Nous nous donnons rendez-vous comme souvent au parking de Décathlon à Bron à 7 h 30, puis nous rejoignons Lucille, Didier et Félix au parking de covoiturage à Sassenage. Nous stationnons nos véhicules au stade de neige à Lans en Vercors et entamons la marche d’approche sous un temps ensoleillé mais très frais. Nous trouvons sans trop de difficultés l’entrée du scialet (1 h 45 de marche d’approche pour 1 h 30 annoncée), les coordonnées Lambert étaient exacts (il y a encore des personnes qui les utilisent). Les choucas n’ont plus élu domicile dans la cavité pour la signaler.
Nous piquons niquons devant l’entrée de la cavité devant le panorama de la vallée de Villard de Lans, tandis que Thomas C. attaque l’équipement du puits d’entrée. Fred le suit de près. Le glacier décrit dans la topographie n’existe plus, victime du réchauffement climatique ; on se doutait qu’il ne serait plus présent. En conséquence, l’équipement en place n’est plus adapté et il faudrait rééquiper en grande partie ce puits d’entrée pour prendre en compte cette nouvelle situation. La paroi où était présent le glacier est instable, la roche est broyée et cela parpine en permanence. Thomas est bloqué sur l’équipement à mi-puits car un des amarrages suivants est sur le trajet de chutes de pierres. Je prend le relais pour l’équipement, Thomas peut enfin manger son sandwich. Finalement, nous arrivons à contourner l’obstacle en passant par un puits parallèle et nous arrivons enfin à la base des puits d’entrée au bout de 2-3 h d’équipement ! Il s’en est fallu de peu que nous rebroussions chemin ! Les derniers équipiers entrent sous terre vers 16 h 00 et ont eu le temps de faire la sieste.
La suite de la cavité est plus simple à équiper. Il y a une petite étroiture verticale au sommet d’un puits qui était attendue en lisant la topographie mais il y a aussi des passages étroits non indiqués dont deux méandres où il faut se contorsionner. L’accès au réseau Libertate est un peu labyrinthique, je laisse une sangle pour indiquer le passage et avance pour poursuivre l’équipement. L’accès au sommet du puits du Ticket (P65) dans le méandre qui le précède n’est pas évident à trouver, je cherche longtemps avant de le trouver. Au moment de descendre le puits, je fais une mauvaise manipulation et le kit d’équipement m’échappe des mains. Heureusement, il s’arrête sur une margelle une dizaine de mètres plus bas et je peux le récupérer sans difficulté, moyennant le passage sous une petite cascade. Thomas R. et Arne arrivent et nous poursuivons l’équipement du puits. Il est étonnant que le reste de l’équipe ne suit pas derrière car l’équipement prend du temps (pas beaucoup de spits, problèmes de frottements) et ils auraient dû nous rattraper. Thomas C. arrive au sommet du puits du Ticket et entame sa descente. Le début du puits est dans le méandre et il est très étroit. Il n’arrive pas à trouver le passage et finit pas se coincer. Nous sommes une quinzaine de mètres et deux amarrages en dessous de lui, il ne stresse pas et il nous dit qu’il attend le reste de l’équipe pour l’aider à se sortir de ce mauvais pas. Nous avons enfin fini l’équipement de la dernière longueur du puits au bout d’un certain temps, mais nous attendons que le reste de l’équipe vienne et aide à dégager Thomas avant d’entamer la descente finale. Il commence à s’impatienter car il a une crampe à la jambe et ne sent pas bien du tout. Thomas R. remonte pour essayer de l’aider. Finalement, en remontant la corde sur laquelle Thomas C. est coincé, sa mise en tension le débloque et il peut ressortir du méandre sans problème mais cette situation l’a épuisé et il préfère faire une pause avant de faire demi-tour. Le reste de l’équipe ne vient toujours pas. Est ce qu’il se sont égarés, est ce qu’ils ne trouvent pas la suite du parcours ? Ont ils fait demi-tour ?
La dernière longueur du puits du Ticket étant équipée, nous le descendons. Nous décidons de faire demi-tour en ne voyant toujours pas le reste de l’équipe arriver.
Thomas R. déséquipe et Didier nous rejoint seul dans le méandre en amont du puits du Ticket. Stéphane est resté en amont du méandre, et les autres membres ont fait demi-tour avec Thomas C.. Le reste de l’équipe avait progressé lentement et s’était arrêté un moment lorsque Thomas C. remontait pour lui faire une soupe. Entre temps, Félix avait fait demi-tour à l’extérieur.
Nous rattrapons l’équipe et sur le retour, Stéphane se coince dans un des méandres étroits mais il arrive à passer en retirant son baudrier.
Didier prend le relais du déséquipement pour le puits d’entrée, qui n’est pas simple à déséquiper. Il y a un pneu de voiture à la base du puits et ce sont bien les spéléos qui l’ont descendu, probablement pour se protéger des tirs d’élargissement du passage dans le boyau qui suit le puits.
Nous sommes de retour sur Lyon à 2 h 00. Lavage du matériel à Gerland sur les bords du Rhône dans l’après midi.