Vendredi 17 septembre
Je monte au refuge en début de soirée. C’est la période du brame, ça crie dans tous les coins ! Comme je suis le premier, je vais boire une bière chez nos voisins du haut où il y a déjà pas mal d’ambiance ! Antoine, Clément et Charlotte arrivent 1 h après moi. Antoine et Clément pensaient monter dormir dans le Solitaire au JB, mais ils abandonnent l’idée… L’équipe des Suisses (Arno, Lolo et Arthur) arrivent un peu plus tard.
Samedi 18 septembre
Antoine, Clem et les Suisses se lèvent tôt et partent pour une virée au Solitaire et méandre des Oeufs dans le Jean-Bernard.
Peu de temps après, Charlotte et moi montons au CP7 voir le résultat du tir du weekend précédent. Nous mettons 1 h 15 à arriver à l’entrée du trou, et sommes rapidement au terminus. Le tir a fait du boulot, mais quand même un peu moins que ce que j’espérais : le premier pont rocheux est toujours présent (pourtant, avec ce que j’avais mis, il a bien du prendre…), et au fond, le plafond n’est pas tombé. Nous déblayons rapidement les gravats ce qui met en place un courant d’air démentiel… Je creuse un peu dans les sédiments tout au fond, puis attaque une série de trous. Je termine le cordeau bleu (il y a tout juste ce qu’il faut !), fais les liens avec le rouge, branche le tout, et nous sortons. Nous profitons du soleil pour manger un coup pendant que les gaz sortent. En fait, le nuage sort dans les 3-5 min après le tir, et 15 minutes plus tard, il n’y a plus rien.
Par précautions, nous attendons tout de même une petite heure avant de repartir sous terre. La encore, le tir n’a pas aussi bien fonctionné que ce que je voulais. Ca a quand même fait de la place, et nous sortons les gravats. Ce tir nous permet quand même de voir la suite, et de comprendre pourquoi les tirs sont difficiles : en fait, le plafond est constitué d’une lame de 20 cm d’épaisseur et 60 cm de haut, et à chaque fois, le fond des trous partent, sans casser la lame. Au niveau de la lame, le passage fait au maximum 25 à 30 cm de diamètre.
En revanche, derrière, c’est mieux, bien mieux. Le sol remonte de 30 cm environ, et la galerie fait 25 cm de large pour 50 à 60 cm de haut. La paroi de droite est toute délitée, et ce sera assez facile de la casser à la massette et à la pointerolle. Ce passage mesure environ 1 m de long, et ensuite, il y a un virage vers la droite. Ca a l’air de s’agrandir un peu, et nous entendons un gros écho très proche. Je ne pense pas que ce soit un boyau, mais bien un puits. Ca ne va passer en une séance, mais je reste confiant, une fois les 30 prochains centimètres biens élargis, ce sera plus facile. Aussi, maintenant, le courant d’air reste très fort, mais il ne ronfle plus, sauf si on met la tête dans l’étroiture.
Je termine les batteries du perfo en commençant les perçage, puis nous remontons et sortons dans le brouillard. TPST total : environ 5 h. A notre sortie, nous entendons appeler, c’est Pauline qui est venue nous rejoindre. Nous redescendons tous les trois au refuge où nous retrouvons tout le monde.
L’équipe du Solitaire vient aussi d’arriver. Ils ont sorti l’escalade, fait quelques dizaines de mètres jusqu’à un gros volume, et se sont arrêtés sur une nouvelle escalade par manque de corde et d’amarrages. Il va encore falloir revenir. La topographie est levée jusqu’au terminus.
Nous passons la soirée à festoyer au refuge, en essayant de rattraper ceux qui ont déjà pris de l’avance : il faut dire que tous ceux qui sont montés dans la journée (Totophe, Pernard, Josiane, Carx, Anaïs, Fred D., Constance) ont déjà bien profité des réserves solides mais aussi liquides du refuge du haut ! Nous nous couchons bien échelonnés, entre 22 h et 1 h du mat.
Dimanche 19 septembre
Dans la nuit, il s’est mis à pleuvoir fort. Le matin, ce n’est pas radieux, ça mouille bien par intermittences. Nous rangeons le refuge puis descendons dans la vallée en début d’aprèm.