objectif envisagé (le petit réseau au dessus du puits Marcel, au début de la Pierre qui Tombe) pour ne pas arriver trop tard. Je laisse la corde à l’intersection pour pouvoir la descendre plus bas (c’est la corde neuve verte, enfin, ce qu’il en restait au refuge) Nous remontons par le V4bis.

Fred et Constance prennent la main courante aérienne, et pestent sacrément sur l’équipement. Du coup, je déséquipe cette main courante, récupère les plaquettes (merci pour les noeuds de huit…), et rééquipe en passant plus bas, au plus évident et au plus simple. Nous sortons à 18 h.

Nous descendons au refuge, et sommes rapidement à l’apéro. Un des bergers (Fabien) arrive avec du pain frais et des clopes. Il nous apprend que pas mal de moutons sont manquants à l’appel, et qu’il monte pour tenter d’en retrouver. Mais visiblement, c’est le bazar, pas mal ont été boulottés cette année.
Après la fondue, nous testons les nouveaux desserts. Jacques et Marie vont de surprises en surprises dans le refuge. Dernièrement, ils se sont rendu compte que le lave vaisselle fait sauter les plombs. Nous les aidons donc à la plonge, puis testons pas mal de bouteilles de gnôles de l’arrière court… Le berger et sa copine y font une bonne descente…

Dimanche 25 septembre

Nous ne mettons toujours pas de réveil. Il est plus de 10 h lorsque nous émergeons des duvets. Il a plut toute la nuit, et ça continue… Vers 11 h, Jacques vient visiter notre antre (il ne l’avait encore jamais vue), nous lui montrons les points clefs.

Nous profitons d’un répit de la pluie pour monter faire un tour au pas de l’Avoine. Je descends au BA2 pour voir s’il n’y aurait pas de traces du mangeur de moutons (ça ferait une bonne tanière), mais non, je ne trouve rien.

Nous sommes invités à manger dans la cuisine du refuge du haut, puis descendons ranger chez nous et hiverner le WC et l’évier, avant de descendre dans la vallée, sous la pluie jusqu’au pont. Nous arrivons à la voiture vers 17 h.

Bilan

Déjà, une chouette rencontre. Ca va bien se passer pour les prochaines années, le refuge du haut est entre de bonnes mains !

Ensuite, une belle petite première, à moins de 50 m de l’entrée historique du JB… Comme quoi, n’importe qui peut faire de la première accessible ! Et en plus, il suffit de rééquiper (P10 : C17 + 2 AF –> 1 AN –> 2 AF en remontant légèrement dans le méandre; R5 : C7 + Pour l’instant 2 pulses en Y, possibilité de mettre 2 goujons ; P5 : C8-10, 2 amarrages à poser, peut-être une dev) et continuer, c’est super facile… La topographie de ce weekend va bientôt arriver.

En terme de matos, au refuge, il reste :

  • une rataille de corde de 10 m, voir un peu moins… –> il faut remonter de la corde, il n’y a plus rien…
  • Le rouleau de dynema a pris un coup, il doit rester de quoi faire 4-5 AF avec, il va falloir songer à en remonter assez prochainement !
  • Le perfo Festools avec 3 batteries chargées,
  • Le perfo Hilti avec 2 batteries chargées

Nous avons hiverné le refuge (ne plus utiliser les WC [antigel dans la cuvette, chasse vidée], ni l’évier [siphon démonté]), ne sachant pas trop si une équipe montera avant l’hiver.

La dernière corde neuve qui était au refuge (10 mm, environ 40 m) est posée sur le passage vers le puits des Savoyards, une dizaine de mètres après la seconde corde du V4. On ne peut pas la rater, il faudra la prendre pour aller vers l’aval cet hiver !

Participants à l'activité

Frédéric GFrédéric G.
Constance PConstance P.
Xavier RXavier R.

Galerie photo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *