« Le kit est une extension de soi-même », Gwladys, le 15/04/2023 – Ah cette phrase, nous ne sommes pas prêts de l’oublier !
Par où commencer ? Par notre rêve de traversée Julien-Souffleur en 15h, rapidement stoppée par Harry ? ou alors par la question de savoir quand Fluffy allait être dégusté ? Pauvre bête.
Arrivée au gîte ASPA *** vendredi soir, j’ai donc découvert que j’allais me balader dans l’Aven Julien avec Gwladys, Mahieddine, Emeline, Adrien et Mathieu ; certaine donc que si on allait un peu en baver, on allait surtout se marrer…et ça n’a pas loupé !
Premier debrief entre nous pour savoir les objectifs de la sortie, notamment la Galerie du Costard et aussi se fixer la limite de -630 max, parce que le boyau dit “anal” ne donnait pas forcément envie cette soirée-là.
Après le recopiage de la topo (oui, j’en suis fière !), on prépare les kits balade, car pas de cordes à se trimballer car le trou est équipé en fixe (= bonheur) et on file au lit. Le lendemain, l’impatience est présente et on est tous forts motivés à passer une très belle sortie !
A 9h30, nous commençons à ouvrir la trappe afin de commencer la descente : une belle ribambelle de puits et de ressauts nous attend jusqu’à arriver à la galerie de la Courtillon où nous faisons du « rab » en nous trompant de direction. C’est après quelques mètres dans un méandre aérien et en tombant sur une désob que l’on se rend compte que la rubalise dans la galerie de droite indiquée bien le chemin… Donc, hop demi-tour et cette fois, nous sommes en bonne voie. Là encore, il fallait bien rester dans la partie supérieure de la galerie et nous avons facilement trouvé le shunt nous permettant de débarquer sur une série de grandes salles avec de très belles concrétions qui en mettaient plein les yeux !
Et c’est après que les deux grand gabaris, alias Mathieu et moi, avons eu quelques tracas dans le ramping, surtout que j’ai voulu faire un maligne en trouvant un meilleur chemin…qui était pire que celui dans lequel s’était engouffré Mahieddine quelques minutes plus tôt ! Mathieu râle un peu après son kit qui se coince de partout, ce à quoi Gwladys répond que “le kit n’est qu’une extension de soi-même, et qu’avec l’expérience on ne le sent même plus”. Mais rien ne nous arrête et nous voilà arrivés au P50 dans la salle de l’AZE où nous nous sommes posés pour un break dej bien mérité. Là encore, quelques escalades et on a encore failli prendre une corde en fixe qui n’était pas la bonne, mais nous avons finalement trouvé l’entrée de la Galerie du Costard au bout d’une vire en contre bas. Et là, c’était l’émerveillement, chacun allant de son superlatif (Mathieu ayant atteint le paroxysme avec “des coulées de cérumen”… miam) ! Nous avons pris quelques photos et bien avancé dans des volumes correspondant à notre taille. Mais ce ne fut que de courte durée car un petit ramping bien fourbe nous attendait gentiment en sortie de galerie. On était alors à -250m, et après un petit check-fatigue, on en a déduit que, décidément, Mathieu ne se fatiguait jamais (il parle encore !) ! J’ai adoré descendre les Puits des Méduses, dont les concrétions faisant penser à des créatures marines qui ne cessaient de rythmer les parois. C’était très beau ! Et c’est vers 16h30, après avoir déjà bien crapahuté, que nous avons raisonnablement décidé de nous arrêter en bas du Puits de la Goulette, vers -400 car franchement, personne ne voulait se taper le ramping étroit qui suivait juste pour le plaisir… La remontée fut sympa, notamment la musique bien motivante de Mahieddine dans les puits! Hop hop, petites photos par ci par là et on remonte tranquillement, en 2 team avec Emmeline, Adrien et Mahieddine devant et Mathieu, Gwladys et moi qui nous baladons derrière au rythme de nos potins ! Repassage du passage étroit, plus long que dans nos souvenirs et au final, on s’est retrouvé à 20h30 au pied des Puits des Méduses pour notre petite pause dîner. Ravitaillement des troupes au point que tout le monde a voulu entamer Fluffy, notre petit lapin de Pâques embarqué dans un bidon étanche (merci Mahieddine) mais trop mignon pour les attaquer les oreilles…heureusement que Mahieddine et moi étions à ses côtés pour le protéger des rapaces (on n’aurait jamais dû lui donner de prénom…) ! Les paris sont pris sur l’heure de la remontée. Reprise donc de la montée d’un pas soutenu, et c’est à mon tour de râler dans les rampings : “Tu sais Aliona, le kit est une extension de to… Rooh mais ta gueule Mathieu ! Jamais il se fatigue lui ?”.
Mais en tout cas, on a eu le temps de se poser des questions existentielles et on est ressorti plein de nouvelles idées « à tester » !! #confession-intime-sous-terre (ce qui se dit sous terre reste sous terre hein !?). Sortie entre minuit et demi et 1h, un compromis raisonnable entre les pronos à 22h30 de Gwladys et de Mahieddine et mes 2h du mat ! En tout cas, quelle super sensation que de s’extirper sous le ciel étoilé et les odeurs de thym !
Merci à toutes et tous pour cette super sortie qui a permis de nous retrancher encore afin de connaître davantage nos niveaux de fatigue…ça booste pour continuer à fond la spel ! Et si vous vous demandez ce qui est est arrivé à Fluffy, n’hésitez pas à demander à Isa et à Emmeline (surtout Isa)… !
Aliona, avec l’aide de Mathieu et Emmeline.
