Nous nous donnons rendez-vous sur le parking de covoiturage de Beynost à 8 h 00. Rémy est venu avec son véhicule professionnel (camionnette), pratique pour transporter les kits et les affaires personnelles.
Fred D. n’a pas pu avoir d’informations sur l’équipement de la cavité, en conséquence, nous avons préparé les kits pour équiper tous les puits de l’entrée de la Rochance dans l’éventualité où l’équipement en fixe ne serait plus présent. Bonne surprise, l’entrée de la Rochance est équipée en fixe. Nous prenons le matériel nécessaire pour équiper uniquement en double les plus grandes longueurs de puits, cela permettra de gagner du temps à la remontée. Nous entrons sous terre à 10 h 30.
Nous progressons sans difficulté. L’eau est présente sous terre, les parois sont bien humides. Nous équipons en double les puits à partir de la salle Manu Cavet (P20, P28 et P50). Le dernier puits (P50) est même spécialement prévu pour être équipé en double mais cette voie n’est pas hors crue et les personnes qui l’empruntent sont bien arrosées (surtout à la remontée).
Nous entamons le parcours dans la boucle classique de la Falconnette. Pas de chance, nous prenons le mauvais sens de la boucle et remontons dans le méandre en direction de la galerie de la farine, c’est un peu physique. Nous rejoignons la base d’une cascade et il y a le choix entre suivre la rivière en aval dans un méandre ou remonter en hauteur sur une corde en fixe. Fred D. ne se souvient pas de ce passage (c’est la 3ème fois qu’il effectue cette boucle), il doit même au réseau de la Roulette Russe. En revenant sur nos pas, nous trouvons un passage en hauteur, la suite est par là. Nous profitons d’un espace plutôt large pour prendre le casse-croûte. Fred A. ne sent pas en forme et Rémy est malade, ils font demi-tour et ressortent en fin d’après-midi. A l’extérieur, ils rencontrent une équipe de spéléos (Ain ou Jura ? avec Patrick Peloux) venus faire les puits de l’entrée de la Conche.
Le reste de l’équipe poursuit son parcours dans la boucle. Ils font un détour dans la galerie des Sabres jusqu’à la rivière Vanille. Le parcours sur une partie de la rivière est très esthétique. Nous passons devant un bivouac de fortune non dépollué, cela gâche un peu les paysages souterrains de la zone. Nous remontons un ressaut sur une corde d’escalade en fixe. L’équipement de la vire qui suit n’est pas sécurisé, nous faisons demi-tour et reprenons le parcours dans la boucle. La progression est sportive (passages bas, contorsions, remontée et descente de ressauts, méandres étroits,….) et nous prenons garde à ne pas manquer le passage qui rejoint la base du P50. Le temps commence à passer et Fred D. suppose que nous avons dépassé le carrefour sans le voir. Il part en reconnaissance, et effectivement, il passe devant les puits invisibles puis à la base des puits de la Conche. Nous avons dépassé le carrefour sans le voir et nous sommes dans la galerie d’Ordonnaz qui est un cul-de-sac. Nous faisons demi-tour en espérant trouver ce passage, sinon nous devrons refaire la boucle en sens inverse. Dans cette situation, nous sommes loin de la sortie, et la fatigue commence à se faire sentir. Fred D, après de nombreuses reconnaissances de divers méandres ou passages trouvent enfin le passage qui est effectivement peu visible.
Nous devons optimiser au mieux la remontée et le déséquipement. Par précaution, Fred D. remonte rapidement à la sortie pour donner des nouvelles à Fred A. et Rémy car l’heure de sortie sera tardive (surtout pour éviter toute inquiétude et le déclenchement intempestif d’un secours) ; la remontée sera longue pour Donovan et Sylvain qui sont à plat. Coup de chance, Fred D. avait amené son téléphone portable et l’avait laissé à la base des puits d’entrée, cela évitera de faire un aller-retour aux voitures.
Fred D. redescend dans la cavité jusqu’à la salle Manu Cavet pour aider Bruce au déséquipement et porter les kits.
La remontée se fait lentement mais sûrement. Les dernières personnes sortent à 23 h 00.
A la sortie du village du Fays, la première voiture rencontre sur la route un lynx et un renard. Dans la zone d’entrée de la Rochance, nous avons croisé deux chauve-souris (un oreillard en hibernation et un murin indéfini en plein vol).
Retour sur Lyon vers 1 h 30 du matin.
Une mention spéciale à Simon, qui était initié (il était déjà allé deux fois à Jujurieux préalablement), mais qui a progressé comme s’il faisait de la spéléo depuis longtemps. Donovan et Sylvain se souviendront de la sortie.
Dimanche 16 février, nous sommes 4 personnes à laver le matériel dans le Rhône à Gerland.
Les photos jointes au CR ont été prises par Sylvain.