Vendredi 31 juillet
Il fait très chaud, Constance et moi montons au refuge tard, de nuit, en essayant de profiter de la fraicheur toute relative. Nous mettons 1 h 15 pour arriver au refuge.
Samedi 01 Août
Le but du weekend est d’aller creuser dans le CP7, dans la trémie où pendant le camp du 14 juillet, Bernard et moi avions trouvé l’origine du courant d’air de la cavité. Nous partons du refuge vers 10 h 30 et arrivons vers 12 h au CP19.
Dans l’entrée du CP12, il y a une brebis qui fait sale tête. En fait, elle a les pis infectés (au début, nous croyons que c’est une mise bas qui se passe mal, puis ensuite que ce sont les intestins qui sortent…), elle est vivante, elle ne semble pas trop souffrir, mais ça dégage une odeur de putréfaction assez forte… Nous passons quelques coups de fil au refuge pour le signaler, mangeons, puis descendons dans le CP7.
En bas, et bien, nous creusons, nous creusons, nous creusons sans relâche. C’est assez facile, ce sont juste des cailloux à enlever. Le courant d’air est fort, plus fort qu’à l’entrée du CP19b pour ceux qui connaissent. Au bout d’un moment, nous arrivons arrivons à dégager le sommet d’un méandre. Il nous faut un peu de temps pour faire place nette, et accéder au méandre. Il fait peut-être 2 m de haut enfin, jusqu’où se trouve les blocs, en dessous, nous ne voyons pas. Et en largeur, c’est plus problématique : ça mesure entre 25 et 30 cm. Nous voyons sur 2 virages (1.5 m ?), et pour continuer, et bien, il n’y a pas le choix, il faut élargir, surtout si ça devient la voie royale pour accéder à l’aval du CP12. Comme nous nous doutions que peut-être nous pourrions passer, nous avions pris à tout hasard le perfo, quelques amarrages, et les mèches qui vont bien. Je vide donc les deux batteries que nous avons dans le départ du méandre, soit un peu plus de 6.5 trous. La prochaine fois, il faudra faire 1.5 trous de plus, et faire le boum. Tout devrait tomber dans le méandre, et si nous nous débrouillons bien, nous ne devrions pas avoir à sortir beaucoup de gravasse. En tout cas, vu le courant d’air, c’est super motivant, ça sent bon !
Nous sortons pile poil à 18 h. Il tombe quelques rares gouttes de pluie, nous nous changeons rapidement et descendons au refuge.
Le soir, nous montons manger chez les voisins du haut. Vu la météo, nous sommes tous à l’intérieur. Il y a peu de monde dans la pièce, et nous discutons (de spéléo, bien évidemment !) avec un couple proche. Dans la conversation, l’homme d’un second couple nous dit qu’il est spéléo… et qu’il est aux Vulcains. C’est Anthony Dell’Acqua qui fait le tour des Dents Blanches avec sa copine. Ils sont en tente, à côté du refuge Vulcain, mais préfèreront rester sous leur toile malgré l’orage qui dure une bonne partie de la nuit.
Dimanche 2 août
Nous nous levons tard, nettoyons le refuge, mangeons en haut et allons voir le V’Loïse avant que la pluie n’arrive. Il n’y a plus de neige. Nous enlevons une partie de la bâche, pleine d’eau. Certains troncs ont cassé, d’autres sont pliés, mais ça a quand même bien tenu et fait son office. Au fond, c’est frais, mais il n’y a pas vraiment de courant d’air. Une partie de la paroi droite s’est éboulée, mais en 3 ou 4 seaux, ça devrait se sortir. Pour le motivés, il y a du travail…
J’en profite pour pousser jusqu’au sommet du couloir suivant où je débusque trois chamois.
Nous revenons au refuge, puis commençons à descendre avec un fût de bière et quelques poubelles du refuge du haut. Il tombe un peu de pluie, mais rien de très gênant. Nous arrivons à 17 h à la voiture.
Participants à l'activité

