Suite à la plongée de la semaine précédente, nous profitons des bonnes conditions météos et retournons au Bourbou.
L’objectif de la sortie : faire la topo et pourquoi pas continuer à poser un peu de fil. Pour limiter les paliers, Cédric nous prépare des Nitrox 40%. Nous partons donc chacun avec 5 bouteilles de 6 L 300 bars : notre Bi principal gonflé à l’air, 2 relais de nitrox 40% et un relais de sécu, aussi gonflé en nitrox 40%. Avec nos 10 blocs pour 2, ça fait du joli bordel dans la vasque ;o).
Nous partons tranquillement et posons notre relais de sécu à 80 m au niveau de l’affluent. Celui-ci nous garanti en effet d’avoir une bonne visibilité au retour. Nous rejoignons le terminus précédent de 310 m. Nous déposons un relais et attaquons la topo. Vu la visibilité réduite (2 m), Cédric me sert de phare dans le brouillard. Je ne garanti pas la précision de la topo ! Nous débouchons dans la grande galerie et continuer la topo au plafond. Là, je me rend compte que quelque chose cloche : jusque là, nous remontions le courant, mais celui-ci s’est inversé… Nous sommes donc en train de progresser vers un aval. Nous continuons la topo et la situation s’éclaircit au fur et à mesure des visées : en réalité, la galerie fait demi-tour et repart plein sud, vers l’entrée. Cela explique mon problème d’orientation de la semaine précédente : ma boussole fonctionne bien, mais la taille de la galerie et la mauvaise visibilité ne nous permettait pas de nous rendre compte du changement de direction… La conclusion est qu’il faut toujours faire confiance à sa boussole et bien prendre son cap régulièrement ! Nous rejoignons notre terminus de la semaine précédente à 420 m. Nous posons notre second relais. Cédric prend le dévidoir et poursuit l’exploration. Je le suis en faisant la topo. La galerie conserve ses dimensions. Une quarantaine de mètres plus loin, nous buttons dans une grande dune de glaise : la suite de la grande galerie est complètement colmatée. Dommage, nous n’étions plus très profond (-12 m) et on se prenait presque à imaginer une sortie en exondée.
la suite est en réalité constituée par un laminoir de 1 m de haut par 2 à 3 m de large. Cédric s’engage et je le suis, toujours avec la topo. Le courant aspirant est sensible, ce qui complexifie la tâche, la touille nous dépassant. Le laminoir se rétrécit significativement… Nous sommes à 480 m de l’entrée et avons pour objectif de ne pas trop consommer sur nos bi principaux… Nous préférons faire donc faire demi-tour.
Au retour, Cédric reste sur le fil tandis que je navigue un peu dans la galerie. Celle-ci semble bien être une galerie unique, donc les dimensions varient de 3 à 5 m de galerie en fonction des endroits. Je ne repère pas de départ significatif, mais vu la mauvaise visibilité, rien n’est à exclure. De retour au point bas à -26 m au laminoir, je m’éloigne un peu du fil pour voir si un départ est présent en main droite. Il semble bien y avoir une galerie, d’où provient le courant. L’amont est donc par là et ce sera l’objectif pour une prochaine plongée.
Nous ressortons tranquillement de la cavité. Grâce au Nitrox, nous économisons 30 min de paliers et ressortons après 84 min de plongée (dont seulement 3 min de paliers de sécu).
L’objectif de la sortie est rempli : la topo est à jour et nous comprenons enfin mieux le sens des écoulements. D’après le report topo, il s’avère que le terminus du laminoir à 480 m de l’entrée correspondrait en fait à « l’affluent » des 80 m. Si on avait insisté un peu, on serait probablement retombé sur le fil de l’affluent une trentaine de mètres plus loin. Nous tenterons de faire la boucle une prochaine fois (en venant de l’autre côté), mais les faibles dimensions du laminoir laissent peu d’espoir pour que ce soit un passage pratique pour la suite.
Il ne reste donc plus qu’à trouver une date pour continuer les plongées, si possible en partageant cela avec le plus grand nombre !