Résurgence de la Porte de l’Enclos

le 01/11/2021 | Saint-Pierre-de-Chartreuse (38 - Isère) | France

Il pleut. Quoi de mieux pour aller faire une désobstruction en extérieur ? Quoi de mieux pour aller patauger dans un torrent ? Quoi de mieux que d’aller plonger dans une résurgence ?

Nous sommes finalement assez fous pour faire ce mieux là, et nous nous nous retrouvons en rang d’oignons  sur le pont de la Porte de l’Enclos, à 10 h du mat, sous la pluie, à regarder la rivière en crue sous nous. Quelques pistes de réflexions :

  • « Dis, c’est bien marron, y a bien beaucoup de vagues, tu crois qu’on peut mettre le pied dedans ? » « Mais oui, peut-être, on mettra une corde au cas où ! » « On va mettre des repères pour voir si l’eau monte au descend… »
  • « Dis, t’as vu, le niveau de la rivière, il est au dessus de la résurgence en joint de strate, on ne la voit plus » « Oui, mais devant, il n’y a que 40 cm d’eau, ça ira ! »
  • « Dis, regarde, la résurgence en face, elle ne coule pas, je ne l’ai jamais vue aussi sèche ! » « Normal, elle n’est pas encore en crue, l’eau n’est pas encore arrivée, ça va nous embêter, on ne va rien voir pour creuser »  » Avec un peu de bol, la crue va arriver et on y verra mieux »
  • « Ca mouille… » « Si on met les néoprènes, ce ne sera plus un problème »

Finalement, Steph se jette à l’eau, se change courageusement, va voir assuré par Clément, et nous annonce que le Guiers entre dans les résurgences, l’eau n’est claire qu’un peu plus bas, et ça devrait suffire pour creuser. Et pour être dans la rivière, ça passe, il ne faut juste pas que le niveau monte trop…

Nous nous changeons et allons patauger dans la rivière. La pluie s’arrête. Charlotte nettoie son matériel, tandis que Steph creuse sous l’eau, et que Clément et moi tirons le bidon. Le courant aide à avancer le bidon vers l’aval, mais rend plus difficile son retournement pour le vider. Les bras fatiguent vite ! En face, les petites résurgences se mettent à couler, la crue souterraine est en train d’arriver. De notre côté, c’est pareil, les résurgences commencent à s’éclaircir. Mais le bon côté des choses, c’est que le Guiers ne monte pas, on a même l’impressions qu’il descend petit à petit.

Nous mangeons puis retournons dans la rivière. Le débit de cette dernière diminue un peu, mais les résurgences, quant à elles, elles débitent de plus en plus. Steph continue à travailler sous l’eau pendant un petit moment, puis ressort : « j’ai presque détouré tout le gros bloc blanc, j’avais enlevé par mal de galets, mais le courant a fortement augmenté, et ça a ramené les galets du fond là où je creusais, la désob n’est plus efficace… »

Nous plions bagages, et à 16 h 30, nous sommes à Grenoble.

Bilan : Steph ressent que sous les sédiments, la galerie est grande. Nous avons joué aux Shadoks, nous avons enlevé des cailloux que nous avions déjà enlevés, et ils sont revenus à leur place en fin de séance. Ca pose la question d’où proviennent ces cailloux : 1) du fond de la galerie, du karst ? 2) de la rivière ? Si c’est la seconde hypothèse, ça vaut le coup de continuer en vidant tout le cône d’entrée vers l’aval, c’est du boulot, mais ça devrait permettre de limiter les remplissage lors des prochaines crues. Si c’est la première hypothèse, alors là, il faut tout de même tenter quelques séances, mais il n’est pas sûr que nous arrivions à ouvrir le bazard… Vu que dans les séidments, nous trouvons des morceaux de briques, je pencherais pour la seconde hypothèse, mais c’est à voir… Suite au prochain épisode.

Participants à l'activité

Clément BClément B.
Stéphane LStéphane L.
Xavier RXavier R.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *