Compte-rendu rédigé par Tristan (qui n’a pas encore accès au site du club) :
Lien des photos prises par Tristan :
https://fromsmash.com/JS1rF0p04q-ct
Une sortie dans le réseau des Chuats, dans le Sud Vercors, était prévue mais la météo est très défavorable. Fred D. , jamais à cours de solution, nous propose d’aller à la Tanne de l’Oubliée, dans le massif des Bornes (en Haute Savoie).
Sandrine, Florent et moi bivouaquons dès le vendredi soir, privatisant de fait un parking en forêt. Seul une brève averse et un renard amateur de conserves de sardines troubleront un peu notre sommeil.
Fred nous rejoint samedi matin et c’est parti pour une heure de marche d’approche vers le chalet d’Ablon, dans la forêt chatoyante puis sur les alpages somptueuses d’une vallée cernée par les falaises.
Il faut un peu d’escalade pour accéder à l’entrée de la tanne, passé quoi nous équipons une succession de puits dans du karst urgonien, installant nos plaquettes sur des splits quasi fossilisés dans lesquels nos écrous ne se vissent parfois qu’à moitié. Il y a plein de fractionnements, nous avançons relativement vite, c’est plaisant mais avouons-le : il n’y a pas grand-chose à voir. Pas de spéléothèmes, pas de rivière enchanteresse ni de vaste galerie : c’est un peu banal mais notre bonne humeur inaltérable suffit à colorer la roche. Et puis tout est inhabituellement sec et propre : ne boudons pas notre plaisir. Arrivé en bas, Fred peste un peu : décidément la topo rend mal compte du terrain. Florent tente une étroite chatière et en ressort couvert de glaise : il décrète que le pauvre siphon annoncé par la topo ne vaut sûrement pas la peine de salir nos combinaisons : nous acquiesçons sans rechigner et remontons sans savoir si nous trouverons le soleil ou l’orage. Ce sera le soleil : notre vallée est protégée des cieux et nous entamons, transpirant et ahanant, la remontée au parking. Une petite bière puis Fred repart en souriant : comme d’habitude personne n’a oublié de le remercier chaleureusement pour ses initiatives et son efficacité. Sandrine, Florent et moi décidons qu’il serait dommage de partir si vite et ressortons tentes, duvets et gazinière de camping.
Le lendemain nous voyons à nouveau que la pluie est tombée partout sauf sur nous et que le soleil brille. Nous randonnons toute la journée sur le somptueux plateau des Glières, saluant les génisses et bénissant les tapis d’orchidées. Une petite montée jusqu’au pas du Loup d’où émergent des nuages le Mont Blanc et ses voisines enneigées, puis retour entre « mouilles » et forêts.
Retour à Lyon avec l’habituel sourire collectif un peu niais des spéléos fatigués mais heureux.
Tristan
