Voila la suite de l’aventure à la Serve. Pour moi, c’est une reprise, cela fait longtemps que je n’ai pas plongé dans des siphons dont je tairais le nom… Du coup, c’était une bonne idée de reprise.
Nous nous retrouvons sous le porche un peu après 9 h. Le temps de nous préparer (surtout moi, il me faut faire le point sur le matériel que Steph et Cédric m’ont prêté, et sur celui que je viens de recevoir), nous entrons sous terre vers 10 h. Le ruisseau souterrain ne coule pas beaucoup et surtout, il est très turbide. Cela se confirmera dès le premier siphon, avec une visibilité inférieure au mètre. Je suis le premier, donc ai probablement une (un peu) meilleure visibilité que mes camarades, mais malgré la petite taille de la galerie, je vois rarement la paroi de droite ! Le S1 passe sans encombre. Il faut dire que Steph nous a bien briffés. Comme je ne connais pas le siphon, il m’a dit : « Dans le S2, tu verras vite où nous avons fait la désobstruction, et où est l’étroiture. Regarde la, et si tu ne sens pas le passage, fais demi-tour. » Bon, le S2 racle tout le long. Probablement qu’à cause de la mauvaise visibilité je ne passe pas au bon endroit, mais ça passe sans problème, je me sens bien sous l’eau. A plein d’endroits, je me dis que c’est ici qu’ils ont désobstrué, mais non, finalement, ce n’est qu’après avoir passé un cailloux un peu plus gros que les autres et m’être retrouvé à flotter en plein eau que je me dit que j’ai passé la fameuse « étroiture ». Je ne pas dire que je l’ai vraiment vue, c’est passé comme une lettre à la poste. A la sortie du siphon, Steph m’apprend que Clément a fait demi-tour au niveau de l’arche (que je n’ai pas vue…).
Nous nous déséquipons et filons dans l’escalade au bout de l’affluent. Comme le casque de prêt est beaucoup trop grand pour mon petit tour de tête (c’est ça que d’emprunter du matos à des géants), je suis obligé de garder le haut de néoprène pour la suite ! Je suis bien content de trouver des cordes sur les quelques petits ressauts à remonter, cela aurait été bien exposé de les faire en libre… Les puits terminaux sont magnifiques, il ne reste plus qu’à grimper. Steph s’y colle, je l’assure, après en avoir chié à monter jusqu’au dernier frac avec la néoprène sur les épaules ! Nous faisons un nouveau frac sur un palier, puis grimpons encore quelques mètres, jusqu’à un nouveau semblant de palier. Nous sommes en bout de corde, nous nous arrêtons là, pour laisser la suite pour l’équipe du lendemain, même si nous bavons devant les quelques mètres qu’il reste à faire pour probablement atteindre les sommets des deux puits remontants parallèles ! Au total, nous avons du grimper environ 10 à 12 m de plus.
Nous redescendons en ré-équipant (et en virant la première longueur de corde), mangeons un coup, et repartons daredare au siphon. Nous le repassons tranquillement, la visibilité ne s’est pas améliorée, loin de là, et l’étroiture passe encore très bien. Nous sortons et arrivons à la voiture à 16 h 30. J’ai mal partout et les genoux en compote, mais je suis bien content de la sortie, ça fait du bien !
Finalement, ce serait super que nous arrivions à rejoindre la surface, les puits sont magnifiques et la rivière aussi vaut le coup d’oeil. Ce serait une super classique à proximité de Lyon !