Vendredi 4 Mai
Nous arrivons tardivement au Gîte de la Brenguoise où nous sommes accueillis par Claude. Nous rejoignions rapidement nos pénates, et décidons de mettre la journée du lendemain sous le signe du farniente et de la mise en place.
Samedi 5 Mai :
Nous sortons tout le matériel, et nous partons pour Cajarc. Un café chez Moulino, quelques courses au super du coin et nous partons pour plonger à Cunhac. Choix stratégique car le weekend dans le lot vaut mieux éviter les gros spots… Nous faisons un stop à Landenouse afin de constater l’interdiction de plongé et la suppression de l’échelle. Au moment de repartir, un scooter se gare. Joel E. ! Nous refaisons le monde pendant un moment, puis nous repartons vers Cajarc pour le pain oublié…
En passant devant Le fameux restaurant du Jeux de Quilles, nous nous ravisons et mangerons assis 🙂
CUNHAC :
C’est donc vers 15 h que nous nous préparons au bord du Lot. Le débit est faible la traversée ne devrait pas être trop complexe.
Nous partons tout deux en CCR. 2 bail out chacun : objectif plaisir et max -35m pour moi.
A l’entrée le fil est coupé, juste dans le rétrécissement. Le courant est largement palpable a cet endroit et il me met de travers pendant que je raboute. La visibilité est de l’ordre de 30 à 50 cm.
Je me dit que cela va peut être s’éclaircir et nous rentrons doucement en restant en contact rapproché avec le fil.
Les sensations sont bonnes. On répare et repositionne régulièrement le fil, mais la visi ne s’arrange pas… nous arrivons au puits vers 250 m… pas mieux. Je tire jusqu’à -25 m à 300 m de l’entrée et propose à Arnaud un demi tour.
300 m ; 62 min ; -25 m
Nous rentrons tôt et ne nous couchons pas trop tard… demain cela sera plus musclé !
Dimanche 6 mai :
Trou Madame :
Une de mes cavités préférées, avec notamment une de mes premières « longues » immersions avec Xa pour plus de 100 min en 2013.
L’idée est d’aller voir le terminus à 1700 m de l’entrée. Mais à la palme ! Nous arrivons sur place vers 10 h 30, nous engageons de suite nos portages ! Nous avons 2 CCR, et surtout 6 blocs de secours… Après un petit encas à la rillettes foie gras (nous en profiterons d’ailleurs largement dans nos boucles de recycleurs), nous voilà partis. la « mise à l’eau » se fait a la limite du jour, mais le niveau est trop bas pour que cela soit simple…
On se traîne jusqu’au lac qui n’est autre que le S1.
La visibilité est de l’ordre de 15 à 20 m… nous évoluons doucement car il y a un peu de courant. les nombreuses variations de profondeurs sont autant d’exercice de gestion du recycleur.
Les intersiphons ressemblent plus a des cloches dans lesquelles nous n’avons pas toujours pied. Ce sont aussi les quelques pauses que nous nous donnons afin de laisser notre enthousiasme déborder de superlatifs sur la beauté des lieux.
A l’intersiphon S5/S6, nous checkons nos consos oxy… nous aurions du faire le complément on risque d’être court…
C’est donc dans le lac entre le S7 et le S8 à 1300m de l’entrée que nous décidons de faire demi tour sur conso oxy. C’est donc après environ 1h30 de plongée que nous faisons demi tour.
Nous profiterons tout autant du paysage sur le retour, malgré un Arnaud qui aura tendance à appuyer sur la palme 🙂
1300 m ; 161 min ; -15,6 m
Lundi 7 mai :
Emergence du Ressel :
Après la journée de la veille, nous décidons de partir jouer au Ressel. Lever aux aurores vers 10 h… nous nous hâtons tranquillement pour rejoindre le site à moins de 15 minutes du gîte.
Après quelques échanges avec Pascal Poingt, et la confection d’un 12/39 nous ravisons notre objectif, nous descendrons le puits 4 et nous irons vers 550 m .
Gilles qui attends depuis 9 heures du matin ses camarades qui se battent avec des recycleurs non étanche. Nous lui proposons de se joindre à nous, et nous nous retrouvons sur le parking du Ressel à midi.
Portage, pique nique entre les escabeaux, puis nous partons.
Nous sommes chargés, nous avons chacun 3 bail out et un scooter. Je passe 4 à 5 minutes à effectuer mes réglages. Une fois bien en place, nous collons la poignée dans l’angle. Nous arrivons rapidement Au puits 4. la descente se fait en douceur à 3 nous éclairons l’ensemble du gigantesque volume. Un régal !
Nous repartons en douceur vers les 500 m ou Gilles décide de faire demi tour, nous tirons 50 m de plus et nous faisons avec sagesse route vers la sortie.
Nous prenons la galerie Supérieur au retour, et sortie de là nous posons les camera et éclairage pour une séance photo.
Cette pause nous permettra aussi d’effacer nos paliers.
Après avoir tiré le plus beau profil de Cristina*, nous ressortons avec un
sourire version grand angle.
550m ; 71 min ; -50 m
La journée se finit tôt et nous profitons de notre retour pour préparer le programme du lendemain avant de filer boire une bière non loin du stage perf de Nelly et Lulu dans l’espoir de les croiser.
Mardi 8 Mai :
Marchepied :
Après avoir enchaîné avec le recycleur et s’être bien reposé, nous filons tôt en direction de Marchepied afin de jouer avec des détendeurs.
Mes souvenirs de cette cavité sont aussi fort que lointain, car ils datent du stage perfectionnement.
L’entrée a bien été élargie. nous passons assez facilement les 30 m étroits en Sidemount, et filons dans le S1. Passé 100m la cavité change de couleur et de configuration. Nous sommes dans un méandre très clair et découpé. Ce siphon vaut vraiment le détour. Nous ferons demi tour sur consommation juste avant de sortir le S1.
-15,8 m ; 51 min
Il est a peine 11 h quand nous rejoignions la voiture. Nous décidons de filer au gîte pour manger, regonfler et repérer le Bial.
Le BIAL :
La cavité s’ouvre à la faveur d’un porche. Au milieu d’un bois croqué
dans un style Merlin l’enchanteur. Cela motive les troupes et nous
nous équipons. Je file avec une bouteille équiper le fil.
L’entrée est une pente de graviers débouchant dans une étroiture de
l’ordre de 70cm de diamètre. Une corde est présente, une fois passé cette restriction, j’y attache le fil et fait demi tour afin de chercher un deuxième bloc. Je passe a nouveau la première étroiture en creusant un peu dans les graviers.
La galerie prend un angle à droite, je le passe en me tractant sur l’âme de
la corde qui a sans doute perdu sa gaine au fil des crues.
La situation ne semble pas trop favorable, d’une part je sens les graviers descendre sur mes palmes, et j’ai une vue sur une galerie guère plus grande sur au moins 4 mètres.
Ne sentant pas l’histoire je préfère faire marche arrière.
Le passage de l’étroiture d’entrée en marche arrière est sportif, et j’en arracherais le serflex métallique d’un de mes blocs.
Après un court échange, Arnaud jette un œil et nous tombons sur le même constat, sans outils adapté et une bonne désobstruction des graviers de l’entrée, il ne semble pas raisonnable de continuer.
7 min ; -5 m
Nous décidons de passer au Ressel afin de passer quelques temps avec l’équipe du stage Perf. et nous partagerons une bière sur le parking.
Le retour au gîte se fait de bonne heure, car le programme de la semaine continue ! Sur les conseil de Dominique G, et de Pascal P. nous échangeons notre journée de Cabouy par Saint Georges. Pour des questions de « visibilités ».
Mercredi 9 mai :
Saint Georges :
Dernier jour avant l’arrivée de Mimile*, nous en profitons donc pour nous remettre en selle sur nos scooter.
Arrivée à Saint Georges vers 11h, nous effectuons le portage. et déjeunons. Après s’être équipé, nous rejoignions la vasque et là nous découvrons un groupe de touriste spectateur,s qui attendent notre mise à l’eau.
Discussion d’une autre dimension avec un Gentilhomme avè l’assan Toulousain :
Mr : « DouYouSpikFranche? »
Moi : « Euh… ya aussi des français
qui plongent Monsieur… »
Mr : « Vous parlez vraiment bien et
sans accent… »
Moi : « ben à Lyon… comment dire… »
Les flashs crépitent lorsque Cristina* se met a l’eau.
Nous descendons dans l’entrée avec une visibilité dégradée.
Hélas elle ne s’améliorera pas.
Nous atteignions rapidement la salle Lavaurs qui est extra-ordinaire. une conduite forcée semble s’amorcer à environ 50m de la surface. Pas de trace sur la topo…
Nous continuons vers le fond dans une visibilité qui ne dépassera jamais les 2 m.
Demi tour vers 800 m de l’entrée.
-28,7 m ; 1 h 27
Nous profitons de notre proximité avec Gramat pour passer chez Oli. Il nous indiquera que la visibilité de Cabouy est de l’ordre de 6 m…
Nous retrouverons notre Mimile dès notre arrivée au gîte, et lui proposons, un Ressel version Luxe avec deux sherpas pour porter ses relais.
Les calculs et prévisions pour l’objectif du lendemain nous retiendrons avant de filer dans nos couches.
Jeudi 10 mai :
Émergence du RESSEL :
Levé tardif, petit déjeuné au calme, nous traînons pour laisser le groupe de Pascal filer vers leurs découvertes.
Nous chargeons nos deux voitures et partons pour un parking ou nous bataillerons pour faire déplacer les nombreuses voitures estrangeres tantôt placée en épi tantôt en bataille…Décidément la rigueur germanique a du mal a passer la frontière… A moins que cela soit leur capacité d’adaptation au bazar bien Français 🙂
Les aller retours s’enchaînent : 2 CCR, 1 bi, 8 relais…
Nous sommes au top de la planification, nous déjeunons efficacement et partons pour le puits 4.
Les changements de relais s’enchaînent à quelques mètres de nos prévisions. Nous profitons des galeries et arrivons dans la zone des puits. Comme convenu Arnaud descend au fond du puits pour que nous profitions du paysage. Nous restons en apesanteur à -36m avec Emilien. Une équipe de DIR arrive par le bas. Nous remontons juste avant eux. En tête de puits nous croisons un autre groupe que nous laisserons rapidement car nous prenons la galerie collatérale. Arnaud nous rattrape dans le « raccourci ». Sortie de la galerie, nous tombons sur 4 recycleux avec chacun 1 bail out (7L alu) en direction du fond… Avec Arnaud on tique un peu…
Le temps s’est écoulé et notre valeureux guerrier en semi étanche commence a avoir froid. Nous ne traînons pas et à trois de front nous regagnons la sortie. Le chemin rythmé notamment par la rencontre avec des DIR circonspects de notre organisation gauloise. A la sortie Mimile fait face a un énergumène qui lui refusera la priorité…
Cristina* n’aimant pas cela, elle décalera délicatement le manifold du dit plongeur contre une écailles rocheuse et s’amusera de le voir continuer a palmer…
-36 m ; 83 min ! en semi étanche !!!
Vendredi 11 mai :
Crégols :
Nous voila reparti tardivement afin de limité la fatigue cumulée.
Nous profiterons même d’un crochet par Cajarc pour re-fréquenter le restaurant Jeux de Quilles.
Arrivée à Crégols à 15 h , c’est lors du déballage du matériel que Emilien se rend compte qu’il a oublié sa combi.
Aux vues du timing, il préfère faire le lézard au soleil.
Nous rentrons vers 15 h 30, Avec Arnaud nous enchaînons rapidement le portage en inter-siphon, nos 6 blocs nous prendrons tout de même près de 40 minutes à l’aller.
Le S2 est extra-ordinaire une fois passé la pente les volumes sont énormes. Ma combinaison chasse ainsi que mes chaussons ne me protègent guère du froid au fond, je décide donc de ne pas trop tirer sur la corde et de ne pas rentrer dans les paliers. Pendant que Arnaud file un peu plus loin je l’attend vers 20 mètres. Nous ferons tout de même les paliers d’Arnaud ensemble. Le puits d’entrée du S2 est extraordinaire.
Le retour se fait sur les chapeau de roue, à peine 25 minutes pour remettre le détendeur en bouche dans le S1. Newton aide pas mal a la descente !
S2 : -46,8m 27 min
TPST : 2 h 20
Samedi 12 Mai :
CABOUY :
Emilien file visiter le Gouffre de Padirac. Avec Arnaud, nous filons à Cabouy !
Comme a notre habitude nous arrivons tardivement sur place.
Nous approchons notre barda et mangeons au bord de la vasque en admirant une équipe de DIR prendre un cours de frog-kick par les Grenouilles… Photo à l’appui !
Peu de temps après l’entrée je retrouve Arnaud étonnamment immobile… je le double et tombe nez a nez avec une anguille qui est en train de gober un goujon d’une section aussi grande que sa bouche… le spectacle est étrange…
La visibilité est de l’ordre de 5/6 m, et peut paraître un peu faible aux vues des dimensions parfois grandiose de la galerie.
J’ai un souvenir de cette cavité avec notamment une pensée pour Xa, qui nous avait montré la sortie de Poumessin à Vie et à Moi même il y a quelques années. Objectif qui me semblait à l’époque … démesuré !
Arrivée devant l’étiquette Sortie Poumessin, je demande a Arnaud de tirer une photo de l’étiquette !
Nous continuons notre périple et vers 800 m la cavité change totalement de physionomie. Du beau calcaire, des parois déchiquetées, des marbrures, des strates de différentes couleurs…
Arrivée à l’étiquette 1200m, après près de 600m à une moyenne de 25m de profondeur, je stoppe. La topo n’indiquait pas ces profondeurs… Quelques calculs, on a 3 blocs chacuns… si on à une machine qui tombe en panne il nous faut 1 seul relais pour atteindre poumessin, si on cumule 1 recycleur et un scooter en panne, il nous en faudrait 2… l’idée de marcher dans la pampa avec le barda de Poumessin à Cabouy ne me tente guère. Je demande à Arnaud si il souhaite continuer un peu mais en mutualisant. Il répond par l’affirmative. Il faut dire que la communication dans nos boucles sont tout même très pratique.
Nous ferons demi tour à l’étiquette 1300m.
1300 m ; 1 H 49 ; -31,8 m
Le retour au gîte se fait sous un orage pas piqué des vers !
Malgré le regret du départ proche et l’envie de traîner un peu nous nous couchons tôt.
Dimanche 13 Mai :
FONT DEL TRUFFE :
Nous chargeons les voitures, faisons le plein de Rocamadour, et filons en direction de Font Del Truffe.
Dernier stop de notre périple.
Déjeuner et préparation au soleil, je décide de passer premier afin de rassurer Emilien.
La visibilité de la mare et dans les étroitures est exécrable… je passe en Sidemount avec 2 blocs sur les côtés et 2 devant sans trop toucher , pose le relais de Mimile* et l’attend…
Au bout de quelques minutes, je décide de faire demi tour. je retrouve l’équipe en surface.
Emilien n’a pas vraiment trouvé le passage entre les deux restrictions. je lui redécrit et lui propose de creuser la seconde afin de facilité son passage en dorsal.
Je repasse et creuse 20/25 bons centimètres de graviers. Forcément la visi est encore plus dégradée, mais Mimile* passe comme une lettre à la poste.
Nous n’attendons pas Arnaud qui lui aussi est en Sidemount.
Le S1 est limpide, bien plus haut que lors de ma précédente visite.
Nous enchaînons le S2 avec Arnaud qui nous a rejoins rapidement.
Dans le S2 la présence de la cloche étanche est cette fois si bien sous pression : nous sommes a -5m en surface, bien étonnant alors que l’hiver dernier nos ordis nous indiquait surface à -4m…
Nous sortons le S2 puis faisons sagement demi tour.
-13,6 m ; 1 H 19
retour sur Lyon avec une autoroute bien chargée et un Puy de Dôme bien enneigé !
Photos a venir 🙂