Scialet de l’Aspirateur, escalades dans la galerie Claire

le 31/12/2024 | La-Chapelle-En-Vercors (26 - Drôme) | France
Objectifs : faire découvrir la cavité et faire avancer un peu le schmilblick avec quelques escalades pas trop loin de l’entrée, histoire de ne pas revenir trop tard pour le réveillon.
Nous arrivons à l’entrée de la piste d’accès à 9 h. Les raquettes sont à peine nécessaire pour arriver à l’entrée du scialet de l’Aspirateur. En revanche, nous avons bien fait de prendre avec nous deux pelles à neige, ainsi que massette et burin/ciseau. En effet, il nous faut pas mal pelleter pour sortir la neige de l’entrée, puis casser l’épais rideau de glace avant de toucher la grille. Celle-ci est bien pris dans la glace aussi, il nous faut creuser d’une trentaine de centimètres dans la glace pour arriver à la faire bouger… Aussi, nous apprécions avoir avec nous un réchaud pour dégeler le cadenas récalcitrant… Tout ce boulot dans le courant d’air (aspirant fort) et sous la douche nous met de suite dans l’ambiance !
Ce n’est qu’une bonne 1h 30 après être arrivés à l’entrée du trou que nous pouvons commencer à descendre… Soit vers 11 h 15.
La corde d’entrée est aussi bien prise dans la glace, et il n’est pas facile d’y mettre le descendeur. Le petit puits suivant, quand à lui, arrose bien, le plombier a oublié de fermé la vanne au dessus. C’est donc bien trempés que nous commençons à descendre le puits de l’Echelle. Dans toute la zone des puits, il y a beaucoup d’eau. Je n’ai pas souvenir d’en avoir déjà vu autant, mais l’équipement est top, nous ne prenons pas trop d’embrun. Nous progressons tranquillement, et arrivons aux premières escalades à faire dans la galerie Claire à 14 h, soit un peu moins de 3 h après être entrés sous terre.
Nous nous posons au niveau de la station topographique PTT-GC-49. Ici, une cheminée de 10 m trépane le plafond, en paroi ouest, un petit méandre donne aussi sur un puits remontant, et en paroi est, nous arrivons sur la cheminée des Souris s’Eclatent. Lors de la première, j’avais noté du courant d’air soufflant estival de partout. Le P’tit Lips est chaud bouillant, et avant que nous ne sortions le picnic, il a grimpé en libre le puits remontant dans le méandre en paroi ouest, et se retrouve sur une banquette au sommet de la cheminée de 10 m trépanant la galerie. Nous lui faisons passer une perfo quelques Dyneemas, et la corde pour qu’il équipe en direct. Judi le rejoint pour l’assurer sur la traversée à faire.
Pendant ce temps, comme nous avons un second perforateur, Olive et Fred vont à l’escalade un peu plus loin, au niveau de la station topo PTT-V16 (départ au niveau du PTT-GC-57). Ils grimpent en artif d’une dizaine de mètres jusqu’à une étroiture qui serait négociable avec une ou deux pailles. Derrière, c’est bien plus grand. Ils équipent proprement, coupent la corde et reviennent au niveau de la première escalade.
Ici, Steph a traversé la cheminée, puis a atteint un palier après franchissement d’une petite étroiture verticale. Je rejoins Steph et Judi en levant la topographie. Sur le palier, nous trouvons un squelette de rongeur. En bout du palier, le méandre continue, étroit, et au sol, nous jonctionons à la lumière avec l’étroiture vue dans l’escalade des Souris s’Eclatent. Steph continue à monter en libre de 8 m au dessus du palier. Le sommet est constitué de lames de quelques centimètres d’épaisseur, laissant entrevoir un départ derrière. Ca, ce n’est pas très motivant, mais en revanche, il y a un courant d’air aspirant important. Steph force, et arrive à passer par un passage malcommode. Derrière, il suit une quinzaine de mètre de boyaux qui reviennent en arrière dans la faille, au dessus du sommet du puits, puis arrive sur une petite conduite forcée (1,20 m de haut environ, pour 0,8 m de large environ) qui part en amont et en aval. L’amont n’est pas visité, il n’y a pas d courant d’air. C’est l’aval qui aspire le courant d’air. Au bout de 20 à 30 m, la galerie arrive en balcon dans un puits, qui a l’air de correspondre à un grand méandre. Vers le bas, il doit y avoir une quinzaine de mètres, et vers le haut, il va falloir escalader. Steph crie pour tenter de se faire entendre par l’autre équipe, mais sans succès car Olive et Fred sont déjà revenus au PTT-GC-49.
Steph fait demi-tour, et au sommet de l’escalade qu’il a faite, il tente d’agrandir le passage avec le marteau à spits et le perfo. Il enlève une partie des lames, mais ça me semble encore bien étroit pour arriver à passer sans me mettre minable. Au vu de l’heure (16 h 30 bien tapés) et de ma fatigue accumulée depuis ces derniers mois, je préfère renoncer et redescendre en équipant l’escalade proprement. Il faudra revenir.
Nous partons un peu après 17 h, et remontons tranquillement. Le puits au dessus du puits de l’Echelle arrose copieusement, et la corde du ressaut d’entrée a regelé… Les bloqueurs mordent difficilement, la montée est laborieuse ! Et dehors, la grille est de nouveau pris dans la glace Nous devons user de coups de pied dans la glace, ainsi que de la massette et du burin pour arriver à fermer la porte et remettre le cadenas. Il est très difficile à fermer, je ne suis pas sûr qu’il soit correctement clipsé.
Nous sommes tous dehors à 20 h. TPST : 9 h environ, pour une quarantaine de mètres de topographie et 40 à 50 m supplémentaires explorés et non topographiés.
Nous arrivons à temps pour l’apéro du soir à 21 h à Vassieux !
Bilan : Nous avons fait peu de topographie/première, mais le résultat est quand même alléchant : nous sommes arrêtés sur un courant d’air aspirant (hivernal) important, ce qui indique que nous nous dirigeons vers une entrée supérieure à celle connue de l’Aspirateur. Reste à savoir si le P15 sur lequel s’est arrêté Steph redonne dans du connu (escalade d’Olive te Fred ?).
L’accès au terminus est possible pour des gabarits moyens, ou sinon, il faut une massette pour casser la lame du sommet de l’escalade pour accéder au boyau. IL y a environ 40 cm de lame à casser, ça devrait être possible sans trop de difficultés, et après, ça passera assez facilement.
En haut de cette escalade, deux points topos peuvent se retrouver facilement : environ 1,5 m sous le double amarrage avant d’entrée dans l’étroiture de sommet d’escalade, j’ai gravé une croix sur une lame, avec le numéro de la station (7). Sinon, le dernier point topo est le becquet juste devant l’amarrage terminal de l’escalade au sommet de la corde. Il y a aussi une croix gravée dessus.
L’escalade est équipée proprement (C30, tout sur AF et AN). Au pied de l’escalade, nous avons laissé une C25 neuve et une bouteille d’eau de 1,5 l, pleine.
TPST : 9 h

Participants à l'activité

Stéphane LStéphane L.
Xavier RXavier R.

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