Vendredi 25 février
Constance et moi arrivons au parking à 22 h. Nous partons de la voiture vers 22 h 20. Nous trouvons la neige vers le Gros Cailloux, elle est bien croutée. Nous ne mettons les raquettes qu’à 15 m du refuge, pour pouvoir sortir des traces de pas prééxistantes. Pour ouvrir le battant du bas de la porte, nous devons bien pelleter parce qu’il est tombé pas mal de neige ces dernières semaines. Nous entrons dans le refuge à minuit vingt. Laurence et Arno nous rejoignent 20 min plu tard.
Samedi 26 février
Nous sommes tous bien crevés, alors nous ne faisons sonner le réveil qu’à 8 h. Le temps d’émerger, de faire 1, puis 2 puis 3 puis 4 cafés et de préparer les sacs, nous ne partons qu’à 10 h 30 plus que bien tapés. Dès le départ du refuge, nous devons faire la trace pour monter au trou, dans une belle neige bien poudreuse. Ca monte, mais c’est chouette. Arno se charge d’une grosse partie de la trace. Nous arrivons devant le V4b vers 11 h 45.
Nous entrons sous terre vers 12 h 30. L’entrée passe encore bien, mais elle s’est bien enneigée, et bien verglacée depuis notre dernier passage. Nous descendons doucement, Constance ayant besoin de reprendre ses marques ! Arrivés dans la rivière, nous constatons qu’il y a peu d’eau, probablement la moitié en débit de ce que nous avions les deux dernières sorties. C’est cool !
A la Grande Cascade, nous nous disons qu’il faudrait changer l’équipement (c’est toujours aussi chiant à passer), mais ce sera pour une prochaine fois. Nous rééquipons une partie du puits glaiseux, changeons la corde du puits des Affreux et doublons le frac, nous rééquipons entièrement la petite cascade (C3-4) qui nous mouillait à chaque fois qu’on la passait à la descente et à la montée, ainsi que le P10 peu avant le Bivouac, où la main courante était trop courte, son franchissement sportif, et la tête de puits sur mono-point. Sur ce dernier puits, nous laissons quatre plaquettes en place, parce que les goujons tournent et nous n’arrivons pas à les dévisser. Il faudra revenir avec une scie à métaux pour récupérer les plaquettes (ça vaut le coup). Nous avons passé presque toute la corde que nous avions descendue.
Nous arrivons au bivouac vers 19 h 45. Nous avons mis pas mal de temps pour descendre, pourtant, nous ne nous sommes pas arrêté, l’équipement a pris pas mal de temps. Nous avons l’estomac dans les talons, et au vu de l’heure, nous nous posons devant le réchaud ! A 22 h 30, c’est l’extinction des feux.
Dimanche 27 février
Le réveil sonne à 7 h, mais nous prenons notre temps pour sortir de nos duvets, prendre nos x cafés, et refaire nos kits. Ce n’est à 10 h que nous quittons le bivouac pour remonter. Arno ferme la marche en remontant les cordes. Lorsque Arno arrive dans l’étroiture au sommet de la première corde à partir du bivouac, j’entends le bruit d’un kit frappant violemment la paroi. Je me dit qu’il a posé son kit devant lui un peu fort, c’est tout. En bout de la main courante du puits des Affreux, Arno se rend compte qu’il a perdu son minikit… Je commence à me dire que c’est peut-être ce que j’avais entendu au sommet de la première corde. Motivé, il fait l’aller-retour, et trouve bien son minikit dans une vasque à l’aval de ce premier puits ! L’appareil photo, et surtout les clopes ont pris l’eau !
Plus haut, nous rajoutons une petite déviation pour éviter une touchette, changeons la corde tonchée de la bassine, puis rattrapons Constance et Laurence peu avant les puits Alain. Elles ont fait une bonne pause pour nous attendre, en ce demandant pourquoi nous trainions derrière… Nous retrouvons un beau ciel bleu à 15 h 30. Finalement, nous n’aurons pas croisé les Lapins.
La combe du V4b est à l’ombre, et très ventée, ça caille et tout gèle. Mais 20 m plus loin, nous trouvons le soleil, qui nous réchauffe et que nous gardons jusqu’au refuge. Ayant encore sauté un repas, nous nous restaurons sur la pas de la porte pour profiter de la chaleur du soleil, c’est très agréable.
Nous arrivons aux voitures à 18 h 30. Encore une fois, ce fut une super sortie !
Bilan
Nous n’avons pas eu le temps de faire un peu d’explo, mais en revanche, nous avons rééquipé les points qui étaient les plus critiques sur le trajet jusqu’à -500 m. Nous avons principalement équipé sur Dyneema (nous n’avons posé qu’un seul spit), et nous avons remonté pas mal d’amarrages ainsi que les vieilles cordes.
Pour finaliser l’accès à -500 m, ce n’est pas critique, mais il reste 2 ou 3 petits ressauts où il faut changer les cordes (pas mal tonchées), et revoir la position des amarrages (pour que la MC ne soit au niveau des pieds par exemple…), , et refaire l’équipement du shuunt de la Grande Cascade qui est pénible actuellement. La corde est OK, mais trop courte, il faut la changer et revoir la position du frac.
Après, il restera à rééquiper le puits de la Gourance et les cordes tonchées de la rivière vers -800 m.