Prérouge, via F.E

La météo n’étant pas compatible pour aller à l’Ermoy, nous nous rabattons sur une sortie à Prérouge, via l’entrée Fitoja Express. L’objectif est de repérer le cheminement et de commencer à attaquer la désob au dessus d’un départ entevu au niveau du S5. L’enjeu est de shunter les siphons 5, 6, 7, 8 et 9 (rien que ça !) pour arriver directement au bivouac via le S10bis…

Nous rentrons sous terre par F.E. vers 13 h (Manu n’est pas là, les horaires ont eu tendance à dériver ;o)). Arrivés en bas des puits, nous croisons des Savoyards (POC, Laurent et ?). Laurent a chuté derrière la trémie migratoire et ils remontent tant bien que mal. Ils déclinent notre proposition de remonter avec eux et nous continuons donc. Arrivés à la salle Fitoja, nous découvrons les « splendeurs » de ses catacombes : la trémie Grattoire…  Je ne sais pas si ça gratte, mais en tout cas, ça frotte dur en pas mal d’endroits ! Camille découvre qu’être grand et baraqué n’aide pas toujours dans la vie… Nous avançons doucement, avec nos kits bien chargés. La sortie de la trémie est complètement arrosée et nous nous équipons en néoprène juste avant de déboucher dans les colonnes d’Hercule. C’est magnifique. Nous cherchons un peu pour trouver le déambulatoire, maudissons un petit peu les plats ventres et quatre-pattes de la zone, mais finissons par arriver à proximité du S2 de Prérouge.

Nous somme vers -300 m environ. Les galeries de Prérouge sont toujours aussi magnifiques et c’est plein de souvenirs qui me reviennent en tête. Nous cherchons un peu le chemin, mais finissons par arriver au lac, quasiment siphonnant. Un peu plus loin, c’est le S4 qui nous attend.

Nous faisons une pause bouffe et faisons le point. Il est 18 h 30… Cela fait déjà 5 h 30 que nous sommes sous terre.La remontée risque d’être longue. Le S4 est un obstacle sérieux (on a 2 bouteilles de 4 L pour le franchir, les autres passants en apnée), et nous décidons donc de reduire un peu à la baisse nos ambitions. Seuls Cedric et moi franchissons le S4, tandis que Xavier et Camille commencent à remonter tranquillement.

Départ du S4 à 19 h. 30 minutes plus tard, nous arrivons devant le S5. Avec Cedric, nous ne perdons pas de temps : il fait l’inventaire du matos sur place tandis que je vais voir le terminus. Mon souvenir n’était pas si mauvais : l’étroiture est ponctuelle et il y a un joli petit écho. On entend un petit bruit d’eau et il y a même un léger courant d’air soufflant. Bref, c’est motivant.

J’attaque l’étroiture à la massette et burin puis Cédric amène le perfo. Nous avons peu de matos. Nous ferons trois trous avec trois détos. Tout est rapidement mis en place. Boom et on repart tranquillement dans la foulée. Nous arrivons à 21 h 30 au S4, puis à 22 h au S2. Nous laissons les bouteilles de 4 L au point haut en aval du S4 et nos néoprène au niveau de la seconde main courante. Nous atteignons la trémie migratoire à 23 h. Nous en chions… Nous arrivons au bas des puits de F.E. à minuit. Nous rattrapons Camille et Xavier dans les puits peu avant la sortie (quelle synchronisation !) et ressortons tous ensemble à 1 h du matin.

En bref, une superbe sortie ! L’accès au S5 n’est pas si aisé que ça part F.E., en grande partie à cause de la trémie, mais c’est magnifique et ça vaut la ballade ! L’étroiture au dessus du S5 devrait pouvoir passer la prochaine fois avec un peu d’huile de coude (les massette/burin sont sur place, ainsi que la ligne de tir), alors pourquoi pas faire un peu de première sympa et de revoir le terminus final du collecteur ? Et au final, c’est aussi tout le réseau intersiphon de Prérouge que cet accès permet de refouiller. Il y a quelques escalades sympas à faire, en particulier au niveau du S3 et du S4. Affaire à suivre !