Fred et Clément se retrouvent finalement à deux sur le parking de Décathlon Bron à 7 h. Arrivée sur la station de ski du Margériaz à 8 h 30, les skieurs commencent à affluer, c’est une journée de beau temps qui s’annonce. Nous dépareillons beaucoup avec notre tenue de spéléo sur le parking et nous sommes parfois pris pour des pisteurs.
Nous arrivons vers 9 h 45 dans la zone de la tanne aux Crolleurs. Nous avons recherché les coordonnées de l’entrée et elles semblent fiables. Le descriptif n’est pas très compliqué également. Nous avons mis toutes les chances de notre côté mais hélas, nous ne trouverons pas l’entrée. Clément creuse à deux endroits mais ne finit par trouver qu’un matelas de protection de pylône. Fred ratisse toute la zone et trouve deux entrées mais aucune ne correspond à la tanne aux Crolleurs.
A 11 h 30, nous laissons tomber nos recherches, l’entrée est probablement bouchée, par endroits l’épaisseur de neige atteint 2 mètres malgré qu’il ait fortement plu les deux derniers jours et qu’elle fond bien.
Clément descend la 1ère cavité repérée. Il s’agit d’un petit gouffre mais il est obstrué à 5-6 m de profondeur.
Pause casse croûte au soleil devant un magnifique panorama, puis nous rejoignions la 2ème cavité. C’est plus prometteur, un fort courant d’air soufflant est présent à l’entrée et c’est équipé en fixe. Nous doublons l’équipement car les cordes sont anciennes et certains amarrages sont mono-points. 3 puits successifs nous amènent dans un méandre typique du massif du Margériaz : tortueux et humide. Avec la fonte des neiges, cela ruisselle et nous sommes trempés en peu de temps. Nous sommes motivés et poursuivons. Nous arrivons sur une zone de désobstruction avec de nombreuses traces de tirs, nous passons sous une trémie consolidée (mais il ne faut pas trop la chatouiller). Le méandre est sportif, ce qui nous évite de nous refroidir. Nous sommes surpris de la température de l’eau qui n’est pas très froide, c’est pourtant de l’eau de fonte de neige. Nous faisons demi-tour probablement vers entre – 70 et – 80 m, devant un rétrécissement encore plus important du méandre. Nous sommes à cet endroit dans les plafonds, 5 à 6 m au-dessus du collecteur, le méandre devient un peu boueux et n’est pas du tout engageant.
Nous faisons demi-tour, déséquipons, et à l’extérieur nous ressentons bien que nous sommes intégralement trempés avec le petit vent qui se lève. Nous ne nous attardons pas et rejoignons rapidement la voiture. Lavage rapide du matériel collectif dans une rivière au retour. Arrivée sur Lyon en fin d’après midi.
Après vérification, nous sommes allés dans la Tanne des Biolles, une des entrées du réseau des Biolles qui développe 25 km environ pour 577 m de profondeur. La cavité semble être équipée en fixe depuis longtemps, certaines plaquettes et maillons rapides ont été changés il y a quelques années seulement. Le maintien d’un équipement en fixe dans cette cavité peut se comprendre au vu de la difficulté de progression dès que l’on atteint le méandre. Nous ne sommes pas allés très loin dans la cavité mais l’aller-retour à – 70 m a été sportif.
Prof : – 70 m.