Ouverture de la saison estivale à Samoëns : CP82b, CP7

du 12/05 au 16/05/2022 | Samoëns (74 - Haute-Savoie) | France

Jeudi 12 mai

Fred monte au refuge en fin d’après midi, sous un bon cagnard. Je devais monter peu de temps après lui avec le repas du soir pour tous les deux, mais finalement, je n’arrive au parking qu’à 21 h bien tapés. Je monte bien chargé (1 perfo et 9 batteries, sans compter la bouffe et le pif). Je retrouve Fred au refuge à 22 h 30, il a déjà sommairement raccordé l’eau, et rempli toutes les bouteilles et les bidons. Les WC sont toujours hivernés, nous les mettrons en route la prochaine fois.

Vendredi 13 mai

Nous montons en direction du CP7. Nous passons près du refuge du haut. C’est effarant, les travaux de la terrasse ont été abandonnés, sans qu’ils soient terminés, avec tout un tas de trucs (ferrailles, tas de gravier, outils, bétonnière,…) qui trainent encore à droite à gauche. Il n’y a toujours pas de barrières sur la terrasse…

Mais au cours de la montée, Fred me dit que sa séance de Yoga de l’avant veille lui a bien fatigué les jambes. Du coup, nous posons le gros du matos près du carrefour avec le chemin des Barmes, et allons au CP82b.

Nous sommes en début de saison, il n’y a plus de neige au CP82, mais ça fond de tous les côtés, et la petite résurgence au dessus du CP82 débite bien. Ca fait qu’au fond du CP82b, il y a pas mal d’eau qui coule, et qu’en plus, il sert de perte au trop plein du ruisseau… Il y a du courant d’air, mais il provient de l’amont (de la trémie, d’où vient la flotte), et il forcit lorsque la température extérieure augmente. Ce n’est pas très bon signe. Nous creusons tout de même (surtout Fred !), et nous posons 6 pailles pour tenter de réduire une grosse dalle, mais ce n’est pas suffisant.

A 15 h, nous décidons que le jeu n’en vaut pas la chandelle, et arrêtons le chantier. Nous avons bien peur que le courant d’air ne provienne que d’une boucle dans la trémie sus-jacente (il y a une zone aspirante), et qu’il est augmenté par le courant d’eau. Pour en avoir le coeur net, il faudra revenir en été avec un thermomètre et mesurer la température du courant d’air.

Nous finissons l’après midi en montant sur le Lapiaz déneigé au dessus, presque jusqu’à la faille des Trois Gouilles. Nous ratissons la zone, mais nous ne trouvons rien d’intéressant, les seuls petits trous que nous trouvons sont des regards sur la circulation d’eau à 3 m sous la surface du Lapiaz. En revanche, en face, nous voyons clairement que les CP7, CP12, CP20 et probablement CP14 (je pense que c’est lui, nous ne sommes pas allés vérifier) sont ouverts dans la neige par le courant d’air. Rien d’autre ne semble ouvert.

Nous redescendons au refuge et buvons l’apéro sur les transats en regardant le couché du soleil. 2 min après la disparition du soleil, Josiane arrive, suivie par Pernard 10 min après.

Bonne soirée au refuge.

Samedi 14 mai

Cette fois-ci, c’est la bonne, nous montons au CP7, en récupérant au passage tout le matos abandonné la veille sur le chemin. 1 h 30 après avoir fermé la porte du refuge, nous arrivons sur notre aire de picnic habituelle en face du CP7. Nous avons de la chance, notre aire de picnic est bien dégagée et sèche. en revanche, le CP7 et bien ouvert dans la neige, mais nous nous rendons compte qu’il va tout de même falloir pelleter pour accéder à la corde du puits d’entrée en toute sécurité. Pernard est sceptique quant ‘à notre réussite, mais Fred et moi nous relayons toutes les 5 à 10 min de creusage (j’avais monté ma pelle), et au bout de 2 h et une belle tranchée dans plus de 2 m de neige, nous arrivons à accéder à la main courante.

Nous mangeons, toujours au soleil, puis en début d’après midi, je descends au fond avec Pernard. Au fond, comment dire… Le long de la paroi, il coule un bel actif. Le fond en lui même n’est pas arrosé, mais pour aller y travailler, il n’y a pas le choix, il faut se mouiller. Je m’y colle, et je termine le plus de trous possible le plus rapidement possible. Pernard m’aide bien en claquant des dents et en me faisant passer les fournitures en m’évitant la douche à chaque fois. Il remonte lorsque je commence à tout raccorder, parce qu’il trouve qu’il y a de plus en plus d’eau, sans compter le fort courant d’air !

Effectivement, lorsque je sors de mon boyau, il pleut de partout… Ca coule beaucoup plus qu’à notre arrivée. A la base du puits d’entrée, c’est aussi Beyrouth, c’est une douche bien drue. Je ne traine pas pour remonter, et une fois dehors, je déclenche le tir. Je mets un bon moment à me réchauffer malgré le soleil qui tape bien… Fred, qui a oublié ses lunettes de soleil et la crème solaire peut en témoigner… Nous décidons de tout laisser en plan, et de ne pas redescendre aujourd’hui.

Nous rentrons alors au refuge, pour un apéro bien mérité.

Dimanche 15 mai

Pour éviter la douche dans le CP7, nous nous levons à 7 h, et avant 8 h 30, Fred et moi avons les sacs sur le dos. Pernard et Josiane ne montent pas parce qu’ils veulent descendre tôt dans la vallée. A 5 min du refuge, je demande à Fred s’il a bien pris sa sous-combinaison, « oui, oui, je me revois la mettre dans mon sac à dos », me répond-t-il. Arrivés devant le trou… Il se rend compte que finalement, cette feignasse de sous-combinaison à continué sa grasse matinée au refuge… Je lui prête mon pantalon, il rajoute sa veste polaire, et met sa combinaison par dessous tout ça. Au final, il n’aura pas froid de toute la sortie.

A 10 h, nous sommes sur la corde du puits d’entrée du CP7. C’est mieux que la veille, ça ne mouille presque plus. Au fond non plus, le ruisseau le long de la paroi a très fortement réduit. Nous avons tout de même monté une bâche plastique pour forcer l’eau à couler le long de la paroi, nous l’arrimons avec les bouts de fils qui trainent vers la zone de désobstruction.

Nous sortons les gravats du tri de la veille. Je suis content, il a fait ce que je voulais, à savoir casser la lame qui faisait de la résistance depuis le début. Nous voyons mieux la suite, il faut continuer la désob sur a minima 2 m. Nous décidons donc de faire large pour être à l’aise. Nous forons 16 trous (en fait, nous vidons les batteries du perfo), dont près de la moitié en 600 mm de long, nous chargeons, et mettons en place nos queues de cerises. A la fin, il commence à y avoir plus d’eau qui arrive du plafond… Nous remontons dehors avec tous le matos, et déclanchons le tir.

Comme il commençait à pleuvoir de plus en plus au fond du gouffre, nous décidons de ne pas aller voir le résultat, et descendons au refuge. Nous nous disons que peut-être, nous irons creuser au CP10 pour nous occuper d’ici l’heure de l’apéro. Mais pas de bol, en arrivant au niveau des chalets à Félix, des gouttes commencent à tomber, et à notre arrivée au refuge, c’est l’orage qui nous arrose. Nous regardons donc la pluie tomber… tout en nous disant que si demain, c’est mieux, nous monterons au V4b pour aller voir si nous pouvons passer sous le glacier d’entrée.

Lundi 16 mai

Nous nous levons un peu plus tard que la veille. Mais dehors, c’est toujours un temps de chiottes, il tombe des radées. En prenant notre petit dèj, nous entendons des voix dehors : c’est Romain, le précédent gardien du refuge du haut, qui monte avec Marie, la nouvelle gardienne, et Paulo un ami à Marie, pour la mise en route du refuge. Nous partageons le café et les croissants tout en faisant connaissance. Nous sommes bien content de les avoir croisés, ça augure encore de belles années là haut !

Vu la météo toujours aussi moyenne et l’heure qui avance, nous ne montons finalement pas au V4b, mais profitons de notre temps libre au refuge pour finir de passer la Lazure sur le devant du refuge. C’est une bonne chose de faite.

Nous plions le refuge en début d’après midi, et arrivons aux voitures vers 16 h, où il fait bon chaud.

Note : Pour le refuge, il faut monter :

  • des sacs poubelles,
  • 1 tire bouchon
  • des outils (tournevis corrects, pinces correctes,…) pour pouvoir bricoler facilement,

Les photos du weekend sont de Pernard et Fred ! L’ensemble des photos de Fred se trouvent ici : https://photos.app.goo.gl/ETDvmWxuQN924BYe8

TPST samedi : 1 h 30 ; TPST dimanche : 4 h

Participants à l'activité

Frédéric GFrédéric G.
Josiane LJosiane L.
Xavier RXavier R.

Galerie photo

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