Vendredi 9 février
Après le travail, nous nous donnons rendez-vous chez nous. A 17 h 30, nous partons en direction de La Merced. En distance, c’est à 340 km, mais à vol de Condor, beaucoup moins. ceci-dit, il faut compter le fait qu’il faut monter au col du Ticlio (4830 m) pour redescende de l’autre côté. La route est équivalente à nos routes départementales, mais avec tout plein, mais vraiment tout plein de camions roulant en convois, parfois entre 10 et 20 km/h… Cela fait qu’à minuit et demi, nous nous arrêtons à Tarma, avant notre objectif pour dormir. Pourtant, nous n’avons pas vraiment fait de pause, même pas pour manger.
Samedi 10 février
Nous partons vers 7 h 30 de Tarma. Avec l’altitude et le bruit de la ville, j’ai mal dormi… Nous descendons vers San Ramon, la route est magnifique. Nous y mangeons notre petit déjeuné, à base de Hamburgers (César en mange deux à lui tout seul, la veille, nous l’avons probablement traumatisé !), et bien entendu de jus de fruits frais et locaux.
Nous passons La Merced, puis Perene, et continuons la route vers l’aval. Jean Loup nous avait indiqué une grotte touristique dans le coin, donnée pour plus de 1500 m de développement. Nous avons de la chance, cette grotte est facile à trouver car au bord de la route. Nous discutons avec les proprios, et nous montons à la grotte avec les deux fils et leurs chiens (dont un qui s’appelle Hitler…).
L’entrée est belle,en pied de falaise, avec des concrétions et un petit ruisseau qui en sort. Nous avançons en levant la topo et en faisant quelques photos. La grande galerie butte assez rapidement sur une étroiture. Derrière, nous retrouvons l’actif, mais la galerie reste de petit volume. Nous nous arrêtons dans un laminoir (30 cm de haut pour 1 m de large), où il faut progresser dans l’eau… Au total, nous topographions 359 m auxquels il faut rajouter environ 40 m de boyaux non topographiés.
Une fois dehors, nous revenons sur La Merced pour boire une bière et dormir.
Dimanche 11 février
Cette fois-ci, la nuit a été calme et bonne.
Nous déposons Constance et Lulu au Mariposario (=ferme à papillons), tandis que César, Pierre et moi allons à la recherche d’une autre grotte indiquée sur des panneaux à Perene (en fait deux grottes). Nous suivons le panneau, et traversons le pont. De l’autre côté, nous arrivons à un grand carrefour, et ne voyant pas d’indications, nous prenons la piste de gauche car c’est la seule qui existe sur le GPS. Nous roulons en balcon au dessus du rio en crue (il a bien plu dans la nuit), et au bout d’un moment, nous interrogeons une personne dans un village. Nous ne sommes pas sur la bonne piste, il nous faut faire demi-tour. Presque une heure de perdue.
De retour au carrefour, nous nous engageons sur l’autre piste, et comprenons notre erreur : Il y avait bien un panneau indicateur, mais devant, à 50 cm, un grand panneau publicitaire avait été posé… Nous suivons la piste, c’est bien indiqué. La piste est correcte, mais sans plus. Nous arrivons à Metrano. Les gens du village nous disent qu’il faut marcher 1.8 km, mais que ce n’est pas long (2 min qu’ils disent…), et que c’est facile à trouver. Nous apprenons que la seconde grotte, 3 km plus loin est accessible en voiture. Au vu de l’heure, nous nous décidons pour la seconde, et repartons du village.
En fait, là aussi, il faut marcher. Mais pas beaucoup, juste traverser un rio en crue, puis descendre un sentier un peu glissant au bord d’une belle cascade (50-60 m). L’entrée de la grotte est humaine, mais passé l’éboulis d’entrée, la galerie s’agrandit rapidement (6-10 m de large pour autant de haut). Au bout de 100 m à marcher dans du guano humide, la galerie se rétrécie. Un actif impénétrable arrive en paroi, et s’enfile vers le fond où pour continuer, il faut se mettre à quatre pattes dans le guano liquide. Il n’y a pas de courant d’air, nous sommes habillés avec nos affaires de ville, du coup, nous faisons demi-tour en levant la topo (129 m).
Nous revenons sur La Merced où nous retrouvons Constance et Lulu, puis à 14 h 30, reprenons la route pour Lima. Nous arrivons à la maison à 23 h, bien fatigués.