Une fois n’est pas coutume nous partons en famille passer Noël et nouvel An dans l’été de l’hémisphère sud. Cette fois ci se sera le pérou et le l’île de pâques pour nous imprégner de l’ambiance des cultures incas et pascuanes qui recèlent encore tant de mystères. Nous serons trois, Judith, Romain et moi, Alban ne nous accompagne pas car il fait un stage pour son école de commerce.
Départ le 20 décembre de Lyon destination Lima via Madrid.
La première partie du voyage consiste à se rendre progressivement à Cusco pour s’acclimater à l’altitude puis visiter le machu picchu et enfin rejoindre le lac titicaca.
Les paysages sont grandioses, la saison et El Nino nous gratifient d’un ciel nuageux donnant une très belle lumière et des pluies finalement assez éparses et peu génantes.
Le site inca est franchement grandiose surtout si vous avez l’occasion d’arriver à l’ouverture et de trouver le site quasi désert! Dommage que l’Unesco bloque les demandes de recherches car il reste visiblement beaucoup d’endroits à fouiller et d’autres cités cachées à quelques jours de marche semblent même encore plus prometteuses une fois qu’on les aura sorties de leur manteau végétal. En attendant je n’ai pas résisté à quelques grimpettes sur les monts attenants et une excursion en solo en mode trail, moment de solitude assez génial.
Le lac titicaca est vraiment une mer intérieure (plus de 100km de long) et malgré l’altitude proche des 4000m l’ile de taquile visitée sous un ciel azur a des airs de petite corse. Seule la température de l’eau nous rappelle qu’on est bien à 4000m!
Sur l’aspect géologique le pérou est un pays qui tremble beaucoup et l’activité sismique y est régulière, nous avons observé de magnifiques failles quasi « vivantes » dans les paysages traversés.
En matière d’explo souterraine pas de karst donc seules quelques galeries d’évacuation d’eau sous les temples et quelques porches naturels à se mettre sous la frontale.
A noter la curiosité de la source salée (exploitée comme un marais salant et connue déjà des incas qui venaient y dessécher les momies) qui parait il est une arrivée directe de l’atlantique.
Nombreuses mines d’or ou d’argent, parfois exploitées de manière rustique, polluantes pour l’environnement (séparation au mercure) et catastrophique pour la santé mais gardées au fusil par les paysans propriétaires et inapprochables. Beaucoup de gisements restent à découvrir, les locaux les repèrent grace aux couleurs des flammes lorsque la foudre tombe et enflamme les gars souterrains!
Gageons que Xav qui va y passer 3 ans saura nous trouver d’autre motifs d’explo!
La deuxième partie après un vol lima-santiago puis santiago-Hanga Roa est plus polynésienne avec un séjour d’une semaine sur l’ile de pâques.
L’île se présente sous la forme d’un triangle rectangle dont le plus grand côté fait 20 km et la seule ville est hangar Roa. Chaque sommet du triangle est un volcan au départ isolé et l’ensemble s’est réunit avec l’emergence d’une vingtaine d’autres petits volcans au milieu. Autant dire que c’est plutôt escarpé et nous allons parfois regretter d’avoir décidé d’arpenter le tout à vélo!
Prés de la ville le cratère d’Orongo est une merveille naturelle qui préserve la faune endémique. C’est aussi le lieux mythique du culte de l’homme oiseau qui a supplanté celui des statues. Pour les curieux je vous conseille le film coproduit par K.Costner « Rapa Nui » (en 1994 je crois).
Les fameuses statues (Moai) sont omniprésentes (prés d’un millier recensées ) et finissent par faire parti du paysage. Les gens sont super cool et sympa, pas si touristique que ça, ou plus exactement c’est touristique mais pas vénal. Mieux vaut prendre sa bouffe et sa boisson avec soi faute de ne pas trouver de quoi en dehors de LA ville.
Pour le coup nous allons pouvoir user un peu plus de la frontale grace aux superbes tunnels de lave omniprésents sur la côté ouest. Les sites à visiter sont très surveillés et pas question d’offenser les dieux en s’approchant des statues (ce qui me fait bien marrer car elles ont toutes été redressées et restaurées pour les touristes) mais dés qu’on mets ses baskets et qu’on part courir une heure ou deux on trouve des sites isolés en pleine nature . Là encore l’archéologie a de beaux jours devant elle! J’explorerai une cavité sous un cumulus où je trouverai quelques ossements humains, sans doute un lieu où les ancêtres étaient enterrés.
Danseurs et danseuses locaux , grand feux d’artifice et concert de musique au nouvel an 😉
Le premier jour de 2016 nous aurons la surprise d’observer longuement 2 magnifiques tortues marines à seulement quelques métres du rivage!
Retour sur Lyon le 5 janvier avec 30° de moins mais des étincelles plein les yeux.
Quelques photos en vrac:
BRAVO pour ce récit. à bientôt.