Scialet des Mouch’Tiques – SpéléoDrome et Tous Ensemble

Nous nous retrouvons tous au parking des Mouch’tiques à 9 h. Réjane et Gaël ont amené les croissants et les chocolatines !

Nous entrons sous terre par les Mouch’tiques vers 10 h. Une fois à la salle Phrygane, nous profitons de l’étiage pour aller visiter le SpéléoDrome. C’est effectivement très joli, et mérite un balisage sérieux, dont une partie est déjà bien en place.

Dans le siphon Abel Oued, il y a un bon courant d’air soufflant. La plus grosse partie de ce courant d’air provient de la cheminée marquée CH12 sur le plan, juste avant le petit ressaut pour aller vers le SpéléoDrome.

Nous farfouillons dans la trémie terminale, où l’encens nous indique qu’un petit courant d’air est aspiré vers le haut de la trémie. Derrière des blocs, je distingue une poche noire. Jean-Mi et moi-même nous relayons pour sortir les blocs est assainir le passage. Une fois l’obstacle franchi, nous tombons sur un bon volume, et retrouvons la paroi saine. Mais pas de bol, il y a déjà une trace marquant le passage d’un spéléo qui est arrivé d’une chatière entre concrétions un peu plus basse que le passage que nous avons désobstrué… Ce terminus reste à revoir/refouiller, il est possible de descendre par endroits entre les blocs et la paroi.

Gaël, Réjane et Christophe partent vers la galerie Tous Ensemble pour attaquer l’escalade que Gaël voulait faire. Jean-Mi et moi prenons notre temps pour visiter le reste du Spéléodrome, tout en restant sur les chemins déjà tracés pour ne pas dégrader les concrétions. Pour cette raison, nous ne tentons pas de monter dans la trémie au sud ouest, car les blocs (plutôt gros) sont bien calcités, et pour accéder au sommet de la trémie, il faut grimper sur de la belle coulée blanche. Nous supposons que ça a déjà été vu lors de la première.

En revenant vers la salle Jacques Mariette, Jean-Mi me montre une petite perte vers le Sud, en pied de paroi, où il a tenté de s’enfiler. Il n’y a pas de courant d’air (vérifié à l’encens). En revanche, 2.5 m au dessus de cette perte, il y a un départ de conduite forcée, atteignable par une escalade facile. La conduite forcée fait 1 m de diamètre, une vieille coulée de calcite « dégueule » de la galerie, et il n’y a pas de traces d’escalade. Nous n’y sommes pas allés, nous n’avons pas l’impression qu’il y a du courant d’air (c’est à vérifier), c’est à voir lors d’une prochaine sortie. 4 m de corde devraient suffire pour sécuriser la descente.

Nous ressortons des siphons pour aller rejoindre le reste de l’équipe vers le fond de la galerie Tous ensemble. A la sortie du siphon Cénote, nous croisons l’équipe du Césame qui va faire du balisage dans le SpéléoDrome (Philippe Monteil et Pierre ?). C’est la seconde fois que je prends la galerie Tous Ensemble, je ne me souvenais pas qu’elle était aussi longue et aussi tortueuse ! Nous rejoignons tous le monde au niveau de l’E2, juste au départ du Boyau de la Râpe à Fromage.

Nous mangeons un coup. Réjane et Gaël vont vers l’actif (qui coule un peu), faire l’escalade de l’arrivée de l’actif. Je les laisse raconter leur escalade.

Christophe, Jean-Mi et moi continuons vers le fond de la galerie Tous Ensemble. Le but est de déséquiper ce qui nous semble non intéressant, et de topographier du fond jusqu’au sommet du premier P8 en allant vers le fond. C’est mignon tout plein, et la galerie est plus complexe qu’une simple galerie, il y a pas mal de cheminées à escalader, ainsi que des pertes à fouiller. Au premier puits à remonter pour aller vers le fond, la corde (de 8 mm) frotte grave sur la roche, et demande de remonter avec délicatesse. Nous montons jusqu’en haut des cordes pour démarrer la topographie que nous faisons en revenant.

L’escalade du dernier puits n’est pas terminée, il manque 3 m pour arriver en haut. Au niveau du dernier amarrage (2 goujons), il y a une arrivée d’eau très étroite. Personnellement, je ne pense pas passer, mais un tout petit gabarit pourrait peut-être le tenter. Je n’ai pas l’impression qu’il y a du courant d’air ici. Au sommet, 3 m au dessus des derniers points, on voit une arrivée, mais la lame qui est devant ne permet pas d’affirmer que ça ne passe pas du tout. Nous décidons de laisser équiper pour permettre de vérifier si ça passe ou pas. Dans le boyau en tête de l’avant dernier puits escaladé, il y a du courant d’air soufflant net (fond de Tous Ensemble vers Casse Noisette).

Le bas de l’escalade en dessous se situe à mi-puits, le petit actif s’enfilant plus profondément. Nous ne sommes pas descendu, mais ça ne parait pas passable en bas du puits. En revanche, au niveau de cette margelle à mi puits, il est évident que la suite logique de la galerie Tous Ensemble n’est pas la série de puits escalader, mais est en face, tout droit. Nous buttons rapidement sur de la vieille calcite, au sol et au plafond, restreignant le passage à une hauteur de 15 à 20 cm, sur environ 30 cm de long. Derrière, c’est plus grand et noir. A première vue, il n’y a pas de courant d’air flagrant, mais l’encens est clairement aspiré vers tout ce noir… Vu l’était de la calcite, il est probablement possible d’arriver à ouvrir le passage à la massette et au burin. Je pense que c’est le point d’interrogation le plus intéressant de cette galerie.

Sur le retour, nous retrouvons Réjane et Gaël, qui déséquipent derrière nous. Au sommet du premier P8, il y a une arrivée d’eau qui arrive du plafond, par un trou trop petit pour passer, mais il est possible de voir que juste derrière, c’est bien plus grand. Un tir permettrait de franchir l’obstacle. Au total, nous avons topographié 242 m.

Nous partons de la base du R2 vers 18 h 20. Nous ne prenons pas le temps de topographier l’escalade, ni la galerie partant en hauteur en face du départ de Casse Noisette. Nous ne trainons pas trop, et nous ressortons, étalés entre 20 h 10 et 20 h 30.