En jetant un oeil sur les vieux Scialets (ils sont disponibles en pdf sur le site du CDS 38), dans le n°2, je trouve la description (sommaire !) de la grotte du Pont des Aniers, à côté de Villars de Lans. Il est dit « arrêt sur mamite presque siphonnante ». Pour y aller, il n’y a qu’un petit siphon à franchir. Après avoir recherché plus d’infos dans la bibliothèque du club et de la commission plongée, et avoir demandé à droite à gauche, j’en déduis que le terminus n’a pas été revu.
Pernard et Josiane cherchant à occuper leur jeudi, je me dis que c’est l’occasion d’y faire un tour.
Nous mettons un peu de temps pour trouver l’entrée parce qu’elle n’est pas très bien pointée dans l’inventaire (et que nous n’avons pas de description pour s’y rendre). En fait, il ne faut pas arriver par le haut, comme nous avons fait, mais il faut arriver par le bas, en remontant le talweg.
Le porche est très beau, et ça vaut le coup d’oeil. Dommage qu’il n’y ait pas plusieurs centaines de mètres de galeries avant le siphon, ça aurait été une magnifique classique ! Dans le porche, il y a un grand tuyau rouge qui traine. Pernard nous dit que le siphon a donc probablement été pompé… Mais je n’ai pas trouvé cette info…
Je m’équipe dans le porche, puis nous allons au siphon à 70-80 m de l’entrée. Il coule un peu (5 l/s environ), et surtout, il est très clair. Les parois étant bien blanche, ça va être un régal. Pernard fait un aller-retour pour récupérer mes palmes que j’avais laissé dans le porche en me disant que le siphon serait étroit, puis je m’immerge en tirant mon fil (il n’y avait pas de fil en place). 5 m plus loin, j’arrive sur une étroiture où je creuse dans la gravasse pour passer, puis la galerie remonte pour ressortir immédiatement. A la sortie du siphon, je trouve un barrage en béton avec un bout de tuyau qui en sort… Effectivement, ça avait été pompé !
Je ferme les bouteilles, puis commence à remonter à 4 pattes vers l’amont. C’est bien plus petit que la galerie d’entrée. Au bout de 5à 8 m, il faut se mettre à ramper dans l’eau. Je pose alors mes bouteilles, je verrais si ça vaut le coup de revenir les chercher plus tard. En fait, j’ai eu raison, la galerie est un joli méandre, c’est beau, c’est propre, c’est blanc, mais c’est petit. Pourtant, les sections dessinées sur la topo semblait dire que les dimensions étaient sensiblement les mêmes que celle de l’entrée… Je me lève peut-être 3 fois que les 100 m que je parcours le plus souvent à plat ventre. Au bout de 20 min, j’arrive devant la dernière escalade indiquée sur la topo (E2). C’est le seul endroit large et un peu haut, c’est un peu en dévers, et le départ au sommet est un triangle de 50 cm de haut pour 40 cm de large. J’essaye de m’y engager, mais je galère. Je comprends pourquoi le siphon terminal n’a pas été plongé… Je décide de jeter l’éponge et de revenir sur mes pas. Je ne suis pas sûr que ça vaille le coup de beaucoup insister vu que plus on va en amont, plus c’est petit…
Peu avant l’arrivée au siphon, un bout de galerie fossile part en rive gauche. Je vais y jeter un coup d’oeil, une désob à l’explosif à été entreprise, probablement parce qu’un courant d’air a du s’y amorcer lorsque le siphon a été pompé. Je ne pense pas que ce soit très intéressant (ça doit ressortir plus haut dans la pente boisée). Je me rééquipe, me remouille les oreilles, creuse au point bas, et ressort sous les flashs de Pernard.
Pendant ce temps, Josiane s’est encore usé les genoux à chasser les bestioles de la galerie d’entrée !
Nous revenons aux voitures manger au soleil !
(notre : les photos sont de Pernard et Josiane !)