Scialet de l’Aspirateur – Galerie Claire

le 16/04/2022 | La-Chapelle-en-Vercors (26 - Drôme) | France
Résumé pour ceux qui sont pressés :
  • Courant d’air faible par rapport à la sortie d’il y a 3 semaines, et pas mal d’eau sous terre.
  • Continuation de l’exploration de la Galerie Claire, vers le sud. Arrêt dans une conduite forcée, fortement colmatée, avec un petit actif que nous remontons. L’arrêt est sur une voute mouillante, où il faut un piochon pour drainer l’eau, et probablement claquer la voute sur a minima 1 m ou 1.5 m. Le point bas semble très ponctuelle (lame avant une cloche ?). Le courant d’air aspirant est là. Le terminus est sous le cabinet véétrinaire des Aubaneaux !
  • Au retour, nous avons exploré/topographié l’affluent soufflant qui arrive de l’est, juste en amont du R2, arrêt sur cheminée remontante à escalader
  • Et exploration topographie de la galerie qui part au nord. Arrêt d’un côté sur une cheminée aspirante où il faut faire parler la poudre sur 3 m a minima, et d’un autre côté sur rideau de concrétions, sans courant d’air.
  • Au total, en enlevant les dupliquas, ça rajoute 267 m de topo à la cavité.
Pour les courageux :
Ce samedi, il y a beaucoup de monde au scialet de l’Aspirateur, et trois équipes se forment. La notre se retrouve à 9 h sur le parking, au moment où la première équipe allant continuer le méandre du téléphone part (Mathéo Robert, Vivne Pina, Raphaël Rouanet et Olivier Garnier). La troisième équipe (Stéphane Emmer et Joana Flechaire) nous rejoignent peu après. Pendant que nous nous changeons, Alain Soubirane vient nous dire bonjour !
Nous entrons sous terre vers 10 h 15. La descente est tranquille, Joana et Steph nous rejoignent et font un bout de chemin avec nous, jusqu’au départ de la Galerie Claire. Il y a pas mal d’eau dans la descente, et le courant d’air est présent (toujours aspirant), mais pas fort
Ici, nous commençons par nettoyer le tir dans la première ex-étroiture que nous avions effectué lors de la dernière sortie en partant, puis nous posons des piquets inox et de la ficelle pour protéger les cristaux et la calcite flottante au mieux. Ce qui est étonnant, c’est que les gours cristallisés que nous avions vus la dernière fois avec de l’eau, sont aujourd’hui bien secs. Puis, nous protégeons de même les quelques carreaux de Chocolat, protégons les souris n bas de la cheminée des Souris s’Eclatent, équipons le R2 pour sécuriser la descente et la remontée, et enfin protégeons les copeaux de chocolat à la base du R2. A 14 h, nous sommes presque au terminus de la dernière sortie. Nous profitons d’un élargissement de la galerie pour nous restaurer. Gilles sort la bouteille de Clairette, qui ne fait pas long feu !
A 14 h 30, nous repartons. Gilles et moi nous collons à la topographie, tandis que les autres courent…  heu, rampent devant. En effet, la conduite forcée deviant bien basse de plafond, à cause du remplissage de sable et de galets, et malgré quelques cloches bienvenues, nous sommes souvent à plat ventre. Mais, c’est sec ! La direction est globalement sud. Devant, ils nous attendent régulièrement. Au sol, nous trouvons de nombreux bouts de cuticules de coléoptères.
Enfin, au bout d’une cinquantaine de mètres, la galerie de relève, à la faveur d’une faille est-ouest. La zone devient complexe, avec un puits de 20 à 25 m trépanant la galerie, une belle cheminée (E7 environ) au dessus avec un départ visible, une galerie qui part presque tout droit au dessus du puits, et une autre galerie qui monte vers l’ouest. Aucun courant d’air ne semble venir ou partir du puits. Par manque de matériel, nous ne le descendons pas. Nous posons notre dernière corde pour traverser le puits et grimper dans cette galerie partant vers l’ouest. Après une E5, nous récupérons une petite conduite forcée (1.5 m de diamètre) qui redescend. Le courant d’air aspirant est toujours là. Nous arrivons sur un petit actif (~0.5 l/s, voir un peu moins). Vers le sud, il se perd dans un méandre de 1.5 m de haut pour 0.25 à 0.30 de large, soit difficilement pénétrable. Il n’y a pas de courant d’air sensible dans ce méandre aval.
L’amont se dirige vers l’ouest, il nous faut progresser à quatre pattes sur les galets, mais 15 m plus loin, le plafond s’abaisse au dessus d’une vasque plus large. Pour continuer, il faudrait ramper dans l’eau. Le courant d’air aspirant est bien là. Nous voyons que le passage fait la taille d’un casque de profil. A ce niveau, le plafond semble n’être qu’une lame et se relever derrière. Est-ce simplement une cloche ? Retrouve-t-on la galerie comme avant ? Pour le savoir, il faut revenir avec un piochon pour gratter le sol et abaisser le niveau de l’eau, et avec du matériel détonnant pour relever le plafond sur au moins 1 m à 1.5 m. C’est un chantier, mais qui peut passer sur une séance, et vu le courant d’air, il n’y aura pas beaucoup d’attente pour travailler sur zone entre chaque tir. Avec un peu de bol, si nous venons en période bien sèche, l’actif de coulera pas. En tout cas, c’est la suite logique de cette branche, il faut revenir pour tenter de passer !
Au retour, Aurélien, Gilles et moi nous engageons dans la galerie au dessus du puits qui part vers le sud. Elle tourne tout de suite vers l’est. Il n’y a pas un pet de courant d’air. Il faut progresser à quatre pattes. Nous nous arrêtons sur un passage tout blanc de concrétions. Au fond, il nous semble que la galerie se bouche, nous préférons ne pas massacrer le passage et nous arrêter au début de la zone concrétionnée.
Pendant que le reste de l’équipe remonte gentiment, Aurélien, Gilles et moi explorons et topographions l’actif qui arrive de l’est, une vingtaine de mètres à l’est du R2 que nous avions équipé à l’aller. La dernière fois, nous avions repéré cette arrivée d’eau, sans l’explorer, mais en nous disant que c’était intéressant parce qu’un bon courant d’air soufflant arrive dans la galerie Claire. Nous arrivons très rapidement à la base d’une belle cheminée remontante (E15/16), active. Au fond, nous voyons bien le méandre partir, le sommet de la cheminée parait assez étroit, mais c’est peut-être passable en forçant un peu. En tout cas, ça vaut le coup de tenter l’escalade, un bon courant d’air est sensible à la base de la cheminée.
De retour dans la galerie Claire, nous reprenons notre trajet vers la sortie. Avant de reprendre la direction est et le méandre merdique, nous explorons et topographions la suite de la galerie vers le nord. En paroi ouest, Gilles escalade une cheminée sur 5 m. Au dessus, c’est étroit, il voit sur 3 m, et derrière, ça a l’air de s’agrandir. Ici, beaucoup d’air est aspiré, c’est intéressant, mais il faut tirer a minima sur 3 m pour pouvoir passer. Ca peut-être un chantier intéressant à faire. Vers le nord, Auréilen casse quelques concrétions pour passer vers la suite toute noire, mais au bout de 5 m, il doit déclarer forfait à cause d’un rideau de concrétions barrant la galerie. Il n’y a pas de courant d’air.
Enfin, au niveau du méandre des Feuilles, Aurélien élargi un peu le sommet du méandre et y fait une vingtaine de mètres. C’est soufflant, ça continue, il va falloir revenir explorer ce méandre. Il est intéressant parce que nous y trouvons beaucoup de feuilles de hêtre. Je ne suis pas un spécialiste, mais les feuilles ne paraissent pas anciennes, mais plutôt actuelles. Je pense que cette arrivée correspond à une entrée en surface qui fait office de perte temporaire, perte qui devrait aspirer de l’air, et qui devrait permettre le passage des feuilles, soit un petit trou ouvert quelque part. Nous pensons alors qu’il faudrait revisiter tout le ruisseau qui descend de l’Aspirateur…
Enfin, nous faisons les visées pour forcer le bouclage de la galerie claire avec le sommet de la corde de l’escalade que nous apercevons à la faveur d’une petite perte. La dernière visée n’est qu’approximative, mais le poitn visée ne doit pas être à plus d’1 m de la tête de l’escalade. Après report et forçage du bouclage, Therion me donne une erreur de 1.96 %, soit 10.3 m (8.2 m en X, 6 m en Y, et 1.4 m en Z) sur une boucle de 527 m. Ce n’est pas parfait, mais ça reste tout de même assez raisonnable.
A l’entrée de la galerie Claire, nous posons :
  • Massette et burin
  • fil de balisage
  • une dizaine de piquets inox pour balisage
Nous rejoignons le reste de l’équipe à la plage au moment où ils sont en train de partir après s’être restaurés. Pour limiter l’attente lors de la remontée des puits, nous (Aurélien, Gilles et moi) en profitons alors pour attaquer notre deuxième repas. Mais nous rattraperons toute la troupe à la première corde, et à partir de là, la remontée devient tranquille ! Les premiers sortent vers 22 h 30, le dernier un tout petit peu avant 23 h.
Sur le parking, nous sommes étonnés de voir encore le 4*4 de Rémi, nous pensions qu’il voulait sortir tôt… Nous nous disons que c’est bon signe et qu’ils vont nous ramener une belle première !
Nous nous séparons 1 h plus tard, après nous être réhydratés avec quelques bières de la région.
Après avoir rajouté les données topos à la topo générale :
  • Nous avons rajouté 267 m de topo, en supprimant certains point d’interrogations, mais en en rajoutant aussi quelques uns !
  • le terminus se trouve sous le cabinet vétérinaire des Aubaneaux et se dirige toujours vers l’ouest,
  • La zone des cheminées soufflantes est située sous une zone avec pas mal de soutirages dans le champs et en forêt, mais sans courant d’air (voir le prochain CR)
Pour ceux qui sont intéressé à se joindre à l’aventure, ne pas hésiter à me contacter pour vous faire inscrire sur la liste de l’interclub de La Chapelle !
TPST : 12 h 15 à 12 h 45

Participants à l'activité

Constance PConstance P.
Xavier RXavier R.

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